REGULATIONS FOR THE LiBRAM OF THE ADOPTED 1861. ARTICLE I. AU Books, Manascripts, Drawiuss, Eugravinps, Paintings, Models, Fur- nitur6, auci other articles appertaiiiing ro the Library, shaU be conflued to the spécial oare o£ llie Comiuittee on tUe Library, ARTICLE II. When any boolts OT publications are ad'ied to the Library, a list thereof shall be posied up io the Library Room, and ail sucb additions shall be withheld f rom circulation for the tenu of one month. ARTICLE in. The following Books of Record shall be kept -.— No. 1. A Catalogue of the Boots. No. 2. A Catalogue of the JIanHseript.s, Drawings» EngravingS, FaiUt- ings, Modela, and ail other articles. No. 3. Aiist of ail Donations, Bequests, Books. or other articles pré- sent ed to the Society, wlth the date thereof, and the name and résidence of the donor. ARTICLE IV. Rare ,inrt oostly Dooks shall uot be t»ken from the XSbrary Eoom. A list of such Works as are to be withheld from circulation shall be made out frotu tirae to tinie by the Library Committee, and placediu the hauds of the Llbrariau. ARTICLE V. î?o tnore thaa two volumes shall be taken ont by any member at one tiine, or retained longer thau three weeks; and for each volume retaioed beyond that time a fine of ten cents per week shall be ijaid by the persou so retainingit. And a fraction of a week shall be reckoneil as a whole week iu Computing fines. ARTICLE VI. Every Book shall be returned in good order (regard bejflg tisâ to ïh'e iiecessary wenr thereof with propet usage), and if any Book shall be lost or iojuted, the person to whom it stands charged shaîl, at the élection of the Committee on the Library, replace it by a uew volume or set, or pay fùrijatitB value. tp the Society. ARTICLE VU. Ail Books shall be returned to the Library for examination on or before the tirst Satnrday iu July, annually, aud remain ntitil after the lûird Sat- urday of said moutli, and every pêrson neglecting lo returu any Book or Bouk's charged tohim as hereiu reixuired, s'hall pay a Une of tweuty cents per week, for every volume so retaiued. Aud if a"t the re-opening of the Library, any Book shall still be tmreturued, the persou by whom It îs retained shall pay for the said Book or set. as provided in Article VI, togelher with any fines which raay have acoumnl.ited thereon; and«a notice to tbis effeot shall be forthwith malled to him by the Librarian. ARTICLE VIII. No member shall loan a book to auy other person, under the penalty of a line oï .îfl.OO. AKTICLE IX. "When a, writteu request shall be left at the Library for a paxticular Book then out, it shall hé retained for the person lequiriug it, for one week after it shall have beeu returned. ARTICLE X. Eyery book shall tre numbered iu the order iu whieU it is ârranged in the Hooka of Record, and also have a oopy of the loregoing régulations afflxed to it. I FLORE D'OWARE ET DE BENIN, EN AFRIQUE. / FLORE D'OWARE ET DE BENIN, EN AFRIQUE, PAR A. M. F. J. PALISOT-BEAUYOIS, CoHRESPONDANT (ancien associé) de l'Institut national, membre de la Société des Sciences et Arts du Cap-Français de St.-Do- mingue , membre de la Société Philosophique de Philadelphie , des Sociétés Galvanique et des Observateurs de l'Homme ; cor- respondant du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris , de la Société Philomatique, des Socijétés des Sciences et Arts de Bor- deaux, de Lille, et professeur à rAthénée des Etrangers. A PARIS, DE L'IMPRIMERIE DE FAIN JEUNE ET COMPAGNIE. ANXII." i8o4. A EXTRAIT DE LA DECADE PHILOSOPHIQUE, N". 10, II.'^- TRIMESTRE AN XII, • PaliSOT de ËeAuvois , qu'un goût décidé attache depuis long-temps à ï'iilstoire naturelle, avait la à l'Académie des sciences plusieurs mémoires sur diverses parties de la Botanitjue , et plus spécialement sur les Champignons et les Mousses , lors(ju'en 1786 le désir de con- naître des objets nouveaux le détermina à aller visiter un pays jusqu'alors inconnu aux Naturalistes. Le fils d'un roi nègre des côtes de l'Afrique avait été amené en France par un capitaine de vaisseau qui , après quelques mois de séjoUt j fut chargé de le reconduire dans sa patrie , connue sous le nom d'OwARB , pays voisin de la ligue et limitrophe du royaume de BenIN. M. DE Beauvois , privé, par une mesure générale , d'une charge considérable de finance qu'il exerçait , voulut profiter de sa liberté et de cette occasion pour faire des recherches d'histoire naturelle à OwAke. Il exposa ses vues à l'Académie des sciences , qui les approuva , et , après avoir également obtenu l'attache et Pautorisation du gouvernement , il partît à ses propres frais avec Ife Jeune ïioir , dont il s'était concilié l'affection. Dans le trajet , il relâcha i Lisbonne, où il 'fit quèlques observations , et à Chama , sur la côte de Guinée , où 11 récolta plusieurs plantes curieuses dont il m'adressa, dans le temps , des graines et dès échantillons. Son arrivée à Owake fut signalée par une espèce d'épidémie lè- sultant de la chaleur humide des côtes vaseuses et marécageuses de ce pays. Elle enleva rapidement deux hommes affidés qu'il avait amenés avec lui, et successivement plusieurs autres personnes de l'équipage. Bientôt lui-même fut malade très-gravement ; cependant son courage le soutint. Avant sa maladie , et dans les intervalles que lui laissèrent plusieurs rechutes , il parcourut le pays d'O WAB.E , une par- tie du GalbAR, et alla jusqu'à Bénin. II fit dans chaque lieu des observations de divers genres sur les moeurs et les habitudes de ces peu- ples , sur le climat , les sites et les productions naturelles. Il rassembla les dépouilles de beaucoup d'animaux et récolla un grand nombre de plantes qu'il m'adressa pour les conserver en dépôt jusqu'à son retour en Europe. L'insalubrité du climat le força enfin a quitter l'Afrique après un séjour de quinze mois, et à profiter de l'occasion d'un vaisseau né- grier qui faisait voUe pom' St.-Domingue. Dans une relâche d'un mois , que le vaisseau fit à Vile dit Prince , après quinze jours de navi- gation , M. DE Beauvois éprouva une maladie plus grave encore que la précédente , et fut obligé de se rembarquer avant sa guérison» Le trajet jusqu'à St.-Domingue dura encorë trois mois et demi , et fat funeste à beaucoup de nègres qui faisaient partie du transport , aiasi qu'à deux personnes qui accompagnaient notre voyageur. Son rétablissement fut très-lent , et il était à peine convalescent lorsqu'il arriva à St.-Domingue, Quelques mois de séjour lui rendirent la santé, dont il profita pour commencer de nouvelles recherches. Mais les se- cousses politiques de la colonie à l'occasion de l'affranchissement des noirs , mirent de grands obstacles à sès travaux. Il parcourut néan- moins , pendant cinq années de séjour, divers cantons, ramassa beaucoup d'objets, composa lœ herbier considérable, et expédia pouï la Finance plusieurs envois de graines. Le trouble croissant dans la colonie , M. DE BeAuvoiS , admis dans le conseil-général de l'île , fut obligé de prendre part aux discussions qui eurent lieu, et d'interrompre ses courses pour aller à PÂi/atZeZp^ii'e , en qualité de commissaire de l'assemblée coloniale, pour implo- rer le secours des États-Unis. Son séjour daus cette partie du Nouveau-Monde ne fut point inutile à la scièncè. Les intervalles que lut laissait l'objet de sa mission , étalent employés à de nouvelles recherches dans un pays que les ouvr ages de Catesby, de ClAyton êt Gro- woviTJS, de Walther, de Marshall , les travaux de Colden, de BARTRAMet les envois de MiciiAtix avaient déjà fait connaître. Lorsque M.DE Beauvois retourna à Sf.-Pommgue, ce fut poury être témoin du massacre des colons et de l'incendie de leurs habitations. PoUrsum lui-même par des hommes avides de sang , il fut incarcéré et dut regarder comme un bonheur d'être seulement condamné à la déporta- tion. Embarqué sur un vaisseau américain qui devait le ramener à Philadelphie , il quitta la colonie , après avoir perdu dans Un incendie ce qu'il possédait , et stir-toùt les collections d'animaux et de plantes qu'il avait faites avec tant de soin. Lorsqu'il retourna âux Etats-Unis , la France était sous lè régime de la tèrreur. Les noms des absens ou de ceux que la crainte tenait cachés , étalent inscrits sur une liste d'émigrés , et leurs biens séquestrés , confisqués et vendus ; le retour dans la patrie leur était in- terdit sous peine de mort. Le nom de M. de Beauvois fut placé sur cette liste , malgré la réclamation de sa famille, qui parvint seulement à suspendre la vente de ses biens. N'osant repasser en France , et ne recevant aucun secours , il fut obligé , poiir subsister à Philadelphie , de donner des leçons de langue française et de tirer parti d'un talent dans la musique instrumentale dont 11 n'avait janîais compté faire qu'un amusement. Quoique gêné par le défaut de moyens , il poursuivit avec zèle ses recherches , êtfit pour le Muséum de nouveaux envois de graine» dont quelques-uns parvinrent à leur destination , d'autres furent interceptés. Il fit un nouvel herbier , une collection d'insectes , de coquilles , de poissons , de replEes , d'oiseaux et de quadrupèdes , et ne négligea point les pétrifications qui pouvaient ajouter de nou- veaux faits à la science de la géologie. Son désir de voyager dans l'intérieur de l'Amérique fut favorisé par le cit. Adbt, alors ministre de la république française auprès des Etats-Unis ; il fit passer en Europe dés graines recueillies dans cette excursion, et rapporta à son ietour des animaux vivans que M. de Beauvois lui avait remis pour le Muséum. Enfin notre voyageur apprenant que son nom était rayé de la liste des émigiés , sur laquelle il n'aurait pas dû être inscrit , que le séquestre de ses biens était levé , et qu'il pouvait rentrer avec sûreté dans sa patrie , est Venu y jouir des avantages que la nouvelle constitution assurait à tout citoyen français. Le souvenir de ses anciens travaux présentés à l'académie des sciences , la connaissance positive de ses recherches prouvées par ses envois fréquens et les obser\'ations insérées dans sa correspondance avec plusieurs membres de l'Institut national , lui avalent valu pen- dant son absence le titre d'associé de ce corps. Il s'est empressé d'assister à ses séances , d'y lire des mémoires , et de montrer à ses nouveaux confrères la collection nombreuse dans tous les règnes qu'il avait rapportée et qui prouvait son zèle , son activité et son goût pour la science. La commission qui a été nommée dans le temps par l'Institut , pour examiner cette collection , lui en a fait un rapport très-avantageux. Nous ne parlerons pas des minéraux et des animaux qui en font partie, et qui présentent dans chaque classe des objets nouveaux. Il ne sera question ici que de la partie des végétaux qui a été observée par M. de Beauvois avec plus de prédilection et par laquelle il se propose de commencer la publication de ses découvertes. Nous devons regretter que le^ pertes essuyées à St.-Domingus lui ôtent les moyens S'ajouter une nouvelle suite aux plantes de cette colonie que divers Botanistes ont déjà Fait connaître. Nous pour- rons être de'dommage's en partie par les additions qu'il fera à la Flore de l'Amérique septentrionale ; et nous aurons sur-tout lieu d'être satisfaits en parcourant la série des plantes d'OwARE et de Bénin , qu'il a entrepris de publier par fascicules p6ur hâter la jouissance du public , et faciliter l'exécution des dessins et giavwes toujours dispendieuse. Chaque fascicule doit contenir six planches avec le texte qui en donne l'explication. Le premier que nous avons sous les yeux pré- sente les objets suivans : 1. *' Le Patbrin mucroné [PoA mucronata) , assez semblablepar son port aux autres PafMn'ws , et sur-tout au Po^ eragrostis , mais différent par ses bàles renflées en cœur et tenninées par une pointe. 2. " L'AcROSTic hétérophylle {Acrostichum stemmaria) , espèce de Fougère déjà trouvée à Madagascar par Commerson (maisnoa publiée ) et remarquable par ses feuilles radicales , arrondies , sinuées , étalées et pressées les unes contre les autres , du milieu desquelles s'élève un feulljage droit , élargi et fourchu à son sommet , garni dans ses sinuosités d'un amas de fructifications sessiles. La structure de cette plante est assez particulière pour mériter de former dans la suite un genre nouveau , caractérisé par son feuillage de deux formes et sa fructification -qui n'est répandue que sur quelques points. 3. " Une troisième plante j qui appartient à la famille des Champignons. Sou chapeau, dénué depivot , est attaché parle côté sur un arbre comme les divers Agarics que Linnceus a réunis à son genre Boletus , dans lequel ils constituent une section particulière 5 mais presque toutes ces espèces ont le chapeau garni en dessous de tuyaux ou pores très-minces et serrés les uns contre les autres. Celui-ci au contraire présente à sa surface inférieure laforme d'un rayon de guêpes ou mouches à miel garni de ses alvéoles. Cette organisation particulière suffit pour établir un g«ure distinct; M. DE Beatjvois le nomme GuÊpier (Favolus), et y rapporte le Bolet guêpier de Bulliard (^Boletus favus ) j qui a la même structure , et plusieurs autres espèces qu'il publiera. La nouvelle espèce diffère de l'ancienne par les pods nom- breux qui couvrent la sm-face supérieure ; ce qui lui a fait donner par l'auteur le nom de GtjÊpier hérissé. Comme la famille des Champi- gnons exige une division de plusieurs genres trop nombreux, nous ne pouvons qu'approuver celle que M. DE Beatjvois fait dans cet ouvrage. 4. " Il a examiné une autre plante de la famille des Aroïdes , qui diffère de VArum , parce que le sommet de l'axe cylindrique qui porte les organes sexuels , au lieu d'être nu , est entièrement couvert d'étamlnes , et il a cru avec raison ce caractère suffisant pour en former un genre nouveau sous le nom de Culcasia , donné à quelques Arum dans les livres anciens. Lorsqu'il fit connaître ce genre à l'Institut , dans im mémoire particulier , M. VentenAt , présent à la séance , annonça qu'il publiait de son côté , sous le nom de Caladium , une autre plante dont l'organisation était la même. L'idée de cette distinction appartient donc également à ces deux auteurs , et nous en ti- rons la seule conséquence que le genre est bien caractérisé. 5. ° La dernière plante de ce fascicule, dont la tige et la fleur sont présentées dans une planche et le fruit dans une autre , offre des caractères particuliers. C'est un arbre de la famille des Sapotilliers , dans lequel on retrouve l'organisation propre à cette famille , c'est-à- dire , une corolle monopétale attachée sous l'ovaire , portant elle-même les étamlnes placées devant ses lobes , et des écailles insérées dans les interstices ; un ovaire surmonté d'un seul style et devenant un fruit à plusieurs loges , remplies chacrme d'une seule graine lui- sante , dont l'ombilic est très-grand. Ordinairement dans cette famille , comme dans toutes les monopétales à fleurs régulières , le nombre des étamlnes est égal à celui des divisions de la corolle , ou tout au plus doidjle, et conséquemment ce nombre est défini. Dans la plante d'O WARE on trouve devant chaque lobe de la corolle une série de quatre à sept étamlnes , au lieu d'une seule étamine qui existe dans les autres espèces de la même famille , ce qui porte le nombre à trente ou quarante. Cette organisation est d'autant plus remarquable , qu'elle présente une exception au caractère général des monopétales , et donne Heu à des réflexions sur la manière de considérer le nombre dé- fini et indéfini des étamlnes ; elle nécessite aussi l'addition d'une note explicative au caractère des Sapotilliers. On trouve encore des différences dans le calice qui , au lieu d'être simple , paraît composé d'écalUes disposées sur plusieurs rangs , et dans le fruit dont l'enve- loppe n'est point charnue , mais coriace et même ligueuse , assez épaisse , remplie dans son épaisseur de beaucoup de petits tubercules osseux , irré^ullers. Ce fruit , de forme sphérlque applatie , est encore remarquable par deux enfoncemens considérables , en forme d'om- bilic , creusés en dessous au point d'attache , et supérieurement autour de la base du style , ainsi que par ses loges nombreuses , séparées par tme pulpe. Les autres genres des Sapotilliers ont le fruit entièrement charnu , sphérlque ou allongé sans ombilic , et contenant au plus huit à dix loges. Cette plante méritait donc à plusieurs titres de constituer un genre particulier. M. BE BeAuvois l'a nommée Omphaîo- carpum, c'est-à-dire, fruit ombillqué. La publication d'un pareil genre est plus avantageuse pour la science que celle de beaucoup d'espèces nouvelles de genres déjà connus , parce qu'elle donne lieu à de nouvelles idées et de nouvelles combinaisons. L'herbier d'OwARE , que j'ai parcouru pendant que j'en étals ■dépositaire, renferme d'autres plantes dont l'organisation particulière nécessitera des changemens ou additions dans les caractères de famille, et peut-être la formation de familles nouvelles. Le travail de M. deBeauvois doit, sous ce point de vue , intéresser beaucoup les Botanistes, et ses publications seront accueillies par eux avec l'intérêt qu'elles méritent. DE 'ivssi-e.v , de l'Institut national. AVANT-PROPOS. C'est principalement aux recherches des voyageurs dans les dif- férentes parties du Globe ^ que sont dus les progrès rapides et éton- nans de l'histoire naturelle. Le goût^ devenu presque général pour cette belle et utile science^ a fait naître le désir des découvertes, et bientôt on a vu paraître de toute part des hommes assez courageux pour affronter toute espèce de dangers^ assez désintéressés pour re- pousser la fortune , et préférer se transporter dans des pays loin- tains, y mettre à contribution les plaines et les forêts, qui jusques alors n'avaient été Fapanage que d'hommes grossiers et sauvages, ou d'animaux féroces , au bien-être dont ils auraient pu jouir paisi- blement, mais plus ignorés, dans le sein de leur patrie. C'est ainsi qu'en France ^ le célèbre Tournefort nous a fait connaître les mœurs des habitans et les productions du Levant 5 Jos. JussiEU, et DoMBEY après lui, celles du ChiH et du Pérou-, Adanson, celles du Sénégal; Commerson, celles de plusieurs parties du monde qu'il a parcourues ; Au blet, celles de Cayenne ; Vaillant, les oiseaux du Cap de Bonne-Espérance et ceux des contrées de l'intérieur qui l'avoisinent -, Sonnerat, les productions de l'Asie ; Desfontaines , celles du mont Atlas: et Michaux, celles de la Perse et des Etats-Unis de l'Amérique : cet infortuné voya- geur, n'écoutant que son zèle et sans se donner le temps de se repo- ser de ses longues et fatigantes recherches, vient malheureusement de succomber à Madagascar. Ajoutons à cette liste d'hommes juste- ^ Je ne fais mention ici que de quelques voyageurs français les plus connus, et qui ont con- tribue le plus aux progrès de la science. \ ment célèbres, les noms de plusieurs voyageurs récemment arrivés^ et dont les découvertes vont étendre le domaine de la science-, nous aurons une idée de l'importance des voyages pour les progrès de l'histoire naturelle Ces voyageurs instruits nous ont fait connaître une partie des pro- ductions des pays qu^ils ont parcourus ; mais combien n'en reste-t-il pas encore à découvrir! L'Afrique équinoxiale sur-tout^ soit par son étendue, soit par l'insalubrité de son climat et de sa position, est un des pays éloignés le moins connu et qui a été le moins visité. C'est une contrée toute neuve ; à peine avons-nous une idée exacte des hommes qui habitent les bords de la mer, et des productions qui y croissent, et encore moins de ceux qui se trouvent dans l'intérieur des terres. La connaissance de leurs mœurs et de leurs usages contribuerait: beaucoup à perfectionner l'histoire de l'homme. A dans on est, pour ainsi dire, le seul en France qui y ait porté ses pas. Avant lui et depuis lui ces parages n'ont été fréquentés que par des capitaines de navire ou des officiers de santé qui font partie des expéditions de la traite j les uns et les autres sont entraînés uniquement par des motifs d'intérêt et par le désir de s'enrichir^ Les premiers, entière- ment livrés à leur commerce, ne fréquentent que les bords de la mer, et vont d'un établissement à un autre, sans accorder la plus lé- gère attention aux productions précieuses qu'ils foulent aux pieds. On aurait pu espérer des seconds des relations sur les mœurs et les usages des hommes qui habitent ces contrées, ou des connaissances ^ Qu'il me soit permis d'attirer par avance l'attention du lecteur sur la NAPOLmNMA Impe- rialis, que je viens de publier séparément, et qui fera pairtie de celte Flore. La connaissance de celte plante, remarquable par son organisation qui non- seulement fait ua genre particulier, mais un nouvel ordre intermédiaire des Cucurbitacées proprement dit et des Passiflores qui doivent eu être séparées, est d'autant plus précieuse que , comme i'a observé M. de JussiEU, elle présente des idées nouvelles pour la science. n,Gl / XI relatives aux sciences et aux arts; mais, par une fatalité trop bïdi- naire pour l'humanité et pour le progrès des sciences , la plupart des chirurgiens embarqués pour la côte d'Afrique, où le secours de l'art est plus nécessaire que partout ailleurs, sont des jeunes gens à peine sortis des écoles, et aussi peu expérimentés dans l'art qu'ils se proposent d'exercer, qu'ils sont peu instruits d'ailleurs. La connaissance des productions de cet intéressant pays ne peut donc qu'être infiniment précieuse ; le public et les savans ne peuvent qu'accueillir favorablement un ouvrage qui les leur fait connaître. Les royaumes d'Ov^are et de Bénin, dont je publie aujourd'hui la Flore, n'avaient été vus et visités par aucun naturaliste avant moi. Le peu de notions que l'on avait des peuples qui les habitent, et que des relations anciennes faisaient envisager comme des antropopha- ges, jointes à l'insalubrité du climat qui dévore en peu de jours les trois quarts des Européens assez hardis pour j aborder, en ont écarté mê- me les plus courageux. Ces dangers, qui ne sont pas tous imaginaires, avaient pris un tel ascendant sur les esprits, que les armateurs et les négocians j envoyaient très-peu de navires. Emporté par mon zèle et par mon goût dominant pour l'histoire naturelle, j'ai affronté tous les dangers ; j'ai eu le bonheur, après avoir vu périr plus des cinq sixiè- mes desEuropéens quiy ont passé, après avoir été moi-même plusieurs fois dans les bras de la mort, de les surmonter tous ; et j'ai aujourd'hui la satisfaction d'offrir aux naturalistes le fruit de mes peines, de mes dangers et de mes sacrifices multipliés. J'ai lieu de croire qu'ils se- ront satisfaits des genres vraiment curieux dont cette Flore est com- posée. Ces genres, tels que V Omphalocarpum ^ le Myrianthus ^ la Spathodea^ la Ventenatia^ et un grand nombre d'autres, sont d'au- tant plus intéressans , qu'ils nécessitent des changemens et des addi- tions aux caractères généraux de leur famille , assignés dans le savant ouvrage de Jussieu, sur les familles naturelles. XII Quant aux dessins^ ceux des premières livraisons ont été faits par M. Mirbel^ professeur à l'Athénée de Paris et chargé par Ma- dame Bonaparte de la direction des jardins botaniques de Malmai- son. Ce jeune savant joint à de profondes connaissances en bota- nique et en physiologie végétale, le talent d'un parfait dessinateur; aussi n'a -t- il rien laissé à désirer dans l'exécution. On trouvera dans ses dessins^ exactitude^ agrément et la touche d'un habile ar- tiste unie à celle d'un botaniste instruit^ qui a su représenter avec discernement et vérité les caractères qui doivent attacher les vrais connaisseurs. Ceux des autres livraisons sont exécutés en grande partie par mademoiselle Sophie Luigné^ déjà avantageusement con- nue par les dessins qu'elle a faits et qu'elle continue de faire pour les Annales du Muséum d'histoire naturelle. FLORE D'OWARE ET DE BENIN. GUEPIER. FAFOLUS. BoLETUs LiNN. Bull. Aqaricus Juss. Lam. — Fam. des Champignons, /f755. Cryptogamie, Linn. tEthéogamie, p. B. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Substance subë reuse , coriace , attachée par le côte' , plissée à sa surface inférieure : Plis formant des cavités assez régulières , or- dinairement hexagones, ressemblant aux alvéoles d'un guêpier CARACTERES GENERICI. Substantia coriacea, suberosa, latere sessilis aut subsessilis , subtùs plicata : Plicis subregularibus, plerumquè hexagonis , alveola- tim reticulatis, apium fayum simal imitantibus, GUÊPIER HÉRISSÉ. Surface supérieure marquée de zones formées par les dif- férentes excroissances du végétal; d'un brun noirâtre, garnie de poils roides et ra- meux : Surface inférieure grisâtre; alvéoles presque régulières, à pans inégaux. FAVOLUS HiRTUs. Supra accrementis zonatus, nigro-fuscus, pilis rigidis et ra- mosis hirtus, subtiis griseus, alveolorum subregularium lateribus inaequalibus. Obs. Ce Champignon croît sur le tronc et sur les branches des ai'bres morts j il est remarqua- ble par les longs poils rameux et aussi roides que du crin à sa surface supérieure. Il paraît être le même que VA&ARicu s cinereus et sericeus de Plumier. Trait, des Foug. pl. i6g. A. * BuUiard , dans son travail sur les Champignons, n'a pas formé ce nouveau genre dont il ne connoissait qu'une espèce; mais il l'avait pressenti. Aujourd'hui qu'on en a découvert plusieurs espèces en Afrique , en Asie et en Amérique , ou ne doit pas balancer a le distinguer des Boletus , qui , au lieu de plis , formant des alvéoles presque régulières , ont sur leur surface inférieure des tubes continus ou des tuyaux contigus. Ce genre cependant , et rigoureusement parlant , paraîtra peu naturel a quelques botanistes ; mais sa formation rend plus facile l'étude d'un genre très-nombreux en espèces. 1 Pl. V\ Expl. desfig. \, Champignon jeune , n'ayantencore qu'une seule croissance , de grandeur naturelle. 2, Le même parfait, de grandeur naturelle, vu en dessus. 5, Le même vu en dessous. 4, Un poil détache (augmente) de la surface supérieure. ACROSTIC. ACROSTICUM. \AcR0STicU3i LiNN. Juss. Lam. — Fam. des Fougères^ Juss. Vent. CrYPTOGAMIE, Z/JiSriV^. JE T H É O G A M I E , P. B. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Fructification couvrant tout le disque du feuillage, ou répandue en une masse informe sur la surface inférieure : Follicules entourées d'un anneau élastique, articule. CARACTERES GENERICL Fructificatio totum frondis discum tegens , aut in massam irregularem subtùs dispersa: Folliculis anello elasticoet articulato circum- sessis. ACROSTIC HÉTÉROPHYLLE. Feuillage radical , Stérile ; divisions rondes, lisses, luisantes, nerveuses, sessiles, imbriquées et disposées circulairement, lobées à leur marge j feuillage fertile, droit, naissant sur le feuillage stérile, fourchu au sommet et divise en deux lobes alongës, garnis de la fructification à leur marge la plus in- terne : Surface inférieure et fructification garnies d'un duvet cotonneux. ACROSTICUM STEMARiA. Fronde radicali sterili; divisionibus rotundis, lœ- vibus, nitidis, nervosis, sessilibus, imbricatis , plurimis, in orbem dispositis, mar- ginibus lobatis; emittente frondem fertilem, rectam, furcatam margine interiori fructiferam, subtiis lanuginosam. Obs. Cette jolie Fougère avait e'të trouvée, par Commerson, à Madagascar. Il en a laisse un des- sin, que j'ai vu chez M. de Jussieuj mais la plante n'ayant pas ëte pubHe'e, j'ai pense qu'on me saurait gre de la donner aujourd'hui , en lui conservant le nom que lui avait assigne Conmierson. Je ne Fai jamais rencontrée que sur les vieux Manghers, souvent au haut du tronc, à la division des branches. On voit, par l'augmentation que j'ai e'të oblige de faire aux caractères du genre forme par LiN- N (EUS, que cette plante est susceptible de faire un genre nouveau. En effet sa fructification ne couvre qu'une très-petite partie de la surface inférieure ; mais ce qui semblerait fëloigner davan- ACRO STICllU M ST ]:MARI A. a tage du genre Acrostic , c'est son double feuillage, dont l'un est radical , toujours stérile, et porte le feuillage fertile. Du reste, la fructification et les follicules ressemblent à celles des Acrostics. Ces diflTërences sont-elles suffisantes pour établir ma nouveau genre ? C'est ce que je laisse à déci- der aux botanistes. Il est à remarquer que le dessous du feuillage ferlile est couvert, ainsi que la niasse de la fructification, par un duvet épais, dont chaque brin est dispose en étoile de huit à dix rayons. Ce duvet s'observe quelquefois, en petite quantité, à la surface supérieure du feuillage radical, mais ce ne sont que des parcelles tombées du feuillage fertile. Plukenet a décrit, vol. 4. pag. i5j , et figuré pl. 452g, tig. 2 , une Fougère sous le nom de Neu roplatyceros JEithiopicus , nervosis foliis , cornu cervmum ref erentibus ,c^i paraît avoir quelque ressemblance avec le Stemaria. Swartz , en décrivant son os ri et/ ij^r alcicorne , cite la figure de Plu- kenet j mais, outre que cet auteur est trop succinct dans sa description, la figure qu'il donne de la plante , ayant sept divisions, ne peut être comparée à celle du Stemaria , dont le feuillage jertile est toujours. bifide. Cependant j'ai cru devoir faire mention du Neuroplatyceros ^ comme étant une espèce voisine, si elle n'est pas la même. Pli. II. Expl. des fig. 1 , Plante réduite de plus de moitié. 2, Forme des follicules grossies. 3, Duvet étoilé, de grandeur natui'elle. 4. Le même grossi. CULCASIE. eu LC A SI A. Cala Di u M Y^i^iT. — Fam. des Aroïdes, Juss. Vent. Gynandrie Polyandrie, Linn. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Spathe ventrue, obtuse, mucrone'e au som- met , roulée à sa base : Spadix (Poinçon, Rien, Dict. ) cylindrique, couvert au sommet par les anthères, nu au milieu, garni de fruits à la base : Anthères nombreu- ses, prismatiques, tëtragones, plus étroites k la base : Style o : Stigmate simple, presque capitë : Baie monosperme. CARACTERES GENERICL Spatha ventricosa , obtusa , apice mucronata , basi convoluta : Spadix cylindricus, lectus, apice antherifer, medio nudus, basi fruc- tiferus : Antheris numerosis, prismatico-tetragonis , basi angustioribus : Stylus o : Stigma simplex, subcapitatum : Bacca monosperma. Obs. Ce genre diffère de VArum, dont le sommet àu. spadix est nu; du Calla et du Dra- CONTIUM, par la disposition des fleurs sur le spadix et par la forme des anthères. M. Ventenat, le jour même que je présentai le dessin de cette plante à la classe des sciences physiques et mathématiques de l'Institut national , a déclaré avoir fait sur les plantes Aroïdes un 4 travail, dont le résultat est la division du genre Arum. Il a effectivement publie depuis un nou- veau genre d'Aroïde sous le nom de Caladium. Il s'en suit que, sans nous avoir communique nos observations, nous nous sommes rencontres dans la formation de ce nouveau genre. Je ne prétends point diminuer le mérite du travail de cet estimable botanistç 5 mais je ne pense pas de- voir faire le sacrifice du mien; je me félicite même d'autant plus de cette rencontre, qu'elle est pour moi une assurance que j'ai eu raison de faire un genre nouveau de la plante que j'ai recueil- lie en 1786 à Cliama, d'où je l'ai rapportée. M. Ventenat a observe dans les jardins et dans les her- biers; c'est sur les lieux mêmes, en Afrique, que j'ai fait mes recherches, long-temps avant que M. Ventenat pensât à diviser le genre Arum. 3e n'aurais pas fait difficulté d'adopter le nom qu'il a donne à son genre, tant je tiens peu au mérite de nommer le premier une plante, si 1.° la mienne n'avait pas ëtë décrite, nommée et dessinée long-temps auparavant j 2.° si le nom que j'ai choisi et pris dans Gaspard Bauhin, etdëjà connu par conséquent des anciens, ne me paraissait pré- férable à un nom plus moderne et puise dans RuMPHlus. Au surplus, que le genre soit appelé CuLCASiA ou Caladium, nom bien approchant de Callidium, déjà adopte pour un genre d'insecte, cela importe très-peu aux progrès de la science. Je laisse donc au choix des botanistes celui des deux noms qui leur paraîtra le plus convenable ; l'un et l'autre sont également insignifians , puisqu'ils n'expriment pas le caractère essentiel du genre. Ce qui importe à la science, c'est que le genre soit bien établi et bien tranche, et cela ne me paraît pas douteux d'après les observations de M. Ventenat, d'accord avec les miennes. CULCASIE GRIMPANTE. Tige presque ligneuse, voluble : Feuilles ovales obloii- gues, aiguës, entières, pëtiole'es : Spathe plus courte que le spadix. CULCASIA SCANDENS. Caule subfrutescente, volubili : Foliis ovato-oblongis, acutis, integerrimis, petiolatis : Spathâ spadice breviori. Obs. J'ai trouve cette plante à Chania ou Sama, dans une île située au millieu de la rivière St.- Jacques (St.-Iago) à deux myriamètres environ (4 ou 5 Ueues) de son embouchure, sur un Mû- rier auquel elle s'attache. Ses racines sont fibreuses 3 les feuilles entières, garnies d'une forte côte, plus larges d'un côte, et un peu arrondies comme le dos d'un fer de faux. Le pétiole est membra- neux, presqu'amplexicaule. Les fleurs mâles, disposées deux à deux, partent d'un même point, portées sur un petit péduncule , autour du sommet du spadix. Pli. III. Expl. des fig. 1, Rameau garni de sa fleur et de ses feuilles. 2, Spathe ouverte pour laisser voir le spadix entier, 3, Baie grossie. 4, Forme de l'Anthère. CULCASIA SCANDENS PATURÎN. poj. PoA LiNN. Juss. Lam. — Fam. des Gr aminé es, /«/-ss. Vent. Triandiiie DiGYNIE, LiNN. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Glume bivalve, multiflore : Calice bivalve, en cœur; valves aiguës : trois Etamines : deux Styles : Fleurs en panicules. CARACTERES GENERICI. Gluma bivalvis, multiflora : Calix bivalvis, corda- tus ; valvis acutiusculis : Stamina 3 : Styli 2 : Flores paniculati. PATURIN MUCRONÉ. Panicule en e'pi, laxe; fleurs nombreuses (11 — 18): Valves de la glume et du calice acuminëes : Feuilles larges , lancéolées. POA MUCRONATA. Panicula spicata, laxa; floribus numerosis (11 — 18): Valvis glu- mae et calicis acuminatis : Foliis latis, lanceolatis. Obs. Ce Gramen croît h. Agathon, première ville du royaume de Bénin, située sur une des branches du fleuve Formosej il s'ëlève à la hauteur de 972 à 1296 millimètres (5 à 4 pieds)^ ses feuilles sont lancéolées, oblongues, garnies au centre d'une côte principale, accompagnée de cha- que côte',- de quatre ou cinq nervures longitudinales, unies par de très -petites nervures ti^ansver- sales, plus fines, alternes et formant un re'zeau composé de mailles oblongues et irrégulières. Cette espèce est principalement remarquable par la pointe qui termine les valves, et qui est une conii- linuité de la côte dorsale. Pl. IV. Expl. des fig. 1, Plante entière. 2, Épi séparé. 5, Glume, grossie, a, La même, de grandeur naturelle. 4 , Fleur complète , grossie, h , La même , de grandeur naturelle. 5 , Pistil , grossi, c, Le même, de grandeur naturelle. 6, Semence, grossie, c?, La même, de grandeur naturelle. OMPHALOCARPE. O MF H A L 0 CARF UM. Fam. des Sapotilliers, /i7S5. Fam. des Hilospermjss, /^^ivr. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice de plusieurs pièces ëcaiUeuses (i i— 1 2); écailles imbriquées, concaves, obtuses, velues en dehors. Corolle nionope'tale, hypogyne, re'gulière : Limbe à 6 ou 7 divisions e'gales, ovales, ondulées à la marge : Tube court, garni intérieurement à l'orifice de 6 ou 7 écailles fimbrie'es, alternes avec les divisions de la corolle, insérées entre les ëtamines. Étamines indéfinies (3o — 4o), disposées par séries ine'gales sous chaque lobe entre les ëtamines, et alternes avec les ëcailles : Anthères oblongues, droites , subulëes. Germe supère : Style simple, droit, filiforme, persistant : Stigmate simple, presque capitë, scabre. Fruit solide, ligneux, rond, dëprimë, fortement ombiliquë autour du style, multi- loculaire: Loges nombreuses, monospermes. Semences osseuses, luisantes, garnies d'un hile latéral, et renfermëes dans une pulpe succulente : Embryon applati, entourë d'un përisperme charnu. CARACTERES GENERICL Calix multipartitus, squamosus; squamis (1 1—12), imbricatis, concavis, obtusis, extiis villosis. CoROLLA monopetala, hypogyna, regularis: Limbo 6 — 7 fido; laciniis sequalibus, ova- tis, marginibus undulatis : Tubus brevis; squamulse 6 — 7 fimbriatas, fauci insertas, cum laciniis corollse alternantes. Stamïna îndefinita (3o — 4o), per séries insequales sub lobis corollse et squamulis al- ternantes distributa. Germen superum : Stylus simplex,fihformis, erectus, persistens : Stigma simplex^ subcapitatum, scabrum. Fructus solidus, lignosus, rotundo-depressus, circastylumumbilicatus^multilocu- laris: Loculis numerosis, monospermis. OMPIIALOCARPUM PROCERUM. B ,Ma-iel.nel. OMPKAL O C ARPUM P R O CERUM . 7 Semina ossea, nitida, ovata, compressa, liilo laterali notata, in pulpâ succulentâ niclulantia : Corculum planum, perispermo carnoso iiiYolutum. OMPHALOCARPE géant. Arbre très - ëlevë : Feuilles alternes, lancéolées, en- tières, luisantes : Fleurs sessiles, aggrëgëes ou solitaires sur le tronc. OMPHALOCARPUM PROCERUM. Arbor procera:Foliis alternis, lanceolatis,in- tegris, nitidis : Floribus sessilibus, aggregatis aut solitariis, trunco innascentibus. Obs. Cet arbre, du plus beau port, s' élève droit, à une hauteur prodigieuse j son tronc ne com- mence à se diviser qu'au sommet. N'ayant pas pu y atteindre , et les nègres qui m'accompagnaient ne voulant pas s'exposer à y monter, je me suis vu oblige, pour m'en procurer des feuilles, de tirer plusieurs coups de fusil. Les fleurs naissent sur le tronc à la hauteur de 5 à 4 mètres (8 à lo pieds). Je n'en ai point vues sur les branches. Indépendamment de cette singularité, l'enveloppe de son fruit en offre une qui n'a point d'exemple dans les plantes connues : cette enveloppe est compose'e, intérieurement, d'un amas de petits corps durs, arrondis et irrèguliers, formant une concrétion ligneuse, semblable à celle dont est conjposée la pierre communément appelée Pouding : chaque partie de cette concrétion est à pans ou facettes inégales, blanchâtre en dedans et susceptible de se détacher sans déchirement. J'ai déposé un fruit de cet arbre au Muséum d'Histoire Naturelle 5 il fait partie de cette belle collection. Cet arbre croît dans l'intérieur de l'Afrique, à la distance de près de dix myriamètres (26 à 5o lieues) des derniers établissemens du royaume d'OwARE {Buonopozo) deri-ièi-e le royaume de Galbar. La connaissance de ce genre est d'autant plus précieuse qu'elle nécessite des changemens dans les caractères généraux de la famille des SAPOTliii/iERS. Le nombre des écailles n'est ni égal ni double de celui des divisions de la coroUe et des étamines : le fruit n'est ni une baie ni mie di'U- pe^ c'est un corps solide, dur, ligneux et qui ne s'ouvre point. Pl. V. Expl. desfig. 1 , Arbre chargé de ses fleurs et de ses fruits. 3, Fleur détachée, garnie de son calice écailleux , de grandeur naturelle. 5 , Corolle séparée , idem. 4 , La même , ouverte et garnie de son pistil. 5, La même, sans pistil. 6, Pistil, détaché. 7, Etamine, détachée. Pli. VI. Fig. 1, Fruit entier, diminué de plus de moitié. 2, Le même, coupé transversalement. 3 , Amas de petits corps formant la concrétion ligneuse qui compose l'enveloppe du fruit. 4 , Portion détachée de cette concrétion. 5, Semence, de grandeur naturelle. 6, La même, coupée transversa- lement. 7, Amande. 8, Embryon avec son périsperme. 9,Lemême,sans périsperme. xo, Amande, coupée transversalement. < 8 « ANDROGYNETTE. STA CHYG YNJNDRUM. Lyco poD I oïDEs DiLL. Lycopodium L I n n. J u S S. Lam. Gmel. Vent. — Cryptogamie, Linn, Fa m. des Mousses^ /crss. Vent. ^THÉOGAMiE, Fam. des Lycopodes, p. B. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Monoïque : Fructifications sur le mêmeëpi. Fleurs mâles : Petits corps sessiles, rëniformes, remplis d'une poussière jaune, in- flammable et impénétrable à l'eau j uniloculaires , bivalves, dispose's autour d'un épi terminal, et soutenus chacun par une écaille ou bracte'e herbace'e. Fleurs femelles: Solitaires k la base de chaque ëpi; composées de deux ou trois bractées, ou folioles calicinales, plus grandes que celles des fleurs mâles, et d'une capsule trivalye, uniloculaire, ordinairement trisperme : Semences blanches, sphe'- riques , lisses ou raboteuses, remplies d'une substance gélatineuse. CARACTERES GENERICI. Monoïcum : Fructificationes in eâdem spicâ. Flores masculi : Corpuscula sessilia, reniformia, intùs pulverulenta; pulvere îuteo, inflammabile , in aquâ non intumescente ; unilocularia , bivalvia , circa spicam ferminalem ; singula sub squamâ, seu bracteâ herbaceâ, disposita. Flores fœiminei : Solitarii ad basim spicarum: Bractese seu calicina foliola (2 — 3), masculorum bracteis majores : Capsula trivalvis , unilocularis , plerumquè trisper-- ma: Semina alba, globosa, glabra autscabrosa, intùs gelatinosa. Obs. Dillenius avait déjà observe dans quelques Lycopodes , notamment dans son Selaginoïdes , deux organes bien distincts, qui lui ont paru être ceux de la génération de ces plantes. C'est d'après cette observation que Linnceus a établi son genre Lycofouium, qu'il range parmi les Mousses. Ces plantes forment cependant une famille bien distincte , tant par leur fructification , dont les différences constituent plusieurs genres, que par leur manière d'être et de croître. Cette nouvelle famille , pressentie par JussiEU, qui appelle les Jjycovob'ES , Fausses Mousses {Musci Spurii) est d'autant plus précieuse à établir, qu'elle se place naturellement entre les Fougères et les Mousses. Le peu de cas que les Naturalistes ont fait de l'observation de Dillenius , et l'empressement de LiNNOïUS d'attribuer à toutes les espèces de Lycopodes ce qui alors ne convenait qu'à une seule , ont donne lieu à une autre erreur, non moins importante à faire disparaître. Ce que ces deux 9 Botanistes regardaient avec raison comme l'organe fécondant, a e'te pris depuis pour l'organe fé- conde. C'est ainsi que KoiiREUTER, en rejetant l'opinion de Linnceus , de Dillenius, de JlAiiLEE., etc., nomme organe femelle le petit corps rc'niforme et rempli d'une poussière inflam- mable et impénétrable à l'eau , que les premiers regardaient comme une antlière. Mais l'observa- lion de DiLLENlus sur son Selagino ïdes, celles que j'ai faites sur plusieurs Lycopodioïdes , dans lesquels , outre le petit corps re'niforme , commun à la plupart des plantes de Cette famille , on trouve des capsules uniloculaires et trispermes, placées au bas de l'epi, et des semences splieri- ques , remplies d'une substance gélatineuse , me donnent lieu de croire qu'il ne subsistera plus de doutes à cet égard. Ce fait me paraît d'autant plus important , qu'il contribue à user nos idées sur les vrais organes de la fructification des Mousses, et qu'il ajoute à la grande masse de probabilités en faveur de l'opi- nion que j'ai manifestée depuis long-temps. En effet, il prouve i.° que les Ltcopodes ont, comme les autres végétaux, deux organes particuliers et très-distincts qui concourent à leur reproduction 5 2." que le sac poUinifère , considère' par quelques Botanistes modernes comme organe femelle, paraît être le seul et vrai organe fécondant. C'est à ce second fait sur -tout qu'il est essentiel de s'arrêter. La poussière que renferme le corps rëniforme des Lycopodes est semblable à celle con- tenue dans l'urne des Mousses , dans la fleurette cruciforme des Jungermannes , et je dirai même à celles de quelques LYCOPErLDONs"^. Dans les uns et dans les autres cette poussière, e'tant la même, paraît devoir avoir les mêmes fonctions 5 d'où il résulterait que l'urne des Mousses n'est pas, comme le prétend Hedwig, une simple fleur femelle. L'opinion d'HEDWlG,un des premiers observateurs du dernier siècle, est d'un grand poids sans doute. Nous lui sommes l'edevables de beaucoup de faits bien iniportans; il a ouvert et fraye', en grande partie , les routes qui doivent conduire un jour à de pre'cieuses de'couvertes 5 mais Hedwig n'est pas infaillible 5 il s'est trompe dans l'observation de parties visibles à l'œil nu, comme dans le Fu NARIA, auquel il donne un double pe'ristome ; n'a-t-il pas pu , pour des organes plus petits , être induit en erreur par les effets trompeurs du microscope? et ne peut- on pas lui objecter de s'être trop abandonne à l'illusion d'un système ingénieux, mais fonde' sur des résultats obtenus avec les plus fortes lentilles de cet instrument, dans lequel on voit souvent tout ce que l'on veut voir ? Sans refuser à Hedwig les justes éloges qui lui sont dus , je pense que Michelli, Dillenius , LiNNCEUS, Haller et Gjertner, qui méritent aussi le titre de grands observateurs, ont mieux vu que lui, et que ce système microscopique, si j'ose m'exprimer ainsi, qui ne peut s'appliquer à toutes les Mousses, a l'erreur pour base. Le fait le plus marquant, et qui a donne quelque crédit à ce système, est la germination obtenue par ce physicien, après avoir semë de la poussière du Fu NARIA hygrometrica. Mais, si l'urne des Mousses est, comme il est naturel de le croire, une fleur hermaphrodite, il n'est pas surprenant que la germination ait eu lieu, parce que sans doute il s'est trouvé des semences parmi les poussières semées. Hedwig prévient qu'il a fendu légèrement avec une épingle l'urne de la Mousse, qu'il en a enlevé la poussière, sans attaquer la columelle, que j'appelle capsule. Cette circonstance, qui paraît victorieuse à quelques partisans d'HEDWIG, est, selon moi, le plus fort argument à lui opposer. En effet , tous les Botanistes , pour peu qu'ils aient étudié les Mousses , savent que la maturité n'a lieu dans ces plantes qu'au moment de la chute de l'opercule, qui est celui de la fécondation des gçaines,- que ces graines sortent instantanément (* ) J'ai présenté un Mémoire a l'Académie des Sciences en 1 784, dans lequel j'ai fait voir que quelques LycOPERDONS contiennent deux sortes de poussières différentes , bien distinctes et séparées. Je donnerai sous peu à l'Institut la preuve que les JuNGERMANNES ontun fruit et une capsule bien prononcée, et différente de la petite fleurette qui se divise en croix et qui contient une poussière adhérente à des filamens irritables. 3 lO en se mêlant avec les poussières, et que les unes et les autres sont arrêtées à rorifice parle jeu des dents et des cils sans cesse en activité pour faciliter la fécondation. Ainsi la poussière qu'a ob-^ tenue Hedwi & en fendant l'urne avec une épingle , en supposant même avec lui que ce sont des graines, ne peut être qu'une poussière qui n'avait pas atteint le degré parfait de maturité j et par conséquent dans rimpuissance de germer. Il est donc à présumer que la germination qu'il a observée, est celle de quelqu'autre plante, ou peut-être de graines de mousses contenues précé- demment dans la terre qu'il a employée. On peut lui opposer la même expe'rience tentée par DiiiiiENius , répétée par Necker, et que j'ai essayée moi-même nombre de fois , sans obtenir aucun succès. Mais la vérité est le seul but auquel je tends. Plus de trente années d'étude et d'obsei^vations m'ont convaincu de l'insuffisance du système d'ïÎEDWlG. Que les Botanistes assez heureux pour avoir saisi les petits corps glanduleux dans toutes les Mousses, dans le BuxB au M A aphylla, par exemple , et pour les avoir vus remplis de poussière, constatent le fait d'une manière autlxentique , je serai le premier à rendre à Hedwi& un nouveau tribut de mon admiration pour lui. Les personnes qui désireront avoir de plus amples connaissances sur les Mousses, peuvent 'Consulter les ouvrages d'IÏEDWiG mis en parallèle avec ceux de Dillenius , de Miciielli , les observations de Ventenat, de Gartner, les 5." et 6." familles de mon MtJiéogamie , présen- *tées à l'Institut dès le 12 floréal an XL ANDROGYNETTE grimpante. Tige ronde, voluble, rameuse, garnie de petites écailles distantes : Rameaux droits, pinnës : Pinnules alternes, simples, ter- minées cliacune par un ëpi sessile , garnies de petites folioles arrondies, imbrique'es et étroitement serrées : Feuilles distiques, alternes, oblongues, serrétées vers le sommet, garnies au centre d'une côte entière, représentant une espèce de S. STACHYGYNANDRUM scandens. Gaule tereti, volubili, ramoso:Ramis erectis, pinnatis : Pinnulis al ternis, simplicibus, spicis sessilibus et terminalibus, foliolis parvis, ro tandis, strictè imbricatis : Foliis disticbis, alternis, oblongis, ad apicem serrulatis, costâ Integra , litteram S efficiente notatis. Obs. Ce joli Lycopode croît dans le royaume d'OwARE , sur les bords d'une bi^anclie du fleuve Formose, que les Anglais ont appelé New-Town River, et qui conduit à la ville d'OwARB, à la distance environ deyà 8 myriamètres ( i4 ou. i5 lieues de la mer ). Il s'élève, en tournant autour des plus gros arbres , à la hauteur de 0,972 ou 1,296 millimètres ( 3 ou 4 pieds ). Il a beaucoup de ressemblance avec le Sx A CHYar N A jsr dru 31 plumosum et auires espèces voisines 5 mais il en dif- fère esse:uiellement par ses tiges grimpantes, par la forme de ses feuilles et par la régularité de ses rameaux. Pl. fil Expî. desfig. 1 Rameau de la plante sur une portion de la tige, a Épi séparé, grossi. h Anthère, c Poussière qui y est contenue. ôse pour un pays dans lequel on n'ajamaisTuni frimatsnîneigePIl en estàpeu près de même de tous les autres mois j dont les uns ne conviennent point a cette partie du monde^ et dont d'autres , pouvant lui être applicables , devraient être placés dans un autre ordre. Pour me conformer a l'usage^ j'ai dû rappeler les nouveaux noms qui correspondent aux anciens j mais , pour ne pas choquer la raison, j'ai dû désigner ceux-ci les premiers. i8 dliîiemion de ses fleurs lui donnent le port d'un CecropU; rapprochement d'autant plus Leureus pour la méthode naturelle, que le Cbcropja apparuent à la famille des Orties , que M. de Jus- SIEU place immédiatement à la suite des Cucurbitacées : la forme de son fruit et la nature du tronc semblent encore lui assigner une place auprès du P^p^r^ Juss, {Carica Linn.), que M. DE JussiEU a range parmi les genres qui ont de l'affinité avec les plantes Cucurbitacées. Mais le fruit du Myrianthus ne ressemble à celui du Papaya que par sa forme extérieure. Son orga- nisation intérieure et ses graines dilFèrent essentiellement. Les fleurs ne sont point organisées de même 3 la tige du Papaya a plus de consistance que celle des tiges herbacées des Cucurbi- tacées j mais, quoique plus ferme et plus solide que dans ces dernières, elle est d'une substance succulente, plus molle et dilTérente du tronc du Myrianthus. Dans celui-ci elle est ligneuse; son bois a la consistance de celui des Peupliers et desTifleuls; son épidémie est blanc et peu raboteux. On sait que toutes les plantes de la famille des Cucurbitacées sont hei^bacées, molles, tra- çantes et grimpantes ; que les fleurs sont assez grandes , axillaires , pédonculées , solitaires , ou réunies en petit nombre sur un pédoncule commun. Tous les caractères qui établissent le port et le faciès des Cucurbitacées, ne se rencontrent pas les mêmes dans le Myrianthus ^ ce qui lui donne un air tout à fait étranger à la famille à laquelle cependant il appartient incontestable- ment , d'après les caractères essentiels et par l'organisation de ses fleurs et de son fcuit.; particula- rité qui l'end la connaissance de ce genre très-précieuse. Le pays où croît le Myrianthus , étant fréquenté par les capitaines et les officiers des navires qui vont y faire la traite , il serait à désirer que quelques-uns d'entr'eux en rapportassent dc% bran- ches garnies de fleurs femelles et de fruits bien mûrs ; ce serait un moyen d'avoir une description complète du genre , et de le posséder dans nos serres. Les graines que j'ai envoyées , n'ont pas réussi au Jardin des Plantes. Les habitans à^Agathon ne paraissent faire aucun usage du fruit de cet arbre. Tous ceux que j'ai interrogés à ce sujet , n'ont pas même pu me dire le nom qu'ils lui donnent. Il est à présu- mer que ce fruit sert uniquement de nourriture aux singes et aux rats palmistes (Sciurus palma- rum LiNN. ) et aux oiseaux. Peut-être en tirerions-nous un meilleur parti : mais je ne crois pas cet arbre susceptible d'être naturalisé dans nos climats. Pl. XI. Expl. des fig. i , Panicule portant les fleurs mâles. 2 , Portion du sommet d'une des divisions de la panicule , grossie. 3 , Feuille , réduite. 4 , Fleur mâle en bouton , grossie. 5 , Idem , un peu ouverte. 6, Idem, entièrement ouverte. 7, Une des divisions du calice. 8 , Paquet des Ëtamines portant trois anthères. Pl. XII. Fig. 1 , Fruit, diminué d'un tiers. 2, Idem, coupé transversalement. 5, Graine, de grandeur naturelle. 4, Idejn , coupée transversalement. 5, Amande sans enveloppe. 6 , Idem, coupée transversalement. 7 , Embryon. 19 ULVE. UL VA. Ulva Linn. Juss. Lam. Gmel. Vent. — Fam des Algues, Juss. Vent. Qkyvtoga.miEj Algues , Lin jst. Gmel. ^théogamie , I."' Fam., Algues j P. B. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Fructification inconnue : Substance membra- neuse, coriace, plane ou tubuleuse, transparente, simple ou divise'e, entière ou cre'nele'e, ordinairement attache'e , au fond de la mer ou sur ses bords , à des pierres et à des rochers. CARACTERES GENERICI. Fructifîcatio incerta : Substantia membranacea, coriacea, plana aut tubulosa, pellucida, simplex aut divisa, intégra aut crenulata, plerumquè in fundo maris aut saxis littoreis affixa. Obs. Ce genre est , de tous les genres de I'^EtiiéogAMIE , celui dans lequel les organes de la génération sont les plus cacliësj c'est aussi celui qui, dans l'ordre naturel, me paraît devoir former le premier anneau de la chaîne qui lie tous les végétaux entr'eux. La fructification des Ulve s paraît être plus simple que dans les autres plantes. Elle n'offre pas à l'observation cette variété d'organes que les Physiciens ont dislingue's dans les autres végétaux 5 on n'y remarque pas même , comme dans le Conf erva Linn. , les ramifications ni les articulations ou cloisons qui indiquent une organisation un peu plus complique'e , mais plus simple encore que celle des Champig nons ; la majeure partie n'a point de racine distincte. En général, les Ulves semblent n'être qu'une ex- pansion coriace, lisse, plane, sans aucune organisation apparente} ce qui n'a pas peu contribue à les faire envisager comme des productions de l'industrie de certains animaux (les polypes). Ce système cependant n'a pas jusqu'à présent fait de nombreux prosélytes. Si on examine attentivement les Ulves avec tine loupe, en interposant leur substance entre l'oeil et la lumière, ou au microscope, on aperçoit une immensité de petits points opaques, ronds, mais distribués sans ordre : il paraîtrait que ce sont autant d'organes parlicu] ers et propres à re- produire l'espèce. Mais , quelle que soit notre incertitude ; quelqu'impénétrable que soit encore pour nous le mystère ont la nature semble s'être en doppée à leur égard, je pense que, jusqu'à ce que nous soyons f ryenus à le pén étirer , nous ne p juvons nous dispenser , d'après toutes les pro- babilités et les plus lortes analogies, de les ranger parmi les productions végétales. Les mêmes mo- tifs qui nous laissent qii Iques doutes sur la nature de ces prc ductions, établissent la place natu- relle que les Ulves et la famille à laquelle elles appartiennent, doivent occuper 5 et qu'elles sont le premier anneau de la chaîne des végétaux, en les rangeant avant les Fucus, les Conferva 20 et les Bissus Filamenteux , les seuls genres qui me paraissent devoir entrer dans la famille des Algues, et qui, dans ma manière de voir, doit précéder immédiatement celle des Cham- pignons. Cette opinion n'est pas entièrement conforme à celle que les Naturalistes paraissent avoir adoptée. Presque tous ceux qui ont cherche', avec plus ou moins de succès, la Méthode na- turelle, ont forme la première famille, des Champignons. Il en faut cependant excepter MM, Hallbr et Adanson. Ces deux Botanistes rangent les Bissus avant les Champignons. Il ne m'appartient pas de décider entre des hommes célèbres , dont les opinions sont générale- ment reçues. Mais, sans manquer à la vénération qui leur est due, je pense qu'il m'est permis de manifester une opinion contraire à la leur. Parmi les Champignons , il en est, tels que les Mu- COR, dans lesquels il est difficile de déterminer précisément les différens organes 5 mais, d'un autre côté, il me paraît impossible de douter que les MucoR eux-mêmes appartiennent au règne végé- tal : il n'en est pas de même Ulva , des Conferva et de quelques Bissus. La plupart des autres Champignons , quoique plus simplement organisés que les autres végétaux, le sont cepen- dant d'une manière sensible, et qui ne peut être douteuse. Il en est même, et c'est le plus grand nombre , dans lesquels on voit distinctement des graines ou de petits corps analogues j d'autres enfin, tels que les Hypoxylon de M. de Jussieu , dans lesquels les deux organes ont été distinc- tement reconnus^. On n'en peut pas dire autant des U LVA ^ dans lesquels on ne distingue parfai- tement aucun organe 5 ni de quelques jSissi7S, qui ne consistent que dans des filamens simples, dans lesquels nos yeux , ni même les instrumens qui grossissent le plus , ne peuvent rien apercevoir qui indique un système d'organisation. Mais c'est trop m' étendre, dans cet ouvrage, sur cet important sujet, que je traiterai plus am- plement dans mon ^théogamie , lorsque je publierai la famille des Algues. Je me bornerai, quant à présent, à avancer que je pense que les Algues étant plus simplement organisées que les Champignons, et que la plupart des dilFérens genres que comprend cette famille, n'indiquant en aucune manière comment et par quel moyen ils se régénèrent, et ne laissant apercevoir aucun or- gane analogue aux semences que l'on rencontre dans la plupart des Champignons , elle doit précéder ceux-ci dans l'ordre naturel , et former le premier anneau de la chaîne qui lie tous les végétaux entr'eux. ULVE BULBEUSE. Racine ronde, bulbeuse, creuse, un peu rougeâtre, garnie en dessous de plusieurs griffes ou appendices divisées à leur extrémité : Feuillage, vert, applati, simple ou divisé , allonge ou cunéiforme. ULVA BULBOSA. Radiée bulbosâ , rufâ , infrk appendictilatâ : Appendicibus ra- mosis : Fronde viridi, complanatâ, simpliciaut divisa, elongatâaut cuneiformi. * Voyez Art. CHAMPIGNON de \ Encyclopédie viéthodique , dans lequel M. DE LAMARK a inséré un Mémoire que j'avais présenté quelque temps auparavant a l'Académie des sciences qui l'a approuvé. Je suis le premier qui ait reconnu les deux attributs dans I'HypOXILON. Je saisis cette occasion de réclamer l'antériorité qui m'est due, attendu que les Bo- tanistes qui ont écrit sur cette matière depuis l'impression de mon Mémoire, ont déci'it l'HïPOXII,ON tel que je l'avais fait, et ont oublié de me citer. Le même Mémoire renferme d'autres faits et d'autres observations curieuses sur les orga- aes de la génération de cette plante et de plusieurs autres genres de Champignons. 21 Obs. Celte jolie Algue, que je n'ai trouvée décrite dans aucun auteur, croît à Chama, sur le bord de la mer, parmi les pieiTes et les rochers. Elle est remarquable par sa racine, sem- blable à une bulbe garnie en dessous de plusieurs attaches qui se bifurquent et se divisent à leur extrémité. Cette racine est d'un brun rouge; le feuillage est membraneux, coriace et vert, trans- parent; tantôt simple comme une lanière, tantôt cunéiforme, se paitageant au sommet en deux divisions trcs-élroites et filiformes. Pl. XIII. Expl. des jig. i , Plante, diminuée de près d'un tiers. CARPOLEPIDE. CARPOLEPIDUM. JUNGERMANNI^ LiNN. JuSS. LaM. GmEL. VeNT. FaM. deS HÉPATIQUES, Juss. J^ENT. Cryptogamie, Algues , IjInn . tEthéogamie, IV."^ Fam., Hépatiques, P. B. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Monoïqua Fleurs mâles. Sur des rameaux sépares; pedonculëes, globuleuses ou ovales ; se di- visant en quatre parties égales, cruciformes; contenant des filamens élastiques, arti- cules, auxquels adhèrent de petits grains ronds, analogues à ceux de la poussière fécondante des autres végétaux : Pédoncule blanc, mou, transparent et membraneux, sortant d'une enveloppe ou përichèse, oblong, d'une seule pièce, faisant fonction de calice ^. Fleurs femelles. Sur des rameaux distincts : Fruit oval ou globuleux; légèrement pédoncule' et termine' par une pointe courte en forme de style ; solitaire sous des e'cailles imbrique'es, disposées sur deux rangs fort serre's, très -rapprochées, et for- mant ordinairement un renflement oval au milieu du rameau dont la base et le sommet rétrécis ne sont garnis que de feuilles distiques. CARACTERES GENERICI. Monoïcum. Flores masculi. In ramulis distinctis; pedunculati, globosi aut ovati, quadrifidi: Laciniae sequales, intùs filamentosae ; filamentis elasticis, articulatis, pulverulentis, * Tous les JUNGERMANNIA de LiNNŒUS, et le JuNGERMAîTNIA Alhicans , qui doit entrer dans ce genre, ont cette fleur organisée de la même manière. Je ne l'ai pas otservée dans l'espèce que je décris j mais je ne doute pas qu'elle ue soit conforme a celle de toutes ces plantes. 6 22 alioriim vegetalDilium stamina aemulantibus ; pedunculus albus, mollis, membra- naceus, pellucidus j vaginâ obloogâ seu perichsetio sessili, monophyllo, caliciformi infrà cinctus. -Flores PiEMiNEi. In ramis distinctis : Fmctiis ovatus aiit globosus, brevissimè pe- dunculatus, acumine parvo, styliformi acuminatus, solitarius, sub squamis bifariè imbricatis : Ramuli medio plerumqaè crassiores, supià infràque attenuati, foliis dis- ticliis instructi. Os s. Ce genre et le Rhyzophyllum , dont il sera question dans I'^Ethèog amie , avaient e'ie' pressentis par Michelli, qui les a sépares des Jungersijnnij ; le premier, sous le nom de MuscoiDES , et le second, sous celui de Marsilea. Ce célèbre observateur a parfaitement saisi que ces plantes, quoiqu'assez semblables par la fleur mâle, qui paraît essentiellement la même dans toutes, diffèrent cependant par l'organe femelle, et doivent être distinguées 5 mais il n'a- vait pas observe' un assez grand nombre d'espèces, pour pouvoir les placer toutes dans le vrai genre auquel elles appartiennent. Depuis lui , les kxmières ont considérablement augmente' ; mais nous sommes à peine plus avances, à cet e'gard, qu'on ne l'e'tait de son temps, sur les plantes JEthéogames. Les voyageurs ont rapporte et fait connaître un grand nombre d'es- pèces nouvelles; mais elles n'ont pas e'te' assez soigneusement examinées, pour pouvoir déter- miner précisément les caractères qui doivent les faire placer dans tel ou tel genre. Voilà sans doute la raison qui a detei^mine Ltnnoîus à reunir toutes les JuNGERMANNES dans un seul et même genre. Nous ne pouvons pas douter cependant que, comme l'a observe Michelli, il en est dont ces filets élastiques de la fleur en croix se trouvent place's au centre des quatre divisions , et d'autres où les mêmes filets sont portes par chacune des divisions à leur sommet. Nous ne pou- vons non plus nous dissimuler que, dans le Rhyzophyllum {Marsilea Mich.), les fleurs femelles ou semences sont e'parses sous l'e'piderme , tantôt à l'extre'mite des lobes des feuilles , tan- tôt dans toute leur longueur; que, dans le Conianthos {Jungermannia Mich.), ces mêmes fleurs ou semences sont nues et rassembles en boule au sommet de quelques rameaux , ou des feuilles, dans quelques espèces; et que, dans le Carpolepidum {Muscoides Mich.), ces mêmes graines ou fruits sont solitaires , cacbe's sous des écailles imbriquées et distinctes des feuilles. Le genre Carpolépide comprend dix espèces : neuf sont exotiques, et se ressemblent toutes par la disposition des fruits place's sous des écailles au milieu des rameaux, où elles occasionnent un ren- flement très-sensible. La dixième, et la seule qui se trouve en France, en exceptant les Junger- mannia Platyphylla, Tamarisci , Dilataia, etc. , qui peut-être doivent appartenir à ce genre, est le Jungermannia Alhicans Linn. Ses semences sont placées, comme dans les neuf autres, sous des écailles imbriquées; mais elles n'occasionnent pas le renflement qui semble caractériser les espèces exotiques. Peut-être cette dernière espèce devra-t-elle être réunie aux trois auti^es que je viens de citer, et dont il faudra faire un genre séparé. Quoi qu'il en soit, l'espèce que je décris ici, est tout à fait nouvelle; elle mérite d'être distinguée et réunie à d'autres espèces étrangères sous un seul et même genre. CARPOLÉPIDE DicHOTOME. Tige rameuse, et se divisant toujours en se dicho- tomant: Rameaux renflés au centre, amincis au sommet : Feuilles distiques, ar- rondies, finement dentées vers le haut. 23 CARPOLEPIDUM dichotomum. Caulis multoties dicliotomo-ramosusj ramuïi apice attenuati ; folia disticha, rotundata, apice denticulata. Obs. Cette plante croît, à OwARE, sur les rameaux de diffërens arLres. En l'examinant au microscope , j'ai remarque autour des feuilles inférieures des petits filamens transparens. Hedwig- les aurait peut-être envisages comme des organes qui accompagnent les anthères, ou même comme des anthères. Quant à moi, je ne puis les considérer que comme des espèces de petites racines, ou des bourgeons qui , en grossissant, deviennent de nouveaux rameaux. Pl. XIII. Expl. des Jîg. 2, Plante, dans son e'tat naturel, a, un Rameau de'lache', de gran- deur naturelle, b, Poi'tion du rameau grossi, et sur lequel on voit les semences sous les écailles, c , Semence , grossie. MANISURE. MA NI SU RI S. J[ÏANisnRis LiNN. Juss. Gmel. — Fam. des Graminées , Juss. Polygamie MONŒKCIE, LiNN. TrIANDRIE MoNQÏCIE, GmEL. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Monoïque : Fleurs mâles et Fleurs herma- phrodites sur le même epi. Fleurs mâles. Distiques, alternes avec les hermaphrodites : Glume bivalve, uniflore; valves presqu'égales (l'extérieure coriace), concaves, entières ou e'marginëes et serrëtëes au sommet : Calice plus petit que la glume, bivalve; valves minces, dia- phanes, membraneuses, presqu'égales : trois Étamines; filamens de la longueur des valves de la glume; anthères oblongues, incmnb entes. Fleurs hermaphrodites. Glume, Calice et Etamines comme dans les fleurs mâles : Germe arrondi; deux styles* courts, filiformes; stigmates barbus : Semence 1 , pres- que globuleuse, rude, chargée de petits points creux, et légèrement pëdonculëe. Chaume. Droit , rameux : Fleurs disposëes sur un rachis ( rache Rich. ) articulë : Feuilles caulinaires, garnies à leur base d'une large gaine qui embrasse la tige : Épis garnis chacun d'une feuille aussi longue c[ue le pëtiole, et privëe de gaine. * C'est à tort que quelques auteurs ne donnent a cette plante qu'un seul style: j'en ai toujours vu deux, ainsi que SCHREBER les a décrits. M CARACTERES GENERICI. Monoïca : Flores masculi et hermapliroditi ineâ- dem spicâ. . Flores masculi. Distichi, cum hermapliroditis alternantes : Gluma Livalvis^ uni flora; valvse subaequales (exterior coriacea), integrse aut apice emarginatae et ser- rulalse : Calix bivalvis, glumâ minor; valvae tenues, diaphanae, membranaceae, subœquales : Stamina tria; filamenta longitudine glumse; antlieree oblongae, in- cumbentes. Flores hermaphroditi. Gluma^ Calix, Stamina ut in floribus masculis : Germen subglobosum; styli duo, brèves, filiformes; stigmata barbata : Semen i, subglobo- sum , scabrum , punctis minutissimis excavatum , breviter pedunculatum. CuLMi. Erecti, ramosi : Flores in racliide articulatâ dispositi : Folia caulina, vagi- nantia : Spicae plurimse; singulse foliolo sessili, absque vaginâ, et longitudine pe- tioli instructîe. MAjSISURE a plusieurs épis. Chaume droit, solide, strié, velu; cîiaque poil tubercule' à sa base : Épis latéraux, nombreux : Feuilles oblongues , aiguës, un peu velues ; poils tubercules comme ceux qui garnissent le cbaume. MANISURIS POLYSTACHiA. Culmus solidus, erectus , striatus, villosus ; Spic» latérales , plurimae : Folia oblonga , acuta , villosa ; pilis omnibus basi tuber- culatis. Obs. Ceue espèce a beaucoup de rapports avec le Manisukb Queue àe souris, Manisuris Myurosy dont elle n'est peut-être qu'une yariete, mais variété' bien remarquable. Elle diffère principalement par ses épis , qui sont deux ou trois fois plus nombreux. Elle s'élève à la hauteur de 0,487 à o,54i millimètres (18 à i20 pouces). Je l'ai trouvée, à ChAMA , à OwARE et à Bénin , dans les prairies humides. Pl. XIV. Expl. desfig. 1 , Chaume garni de ses feuilles, de ses fleurs et de ses fruits, de grandeur naturelle. 2, un Épi de fleurs, détaché, grossi. 3, Fleur mâle. 4,Etamines. 5, Valves de la glume, détachées. 6, Les mêmes, réunies. 7 , Calice. 8, Ovaire et Pistil. 9, Graine, vue à sa superficie. 10, La même, coupée. COMMELINE. COMMELINA. CoM MELINA LiNN. Juss. Lam. Gmel. Vent. — Fam. cles Joncs, Juss. Fam. des Joncacées , V ent. Triandrie Monogynie , Linn, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES* Calice. A six parties égales, pëtaliformes ; trois intérieures, et trois extérieures. Corolle, g. Étamines. Trois, inégales, insérées à la base des trois divisions intérieures du ca- lice; une d'entr' elles , presqu'adhërente à l'ovaire, a le filet gros et épais; l'anthère épaisse, en forme de clievron, presque dydime et attachée par le centre ; les deux autres grêles, minces : Filets filiformes : Anthères droites, e'troites , lancéole'es, ai- guës : plusieurs Soies courtes, insërëes à la base du calice entre les ëtamines Pistil, i : Style simple^ un peu renversé : Stigmate presque capitë et presque trian- gulaire : Ovaire oval-oblong. Capsule. Supère, trivalve, triloculaire ; une loge avorte constamment : Loges dis- permes. CARACTERES GENERICI. Cal IX. Sexpartitus : Laciniae gequales, petaliformes ; 3 interioribus , 3 exterioribus. COROLLA. G. Stamina. Tria, inaequalia, basi laciniarum calicis inserta; horum unum majus pis- tillo ferè adhgerens, filamento crasso; antherâ latâ, crassâ, cantheriformi , subdy- dimâ, medioaffixâ; alia duo tenuia , graciliora ; filamentis filiformibus : Antherse erectoe, angustae, lanceolatae, acutse : Setse plurimse, breviores, basi calicis intra stamina insertse. PiSTiLLUM. 1 : Stylus simplex, incurvus : Stigma subcapitatum , ferè triangulare : Germen ovato-oblongum. * Cette plante me paraissant susceptible de faire un genre nouveau, comme je l'indique par le nom spécifique que je lui donne, je préviens que je décris les caractères qui lui sont propres, et non pas ceux du genre étaMi par les auteurs. * * Les caractères ci-dessus et les suivans sont constans dans toutes les fleurs. 7 r 26 Capsula. Supera, trivalvis, trilocularis (loculo i constanter abortivo) ; locul; di- spernii. Se MINA. Subrotunda, marginibus valvarum inserta. Obs. Cette plante s'éloigne de tous les genres connus de la famille des Joncs, par ses e'tamines de Fam. des Glyptospermes, Vent. Polyandrie Polygynie, Linn. i CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice court, à trois divisions persistantes : six Pétales, trois intérieurs, plus petits, larges, concaves, rabaisses intérieurement; trois extérieurs, oblongs, beaucoup plus grands, entiers ou ondules : Etamines nom- breuses : Anthères presque sessiles, couvrant le réceptacle hémisphérique : Germes nombreux , recouverts par les étamines : Styles et Stigmates très-courts : Baies sè- ches, oblongues, obtuses, en forme de siliques, articulées, pédonculées, distinctes, et formant une espèce d'ombelle; chaque articulation monosperme ou disperme. Arbustes. Feuilles alternes; point de stipules. CARACTERES GENERICI. Calix brevis, tripartitus, persistens : Petala sex; 3 interioribus, minoribus, latis, inflexis; 3 exterioribus, oblongis, majoribus, in- tegris seu undulatis : Stamina numerosa : Antheroe subsessiles,receptaculum hemi- sphericum obtegentes : Germina numerosa, staminibus tecta : Styli brèves, ut et Stigmata : Baccae siccse, oblongae, obtusae, siliquoe formes, articulatse, pedunculatae, distinctœ , umbellatim dispositte ; articulis singulis monospermis aut dispermis. Arbuscul^. Folia alterna; stipulse o. XILOPIE ONDULÉE. Feuilles oval-oblongues, entières : Fleurs solitaires aux ais- selles des feuilles, pédonculées; pédoncule garni au milieu d'une petite bractée sessile, obtuse, presque ronde, concave : Pétales extérieurs ondulés, presque deux fois plus longs que les intérieurs. XILOPIA UNDULATA. FoHa ovato-oblonga , intégra : Flores solitarii, axillares, pedunculati : Pedunculus medio bracteâ minimâ, subrotundâ, concavâ instructus : Petala exteriora, ad marginem undulata, interioribus duplo ferè majora. 28 Obs. Cet arbuste ressemble , par sa fleur, aux UrAitiA. Par la forme de son fruit , on pourrait le placer dans le genre Unona, auquel je présume que doit être réuni YUvab.ia Zeylanica , dont le Truit est le même que celui du Xilopia XJndulata. D'après l'opinion de Gcertnek. et de M. Ventenat, j'ai adopte le genre Xilopia, que G(ERTner paraît vouloir reunir avec VUnona ; en effet ces deux genres ne présentent pas de grandes différences entr'eux. Cepen- dant, d'après la description du fruit de VUno'na dans l'ouvrage de M. de Jussieu, cette plante paraîtrait devoir appartenir à Ce dernier genre plutôt qu'au Xilopia. Mais la différence dans le fruit plus ou moins allonge' , plus ou moins comprime' , et dispose en ombelle , peut-elle consti- tuer un caractère générique? N'est-elle pas plutôt un caractère simple et spécifique? C'est d'après cette supposition que je me suis déterminé pour le genre Xilopia, dans lequel je pense, avec Gœsrtner et M. Yentenat, qu'il faudra confondre VUnona. LaXiEoriE Ondulée se distingue principalement par la forme des pétales extérieurs très-longs et élégamment ondulés à leur marge. C'est un arbuste de moyenne grandeur 5 il croît abondamment dans le royaume d'OwARE, et probablement dans ceux de Bénin €t de Galbar, où cependant je ne l'ai pas rencontré. Mais il ne se trouve que dans l'intérieur des terres, à la distance de 26,66 ou 35,55 myriamètres (60 ou 80 lieues) des bords de la mer. Les naturels du pays se servent du fruit de cette plante comme d'épices; souvent même ils le mâchent cru, et sans le mélanger avec aucun aliment. On pourrait en faire un objet Important de commerce 5 il paraît susceptible de remplacer, à certains égards, les éplces que l'on fait venir à grands frais de l'Inde. Il est plus doux sans être moins aromatique, et peut-être moins ardent. Cet arbre est un de ceux que j'ai indiqués à M. Landolphe , chargé des intérêts de la compa- gnie d'OwARE, comme un article avantageux de la traite dans cette partie du monde, eîqui, avec la Maniguette , que l'on ne prise peut-être pas assez parce qu'elle vient de moins loin , pour- rait faire un objet précieux de cargaison. Il a été envoyé une petite quantité de ses fruits en Eu- rope pour essai. J'ignore le parti qu'on en a tiré 3 mais je suis convaincu que ce fruit, bien analysé et essayé dans ses propriétés, ne pourrait être que très-utile et profitable au commerce et aux con- sommateurs. S'il était une fois bien connu, je ne doute pas qu'on ne le préférât, dans certains cas, aux autres éplces plus en réputation. Dès les premiers jours de mon arrivée à la côte d'Afrique, j'aperçus de ce fruit entre les mains des nègres. Dans mon second voyage à Oware, où je m'arrêtai avant de pénétrer plus avant dans l'intérieur, j'engageai un des noirs, que le roi m'avait confié, de à montrer l'arbre qui le produit. Il fit quelques difficultés de me satisfaire; mais le hasard me servit mieux, et suppléa à la bonne volonté de mon guide. J'eus le bonheur de le rencontrer en pleine fleur , et chargé encore des fruits de l'année précédente, dans ma route à Buonopozo , après trois jours de marche. Pl. XVI. Expl. desfig. 1 , Rameau de la plante. 2 , une Fleur détachée, de grandeur natu- relle. 3, un des pétales intérieurs, détaché, 4, Calice avec les organes de la fruclili cation vus à nu. 5 ; Fruit. jPLXPT. / 2^ VENTENATE. FENTENATIA. Fam. des TiLiAcÉES, Jnss. Ket^t. Polyandrie Monogynie, Linn. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice. A trois divisions égales, concaves, coriaces, oblongues, obtuses, caduques. C OROLLE. Pétales nombreux ( 1 1 — 1 2 ) disposes en rayons e'gaux, fortement veines: Onglet long ; sommité' arrondie en forme de spatule. Étamines. Nombreuses, porte'es, ainsi que les pe'tales, sur un disque hypogyne : Filamens longs , droits , filiformes : Anthères droites , oblongues. Germe. Oval : Style simple, filiforme, plus long que les étamines : Stigmate pres- que quinquefide. Fruit. Raie oval-oblongue, termine'e par un mamelon, canelée longitudinalement, quinqueloculaire ; loges polyspermes : Graines Are risse au. Feuilles alternes , privées de stipules. CARACTERES GENERICI. Calix. Tripartitus; foliolis œqualibus, concavis, coriaceîs, oblongis, deciduis. CoROLLA. Petala numerosa ( 11 — 1 2 ) , radiatim patentia, aequalia, venosa, oblonga , ad basim attenuata , apice rotundata , spatulaeformia. Stamina. Numerosa, disco hypogyno, petalifero inserta:Filamenta longa, erecta, filiformia : Antheras erectae , oblongae. Germen. Ovatum : Stylus filiformis , erectus, simplex, staminibus longior : Stigma subquinquefidum. Fructus. Racca ovato-oblonga , apice mammosa, sulcata, quinquelocularis ; locu- lis monospermis : Semina. . . . Arbuscula. Foliis alternis, non stipulaceis. 8 3o VENTENATE glauque. Fleurs pedonciilées, terminales et latérales, dispose'es en forme d'e'pi au sommet des rameaux : Feuilles alternes , quelquefois opposées aux fleurs, pe'tiolëes, entières, ovales, terminées par une longue pointe, d'un vert glauque en dessus , ferrugineuses en dessous. VENTE NATIA glauca. Flores pedunculati, terminales et latérales, in apice ramorum subspicati : Folia alterna, interdùm floribus opposita, petiolata, intégra, ovata, acuminata, supra glauco-viridia , subtiîs ferruginea. O bs. J'ai trouve cet arbrisseau à Agathorif dans des lieux un peu eleve's, ae're's et dégarnis de bois. Ses Jfleui's, d'un beau rouge carmin, ont les pétales agréablement veines. Ses feuilles sont couvertes en dessus d'une espèce de gluten glauque, qui devient presque pulvérulent dans l'état de sécheresse. Les nègres qui m'accompagnaient lorsque je l'ai trouve', ne l'avaient jamais remarque'; ils ont e'të, comme moi, frappes de la beauté de son port et de l'éclat de sa couleur. Jaloux de savoir si une si belle plante avait une utilité connue, je la fis voir, à mon retour, au ministre, qui exerçait en même temps les fonctions de chirurgien 3 il ne la connaissait pas , et ne put pas même me dire le nom qu'elle portait dans le pays. En examinant avec attention tous les caractères de cette plante , on la place naturellement dans la XIII." classe de la Méthode de M. DE JussiEU. Mais quel est l'ordre qui lui convient? c'est ce qui n'est pas aussi facile à déterminer. Son disque hypogyne pétalifère et staminifère lui donne un caractère commun avec les Vignes, les Magnoliers, les Malphigies et plusieurs autres genres de cette classe; caractère que l'on retrouve dans le Grbwia et VOncoba de la famille des TiLlACÉES. Par son fruit, conformé a peu près comme celui des Orangers, on seroit tenté de le faire entrer dans cette famille; mais la forme de sa fleur, et ses feuilles non ponctuées l'excluent de la seconde section de cet ordre, la seule qui pourrait lui convenir. La famille des TiLlACÉES est ceUe avec laquelle elle paraît avoir plus d'analogie ; mais le manque de stipule l'en éloigne. Le fruit seul, l'inspection de la graine, la nature du périsperme, et la dissection de l'embryon peu- vent seuls décider la question. Tous les individus que j'ai rapportés, ne sont pas assez avancés pour nous éclaircir à cet égard : ce qui m'a déterminé à placer cette plante dans la famiUe des TiElA- CÉES avec un signe de doute. Je suis porte' à croire que, ne pouvant entrer dans aucune famille de la XIII. ^ classe, elle constitue un nouvel ordre, avec quelques genres douteux, tels que le Ma- HUREA, le Cabaifa, et plusieurs autres que M.DE JussiEU suppose devoir entrer dans la famille des Teliacées. Pl. XVII. Expl. desfig. 1 , un Rameau de la plante, de grandeur naturelle. i2, une des Di- visions du Calice, vue en dedans. 3, Id. vue en dehors. 4, un Pétale, détaché. 5, une Etamine, détachée. 6 j Pistil. 7, Fruit coupé. p/,. xm. VENTRNATL\ GIAUCA. SAINFOIN. HEDISAR Hedîsa^um Linn. Jûss. Vent. — Fam. des Légumineuses , VIII.'"^ Section > /Z755. /^E'JtfT. DlADELPHlE MONOGYNIE ZrJiViV. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Camce. D'une seule pièce quinquefide ; divisions subulées, droites, persistantes. Corolle. Papilionacëe : Étendard renversé, long, ëmarginë : Ailes oblongues, droi- tes, étroites : Caréné droite, comprimée, obtuse transversalement. Etamines. Dix, diadelplies, une détachée, neuf réunies en un seul paquet qui entoure l'ovaire , insérées au calice sous les pétales. Anthères. Arrondies. Germe, i , mince, comprimé, oblong : Style subulë, courbé en dedans comme les étamines : Stigmate i , simple. Légume. Articulé, mono ou polysperme; articles arrondis, comprimés, monosper- mes : Graine réniforme : radicule de l'Embryon courbée sur les lobes séminaux. Plantes. Herbacées, ou sous-arbrisseaux ."Feuilles simples, ou géminées, ou ter- nées, ou pinnées avec une impaire j des stipules. CARACTERES GENERICL Cal IX. Monophyllus, quinquefidus; laciniis subulatis , erectis, persistentibus. CoROLLA. Papilionacea : Vexillum reflexum, longum, emarginatum : Aise, ob- longae, erectae : Carina erecta, compressa, transversim obtusa. Stamina. Decem, diadelpha, unum distinctum, novem in tubum germen circum- positum coalita , calici sub petalis inserta. Anthère. Rotundse. Germen. Tenue, compressum, oblongum : Stylus subulatus, ut stamina in- flexus : Stigma simplex. Legumen. Articulatum, mono aut polyspermum; articulis subrotundis, compres- sis , monospermis : Semina reniformia ; radicula Corculi in lobos inclinans , abs- que perispermo. 32 Planta. Herbaceae aut suffrutices : Folia aut simplicia, aut gemîma, aut ternata, aut impari pinnata , stipulacea. SAINFOIN LAsiocARPE. Feuilles épaisses^ ovales, nerveuses, glabres en dessus, veloute'es en dessous , simples, petiolëes : Pétioles garnis vers leur sommet de deux très-petites folioles oppose'es en forme de stipules : Fleurs en ëpis axillaires et ter- minaux : Le'gumes velus , polyspermes , et presqu'hérissés. HEDISARUM lasiocarpum. Folia crassa, ovata, nervosa, supra glabra, subtùs velutina, simplicia, petiolata : Petioli ad apicem foliolis duobus, minimis, stipu- l£eformibus, oppositis instruçti : Flores spicati j spicis terminalibus et axillaribus : Leguminibus villosis, subhirsutis. Obs. Cet arbrisseau croît dans les bois élevés et secs d'OwARE et de Benin. Il est remar- (juable par ses ëpis et ses fruits très - velus et comme hérisses , et par les deux petites folioles en forme de stipules , placées au sommet du pétiole , et qui semblent tenir lieu de deux folioles , ce cjxd rendrait les feuilles ternëes, comme dans beaucoup d'espèces de ce genre. Cette plante croît également dans les Antilles , d'où elle a e'të rapportée par plusieurs voyageurs. On la trouve dans les herbiers de plusieurs Botanistes j mais je ne sache pas qu'elle ait encore été décrite et figurée. Le Sainfoin Lasiocarpe paraît avoir quelque rapport avec VOnobrichis Indice Orientalis, monophyllos , siliculis numerosis y asperis. Pluk. Mont., pl. ^^^,fig. 3. H paraît aussi se rappro- cher de VHedisjrum Kelutmum de ^^ildenowj mais, d'après la figure de Plukenet, cette espèce a les feuilles entièrement simples, portées sur mi pétiole plus court et privé des deux folioles stipuliformes que l'on voit dans celles que je décris. Ce qui pourrait faire croire que c'es^ uji oubli du dessinateur, c'est qu'il n'a pas non plus figuré la stipule à la base du pétiole. Pi. XVllLExpl. des fig. 1 , Rameau en fleurs. 2, Rameau avec des fruits. 3, Fleur détachée. k j Étendard. 5 , Cahce , Etamines , Pistil. J^l.XPTIL. HEDISARUM LASIOCi\RPUM. .s 33 ASPIDE. ASPIDIUM. AspiBiUM Sw, PoLYPODiUM LiNN. Juss. Lam. Gmel. Vent. — Fam. des Fou- gères, Fïlices y Juss. Vent. Cryptogamie, Filices y Linn. ^théogamie, Fougères , P. B. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Fructification. Disposée par points ronds, e'pars sur la surface inférieure du feuillage; chaque point recouvert d'un involucre membraneux, souvent re'niforme, ombiliquë : Follicules entoure'es d'un anneau élastique, articule'. Feuillage. Simple ou rameux : Pinnules simples ou lobe'es, bi ou tri-penne'es, nerveuses : Nervures simples, ou bifurque'es , ou diversement ramifiées. CARACTERES GENERICI. Fructificatio. In punctis rotundis , per frondis paginem inferiorem sparsis, cum indusio soepè reniformi , ombilicato : FoUiculi anello elastico et reticulato circum- dati. Frons. Simplex aut partita : Pinnulae aut simplices aut lobatae, 2 — 3 pinnatae , ner- vosse : Nervis aut simplicibus , aut furcatis , aut varie ramosis. Obs. LiNNfflUS avoit formé son genre Polypode de toutes les Fougères , dont la fructifica- tion est, en forme de points, à la surface inférieure du feuillage. Smith, Swartz et plusieurs autres Botanistes, ayant observé ces plantes plus en détail, ont saisi des dilFérences constantes et frappantes, qui nécessitent la formation de genres assez naturels. Ils ont conservé le nom Poly- PODE aux espèces dont la fructification est nue. Ils appellent Aspides celles dont la même fructifi- cation est recouverte d^un involucre (indusium). Mais ce caractère varie encore suivant les espèces 5 dans les unes, cet involucre est entier, aplati, attaché par le centre; dans d'autres espèces, il est réniforme, attaché un peu sur le côté dans l'endroit où il se trouve échancré; ce qui lui donne la forme d'un rein. On pourrait peut-être, dans la suite, diviser ce genre d'ajDrès la différence de ce caractère. Une autre différence peut se remarquer encore dans les nervures , et l'insertion de la fructifica- 9 tion , qui se trouve, ou au milieu, ou à rextrémité d'une neryure; mais , pour tirer un parti avan- tageux de toutes ces particularités , il faudrait avoir examiné comparativement toutes les plantes du genre FoLrpomvM de JjummJS. ASPIDE PRESQUE QUiNQUÉFiDE, Terrestre, Bacine rampante : Rameaux simples, nus à la base /velus vers le sommet, où ils se divisent en trois parties garnies d'un feuillage pinnë : Division intermédiaire, simple, obtuse j avec des pinnules e'tagëes ; les deux latérales aiguës, garnies extérieurement à leur base d'une pinnule plus longue, et qui fait paraître le feuillage presque quinquëfide, c'est- à-dire , à cinq divisions : Lobes alternes , allonges , arrondis au sommet 5 les supé- rieurs entiers , les inférieurs crëneîës. ASPIDIUM SUBQUINQUEFIDUM. Terrestre. Radix repens : frondis Divisurae basi nudae, apice villosae, tripinnatse : Pinna intermedia simplex, obtusa, pin- nulis gradatim minoribus 5 pinnas latérales longe acuminatae , basi extùs pinnulâ iongiore instructœ, undè frons subquinquefida : Lobi alterni, oblongi, apice ro- tundati , superiores integri , inferiores crenati. Obs. Cette plante croît , à OwARE et à Benin, dans les bois. Elle est remarquable par son feuil- lage divisé en trois , dont les divisions latérales sont garnies extérieurement d^ùne pinnule plus longue, ce qui fait paraître la plante presque quinquéfide. L'involucre (indusium) tombe de bonne heure , de sorte que si on examine un individu un peu avancé , on peut le prendre pour un Poly- PODE. Les fructifications sont posées au milieu d^une nervure qui jamais ne se bifurque à son sommet, comme les nervures stériles j elles sont disposées sur deux rangs j trois de chaque côté de chaque lobe. Pl. XIX. Expl. des fig. 1, Portion du feuillage, vu en dessous, a, Portion du feuillage , grossi, Portion du feuillage, l'invoîucre et les follicules grossis, c. Follicule, séparée, grossie. SOUCHET. CYPERUS. Cyjperus Linn. Juss. Lam., etc. — Fam. des Souchets, Jvss. Fam. des Cypé-» RoiDEs, Vent. Triandrie Monogyjsfie, Linn. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Fleurs. Hermaphrodites, imbriquées, sur des e'pis distiques ; chaque fleur compo- sée d'une paillette concave , de trois e'tamines , d'un ovaire simple et d'un stigmate trifide : Semence nue et privée de cils à la base. Chaume. Rond ou triangulaire : Fleurs en ombelle simple ou compose'e. CARACTERES GENERICI. Flores. Hermaphroditi , in spicam distichè imbricati; singulis palea i, concava, stamina 3, germen simplex, stigma trifidum, semen nudum, absque vilHsbasim cingentibu' ■ Cul M us. Rotundus aut triqueter : Flores umbellati; umbellâ simplici aut corn- positâ. SOUCHET A fleurs distantes. Chaume triangulaire, nud : Ombelle compo- sée, garnie de feuilles ine'gales : Ombellules rameuses, inégales, garnies de trois à quatre folioles : Épiets alternes : Fleurs alternes et distantes les unes des autres. CYPERUS DISTANS*. Culmus triqueter, nudus : Umbella composita, foliacea , foliolis inœqualibus : Umbellulae ramosae, inaequales, foliolis 3—4 instructae; spiculis alternis : Flores alterni , remoti. Obs. Cette plante se trouve en Afrique, au Malabar, et dans les îles de V Amérique. Je l'ai ren- contrée à St.-Domingue ; elle fait partie des plantes ramassées à la Martinique par M. Terrasson, * CYPERUS DISTJNS LINN. Suppl, LAM. lliust. JACQ. WILDEN. CYP ERUS E LATUS GMEL. Rottb. l,pag. tab. X. 36 officier du génie, aujourd'hui questeur du corps législatif, et dont l'Herbier est entre les mains de M. DE JussiEU. Elle est remarquable par la disposition de ses fleurs très distantes les unes des autres. La pail- lette de chaque fleur est membraneuse des deux côtés, et pliée en deux portions égales. Chaque épietdes ombellules est garni, à sa base, de deux paillettes presqu'opposées , et que, suivant l'opi- nion de M. DE JussiEU, on peut envisager comme deux paillettes vides ou deux fleurs avortées. Je l'ai rencontrée près de la viUe de Bénin et sur les bords du fleuve Formose , aux environs de l'établissement de la Compagnie d'OwARE. Les nègres s'en servent quelquefois. Ils en retirent les fibres dont ils font des ficelles 5 mais elle n'est pas aussi abondante, et les fibres n'en sont pas aussi fortes que celles de plusieurs autres espèces de Souchets , qu'ils préfèrent , et dont ils font un grand visage. , Pl. XX. Expl. des fig. a, Rameau ou Épiet d'une ombellule, grossi, b, PaiUette, grossie, c, Etamines et Pistil, grossis. . PAN DAN G. PANDANUS. Pandanus Rumph. Juss. Gmel. L.S. Kaida 'Rheed. Hort. Afalab. Kett- RA FORSK. A^ TRODACTYLIS FoRST. PlANTJE INCBRTjE SEDIS JusS. MoNANDRiA MON OGTNiA ScHREB, Gmel. — Genre qui a de Vaffinité . avec les Palmiers. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. DioiQUE. Calice et corolle o. Fleurs mâles. Nombreuses, e'parses autour d'un spadice oblong, enveloppe dans plusieurs folioles plus petites que les feuilles : Filament (thyrse) rameuxj chaque division ( 9 — ï 2 ) portant une anthère oblongue, droite. Fleurs femelles. Germes nombreux, sessiles, anguleux, oblongs, amincis à leur base, entoures de plusieurs folioles, prives de style, munis chacun de deux stigmates longs, simples : Drupes cunéiformes, anguleuses, rassemblées en un. seul fruit, globuleux, oval, uni ou multiloculaire : loges monospermes ou po- lyspermes. Espèce d'arbrisseau. Tige nue, simple ou rameuse : Feuilles amplexicaules , rassemblées au sommet des rameaux. P/.XX. 37 CARACTERES GENERICI. Dfoicus. Calix et Corolla Flores masculi. Numerosi, circum spadicem oblongum intra foliola plurima foliis breviora, sparsi : Filameiitum (thyrsus) ramosumj divisuris (9 — 12) sin- gulis antherâ miâ oblongâ termiiiatis. Flores f(EMTnei. Germiaa numerosa, sessilia, angulata, oblonga, basi attenuata et cuneiformia, intra foliola plurima, ut in floribus masculis : Styli nulli : sin- gulis Stigmata 2 , simplicia , oblonga : Drupae cunéiformes , angulatœ , in fructum globosum aut oyatum aggregatse , uni aut multiloculares , loculis monospermis aut polyspermis. Frutices. Caudex nudus aut ramosus : Folia sessilia, amplexieaulia , in ramorum apice conferta. PANDANG lustre. Tige rameuse - extrémité des rameaux relevée : Feuilles ser- rëtë-ëpineuses sur les bords et sur la côte dorsale, d'un vert glauque , Spadice des fleurs mâles oblong : Fleurs très-blanches, très-odorantes : Drupes uniloculai- res : Racines membraneuses , hors de terre. PANDANUS CANDELABRUM. Caudcx ramosus, ramis sursiim erectis : Folia ad marginem costamque dorsalem serrato-spinosa, glauca : Spadix florum masculo- rum oblongus : Flores albissimi , odoratissimi : Drupae uniloculares : Radiées nu- merosse, exhumo partim emersae. Oss. Cet arbrisseau croît en abondance, dans les lieux dégarnis de bois et inondés, sur les bords du fleuve Formose, à peu de distance SAgathon. Il est remarquable par son tronc nu, par ses rameaux toujours dans une direction horizontale , et dont les extrémités , chargées de feuilles , de fleurs ou de fruits , se relèvent comme les branches d'un lustre ; enfin par son odeur, qui est une des plus suaves que Fon puisse sentir. Le Pandang est un de ces genres de plantes dont il est difficile de fixer la place dans la mé- thode naturelle, et même dans un système artificiel. GMElilN et Schreber l'ont rangé; l'un, dans la Monandrie ; l'autre , dans la Dioécie monandrie , parce que chacune des divisions du Thyrse , qu'ils ont considérées comme autant de fleurs distinctes, porte une seule anthère; mais ce Thyrse forme à lui seul une fleur entière ; il est rameux ; ses divisions ( au nombre de neuf à douze ) portent chacune une anthère. Ces anthères sont autant de parties mâles ; il ne peut donc pas être rangé parmi les Monandres , c'est-à-dire parmi les plantes qui n'ont qu'un seul mâle. Ne serait-il pas plus naturel de penser que ce filament ou Thyrse est un assem- blage de plusieurs filamens; et, sous ce rapport, le Pandang serait mieux classé artificiellement 10 38 parmi les plantes MonABELPHES ; je dis artificiellement,, parce que, ce caractère excepté, on n'en trouve aucun autre qui, dans Tordre naturel, puisse faire rapprocher ce genre d'aucune Mon ADELPHE o Le genre avec lequel le Pandang- paraît avoir le plus d'analogie , quant à la nature de sa tige et à sa manière de croître seulement, est le Dracmna (Dragonier) et autres semblables. Il est encore plus voisin du Nipjl, et, comme lui, doit être rangé parmi les Palmiers. Rheede et RtJMPHius ont décrit et figuré plusieurs espèces dePANDANGS. J'en connois trois bien déterminées : le Pandang en Spirale, que j'ai vu déjà assez élevé, à St.-Domingue , où il avait été apporté de Vinde; le Pandang Kdida^ Rheed., dont le fruit se trouve dans presque toutes les collections; et le Pand ANG Z/Msfre, que j'ai rapporté Afrique. Cependant Gmelin n'en décrit qu'une seule espèce, Pandanus Odoratissimus, nom qui me paraît convenir à toutes les espèces. RuMPHiUS en décrit et figure cinq différentes , qui me semblent bien distinctes de la plupart de celles représentées dans VHortus Malabaricus. Laquelle donc de toutes ces espèces est celle décrite etnommée par Linné fils etpar GMELiN?Quel est le Pandanus Kerus des auteurs? L'espèce que j'ai rapportée de Benin a beaucoup de rapport avec le Pandanus Spurius de RuMPHius. Je suis porté à croire que c'est la même. Elle ne diffère que par le lieu où elle croît et par sa forte odeur ; car Rumphius n'en accorde pas au Spurius. Malgré ces différences je n'aurais pas cliangé ce nom spécifique , s'il m'avait paru susceptible d'être conservé. Suivant le même auteur, les habitans à'Amboine font des nates avec les feuilles de Pandang. Les noirs de Benin n'en font aucun usage. Cet arbrisseau n'est utile cp'aux rats palmistes (sciurus palmarum) , qui sont très-friands de son fruit, et à plusieurs animaux de la famille des Rongeurs ; il sert encore à répandre, dans le temps de la floraison, une odeur suave , qui corrige celle des vapeurs infectes , répandues par le limon vaseux que les eaux laissent à découvert deux fois le jour lorsqu'elles sont retirées. Pl. XXI. Expl. des fig. a, Plante entière, vue en petit, b, Portion du Spadice, grossie. c, Thyrse détaché, grossi. Pl. XXII. Expl. des fig. a, Fruit, de grandeur naturelle, 6, une Drupe détachée. / \ 39 SPERMACOCEE. SPERMACOCE. Spermacoce Linn. Juss. , etc. — Fam. des Rubiacées, Juss. Vent. Trian- DRIE MONOGYNIE LiNN. GmEL. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice. Adhèrent ( infère ) , quadridente ; divisions égales : Corolle monopetale, tubulëe, en entonnoir, quadrifide : 4 Étamines : i Pistil : Style filiforme : Stig- mate capité , presque didyme : Capsule couronnée par les divisions du calice , et se partageant en deux ; biloculaire , loges monospermes : Semences garnies d'un sillon frange j bords roule's en dedans. Herbes. Fleurs axillaires, souvent verticillëes : Feuilles opposées, avec des stipules. CARACTERES GENERICI. Cal IX. Adherens (inferus), quadridentatus , laciniis sequalibus ; Corolla mono- petala, tubulosa, infundibuliformis, quadrifida : Stamina 4 : Pistillum i : Stylus filiformis : Stigma capitatum, subdidymum : Capsula calicis laciniis coronata, bilocularis , Icculis monospermis , bipartibilis : Semina intùs profundè sulcata j marginibus fimbriatis, in ventrem convolutis. Herb-'E. Flores axillares, ssepè verticillati : Folia opposita, stipulacea. SPERMACOCÉE serrulée. Tige presque droite, tëtragone, striée : Feuilles légèrement petiolëes , ovales , finement serrëtëes et comme épineuses à leur marge, à plusieurs nervures rougeâtres; stipules subulëes : Fleurs axillaires , verticillëes. SPERMACOCE serrulata. Caulis subrectus, tetragonus, striatus : Folia bre- viter petiolata, ovata, marginibus serrulatis et quasi spinosis^ nervosa , nervis ru- bellisj stipulas subulatas : Flores axillares , verticillati. Obs. J'ai trouve celle plante dans le royaume d'OwARE, aux environs de l'élablissement français. 40 Outre les caractères particuliers à cette espèce , on la distingue encore par des points enfon- ces , placés irrégulièrement en-dessous des feuilles , et qui produisent de petites ëminences à la surface supe'rieure. Si l'on rapproche les caractères des DioDiES et des Spermacocées , iî est difficile de détermi- ner celui ou ceux qui séparent parfaitement ces deux genres. La corolle , la capsule et les graines sont les mêmes dans l'une et dans l'autre. La DiODiE paraît ne différer essentiellement que par son calice à deux ou à quatre divisions inégales. En ayant égard à la capsule et à la graine seulement, j'aurais placé la Spbrmacocée Serrétée parmi les Diodies de Gmelinj et, d'après les mêmes ca- ractères , elle se range parmi les Spermacocées de M. de Jussieu : ce qui prouve évidemment que ces deux genres ont la plus grande affinité entr'eux , et doivent peut-être être réunis , ou re- faits totalement. Il est bon d'observer cependant que Gcertner a remarqué une petite différence dans la graine. Les bords du sillon , dans les Spermacocées sont repliés et roulés en dedans, ce qui m'a déterminé à ranger ma plante dans ce dernier genre. Il résulte de cette observation qu'en réformant ces deux genres d'après Gcertner, les Spermacocées diffèrent essentiellement des Diodies par le calice à quatre divisions égales , et par les bords de la semence repliés et roulés en dedans ; mais ces caractères sont-ils tranchans pour couper le genre ? Pl. XXIII. Expl. des fig. a, Fleur entière, grossie, b. Calice et Pistil, idem, c, Corolle ou- verte, idem, d, Capsule, La même, commençant à se diviser, et le style se séparant, f, Une des deux parties de la Capsule. La même , fendue longitudinalement. A, La même, coupée liorizon- talement : la semence la déborde en partie, Semence, de grandeur naturelle, h y La même, grossie, vue sur le dos. Z, La même, vue du côté du sillon, ttî, La même, vue de profil. STERCU S T B RC u Li^ hiNN. Juss. Cavan. Lam. Vent. Schreb. Gmel. — Fam. des Mal- vacées, Juss. Vent. Dodécandrie monogyni e ijiviv . Schreb. Gmel. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice d'une seule pièce, coriace, à cinq ou six parties égales (5 parties Schreb. Juss.): Corolle G : vingt Anthères sessiles, simples sur une seule range'e, ou lo anthères didymes, placées circulairement en double rangée sur un godet, à cinq ou dix dents * La STER C U LIE est un genre de plantes qui paraît très-variable dans ses espèces j les caractères n'en sont pas bien fixés , et peut-être ce genre devra-t-il être divisé. N'ayant pas été à même de voir les espèces décrites par les auteurs, et principalement par CavANILLES, et qui diffèrent de celle que j'ai rapportée, je ne me suis pas hasar- dé a faire cette réforme. Je me fcontente de décrire ma plante d'après ses propres caractères , en faisant mention des différences de ma description avec celle des auteurs. C'est pourquoi je place entre deux parenthèses tous les caractères qui ne sont pas les mêmes que ceux de ma plante. 41 au sommet ( 10 ou i5 ëtamines, godet k 5 dents Schreb. Juss.); cinq Germes ovales, sessiles, portés sur le godet, et souvent sujets à avorter ( i germe à cinq sillons porte sur un long stipes Schreb. Juss.) : Style o (i style filiforme Schreb. Juss.) : cinq Stigmates renverses, simples, aigus ( i stigmate capité, ou bifide, ou à cinq lobes Schreb., souvent à cinq lobes Juss.): cinq Capsules ovales, re'niformes, unilocu- laires, monospermes (mono ou polyspermes Schreb. Juss.), s'ouvrant par la suture intérieure : Semences grandes , charnues , attachées à la suture des capsules. Arbre de moyenne grandeur: Fleurs en panicules, axillaires et terminales (ter- minales Juss.) : Feuilles alternes, simples ou divise'es. CARACTERES GENERICI. Calix. Monophyllus, coriaceus, sex autquinquefidus(quinquefîdus Schreb. Juss.): Corolla o : Stamina, Filamenta o : Antherae viginti, simplices et simplici ordine, aut lo didymse, duplici ordine in urceolum apice 5 aut lo dentatum dispositae (stamina lo — i5; urceolus 5 dentatus Schreb. Juss.) : Germina quinque, ovalia, ses- silia, urceolum superantia, saepè abortiva (germen i, quinque striatè-sulcatum, stipiti longo insidens Sçhreb. Juss.) ; Stylus o (stylus i , filiformis Schreb. Juss.): I Stigmata quinque sim^ilicia, reflexa, acuta (stigma i capitatum, seu bifidum aut quinquelobum Schreb. Juss.) : Capsulas quinque, ovat3e,reniformes, uniloculares, monospermae (mono aut polyspermae Schreb. Juss.), sutura interiore déhiscentes : Semina magna, carnosa, suturae alExa. Arbor. Mediocris : Flores paniculati, axillares aut terminales (terminales Juss.): Folia alterna , simplicia aut divisa. STERCULJE AcuMiNÉE. Fleurs axillaires : Calice à six divisions égales, co- lorées : Capsules monospermes : Feuilles entières, oblongues, terminées par une longue pointe aiguë, et portées sur un long pétiole. STERCULIA ACUMiNATA. Flores axillares : Calix sexfîdus, laciniis sequali- bus , coloratis : Capsulae monospermag : Folia intégra , oblonga , acuminata et longe petiolata. Obs. Cola, Bauh. , Pin. , pag. 5o';.,'S. Bauh. Hist. Plant., vol. i,pag. 2/0. Kola ou Cola, Lam. Dict. Encyc. Cet arbre croît dans le royaume d'OwAHE dans Fintérieur, et sur les bords de la mer. Cette espèce offre un caractère très-particulier, une disparate qui se trouve rarement parmi les plantes d'un même genre et d'une même famille. Le nombre des divisions du calice ou de la co- II 42 rolie est ordinairement égal , double , triple ou quadruple de celui des autres organes de la fleur j mais, dans la Sterculib Acwninée , le calice porte six divisions, lorsque les anthères, au nombre de dix ou de vingt, forment le double ou le quadruple de cinq, et que les capsules sont encore au nombre de cinq. L'amande est d'un rouge tendre , tirant tm peu sur le violet • on la nomme , dans le pays , K01.A ou Cola. Les anciens Botanistes , sans doute d'après les voyageurs , ont fait mention d'un fruit nommé Cola, qui, disent-ils, a un peu la forme d'une pomme de pin, et dont les semences ressemblent à des châtaignes. Gaspard Bauhin, dans son Pinax, le décrit ainsi, d'après Pigaeetta, dans sa Description du royaume de Congo : P J lmje quarwnfructus Cola dicitur ^ nuci pineœ majori similis, pulpâ quadruplici, intùs colore ruhicundo , castaneœ forma continens. J. Bauhin, dans sor Histoire des plantes , décrit les propriétés du Cola, qu'il désigne : Cola fructus ad sitim, vol. I, pag. 210. Ces propriétés sont, en partie, les mêmes que celles du Cola que je décris. M. La Marck, dans le Dictionnaire encyclopédique , parle du Kola ou Cola. «C'est, dit- )) il, le fruit d'un arbre qui croît dans la Guinée, qiii n'est pas encore connu des Botanistes, )) et qui cependant est mentionné depuis long-temps par les voyageurs comme étant précieux et )) fort estimé dans le pays )). Enfin on lit, dans l'iïzstozre des voyages, par l'abbé Prévost et par La Harpe, des détails sur le Kola. «Le GolA ou le Kola croît dans l'intérieur des terres..... Les nègres le mâchent (il )) parle des nègres de Sierra-Leona) avec l'écorce d'un certain arbre.... Ils le mâchent successi- » veraent, en se le faisant passer tour à tour.... Ils le croient excellent pour la conservation des )) dents et des gencives. Les chevaux n'ont pas les dents plus fortes que la plupart des nègres. » Ce fruit leur sert de monnoie courante , et le pays n'en a point d'autre On fait tant de cas )) du Cola parmi les nègres , que dix noix sont un présent digne des plus grands rois. Après en » avoir mâché, l'eau la plus commune prend le goût de vin blanc,, et paraît mêlée de sucre 5 le )) tabac même en tire une odeur singulière.... Mais ce n'est pas le peuple qui peut se procurer ce )) ragoût si délicieux j car cinquante noix suffisent pour acheter une femme ». Barbot décrit cet arbre, et lui donne le nom de Frogolo.... « Il est d'une hauteur moyenne, )) la circonférence du tronc est de 5 à 6 pieds 5 le fruit ressemble aux châtaignes, et croît en -» pelotons de dix à douze noix, dont quatre ou cinq sont sous la même coque.... le dehors de » chaque noix est rouge avec quelque mélange de bleu ; si elle est coupée , le dedans paroît d'un )) violet foncé. Les nègres et les Portugais en demandent sans cesse , comme les Indiens de- » mandent de leur Arak ou noix d'Areka et de leur Bétel». Histoire des voyages, \n-i2,vol. II pag. 2^3. • Il n'y a pas de doute que la Sterculie Acuminée, dont le fruit et les amandes ressemblent à ceux du. Kola, dans la description des anciens voyageurs et Botanistes , qui croît à O ware, où elle porte ce même nom de Kola, et dont les propriétés sont à peu près les mêmes, ne soit le Kola ou Cola mentionné dans les ouvrages des deux Bauhins, etc. 5 mais je dois rejeter le merveilleux qu'on lui a attribué. J'ignore si à Sierra-Leona ce fruit a été, et s'il est encore aussi précieux que le prétend l'au- teur de Y Histoire dés voyages; j'ignore si dans ce pays il sert uniquement de monnoie, et si les nègres, qui, partout ailleurs, ne vendent leurs esclaves que pour des marchandises européennes, dont ils se sont fait un objet de première nécessité, les prisent assez peu à Sierra-Leona, pour changer ime femme contre cinquante noix de Ko LA ; enfin j'ignore si dans cette partie de V Afri- que les cauris (petit coquillage de la famille des Cyprœa) ne sont pas, comme dans tout le 43 reste , la seule petite monnaie courante; mais je suis assuré qu'à Oware et à Bénin le Kola , estimé en raison de la propriété qu'il a de faire trouver bonne l'eau la plus commune après qu'on a mâché de ce fruit, n'est ni aussi précieux ni aussi recherché qu'on a voulu le faire croire. Si nous jugeons de tous ces détails par l'exagération avec laquelle on donne aux nègres de Sieiya- Leona des dents plus foHes que celles des chevaux , nous devons les regarder comme très- apocryphes. Mais , d'après toutes les assertions hasardées et controuvées que l'on a débitées sur X Afrique, contre le commerce des noirs et contre les habitans des Antilles, à la fin du dix- huitième siècle , on ne doit pas s'étonner de l'inexactitude de tous les rapports des anciens sur Y Afrique Equinoxiale. Ce pays a toujours été et est encore très-peu connu. Il n'a été qu'impar- faitement visité par des capitaines de navire, plus occupés de leur commerce que de recherches èur les mœurs des habitans et sur les productions du lieu. Nous ne pouvons en avoir que des relations imparfaites , exagérées , et dont les faits se dénatm-ent sous la plume des historiens qui copient, et cherchent souvent à faire briller leur éloquence, la chaleur de leur imagination et leur mauvaise foi aux dépens de la vérité. Pour donner une preuve récente de cette assertion, je ne citerai, pour le moment, que le rapport astucieux, mensonger et calomnieux fait à la convention nationale en l'an IV^, et imprimé en quatre volumes in-8.° en l'an V. Ce rapport est le coup le plus fatal porté contre St.-Domingue; A a décidé sa perte totale; il a creusé toutes les sources d'où ont jailli plus de ruisseaux de sang dans les colonies, que l'esclavage n'a fait verser de gouttes de sueur depuis plus de deux siècles qu'elles sont cultivées. Quoi qu'il en soit au surplus , et pour rec- tifier tout ce qui concerne le Kola, je dii^ai ce que j'ai vu et éprouvé par moi-même. Les nègres d'OwARE mangent ce fruit avec mie sorte de délice avant leur repas, non pas à cause de son bon goût, puisqu'il laisse dans la bouche une sorte d'âpreté acide; mais en raison de la propriété singulière qu'il a de faire trouver bon tout ce que l'on mange après en avoir mâché. C'est sur-tout sur les différentes liqueurs et principalement sur l'eau que cet effet se manifeste sensiblement. Si avant d'en boire on a mâché du Kola, elle acquiert une saveur des plus agréa- bles. Pour vérifier ce fait, j'ai souvent bu de l'eau saumâtre après avoir mâché du Kola : elle m'a toujours paru bonne et agréable à boire. Mais cet effet ne dure qu'autant que l'intérieur de la bouche est empreint de cette âpreté qu'y laisse le Kola. Les naturels ne mâchent pas la même noix alternativement; elle n'est ni assez rare, ni assez précieuse. Le cas qu'ils en font est bien éloigné de celui que suppose l'auteur de Vllistoire des voyages. J'en ai échangé plusieurs fois vingt à trente noix pour une poignée de cauris , doîit deux ou trois tonnes pleines n'auraient pas payé la femme la moins parfaite. Je ne sais pas comment se faisait autrefois le commerce des noirs à Sierra-Leona; mais aujourd'hui il ne s'opère dans toute V Afrique qu'en échange de marchandises européennes : encore faut-il qu'un capitaine soit assorti de toutes ceUes qu'on est en usage d'y porter. Un capitaine qui manquerait d'une seule de ces marchandises, peut faire'une fausse traite, et un voyage très -onéreux pour ses armateurs, au lieu du bénéfice qu'ils s'étaient proposés. Je traiterai plus au long , dans la Relation de mon Voyage , de tout ce qui a rapport aux idées fausses que l'on a de V Afrique Équinoxiale , et au commerce qu'on y fait. Je dévoilerai toutes les erreurs que l'on a mises en avant contre ce pays, les mensonges et les calomnies em- ployés pour faire valoir tm système absurde , auquel nous devons la dèslruction de nos colonies et les massacres qui s'y sont faits. Pl. XXIV. Expl. desfig. a, Calice ouvert, b. Forme des Anthères, c. Calice avec les anthè- res et le germe, d, Germe détaché, Le même, plus grossi./. Amande de grosseur naturelle. 44 j J} JET) AÏj'E. D JE DJ LE J._ D^baijEa Pers. Agarïcus BoLSTUshm^. Jrss. Lam^^Bi/ .l. Vknt. Po- LYPORUs Hall. — Fam. des Champignons, ^5, - 'f^EnT. C^ii'TôGAMiE, Champignons y Linn. tEthéogamie, Champignons, P. JB. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Chapeau sessile , attache par le côte ( on n'en connoit point encore de stipité ni de sessile attache' par le centre ) , subéreux , co- riace , lisse ou zone en dessus , simple ou aggrëgé, polymorphe ; garni en dessous de sinuosités irre'guHères, formées par des plis de la chair diversement ramifies, d'abord sous forme de pores , qui ensuite s'allongent et ressemblent à des lanies. CARACTERES GENERICI. Pileus sessilis, dimidiatus (species stipitatae aut sessiles centro affixae, ignotse), coriaceo-suberosus j supra Isevis aut zonatus, sim- plex aut aggregatus, polymorphus; subtiis sinuatus, sinubus irregularibus , pli- catis, primo poriformibus, deinde lamelliformibus et varie ramosis. Obs. Ce geni-e forme par Persoon est dans le même cas que le Fa volus et le Microporus que, pour la facilité de Fëtude, j'ai détachés des J[ garicus Juss. Il ne paraîtra pas plus naturel à certains Botanistes ; cependant il est à remarquer que celui-ci offre un caractère qui m'a paru constant : les sinuosités qui couvrent le dessous du chapeau sont toujours poriformes à la base du Champignon ; elles ne s'allongent que graduellement et de manière à former à la marge des es- pèces de lames , mais ramifie'es. Cette manière de croître est d'autant plus particulière à cette es- pèce de Champignons que les nouvelles pousses ou les croissances d'une seconde année , ainsi qu'on peut le voir dans la figure a, sont organisées de même, c'est-à-dire que les sinuosités sont d'abord sous forme de pores , arrondies , et finissent par s'allonger en forme de lames , et ramifiées. DJEDALE AMANiTOiDE. Chapeau hémisphérique, attache par le côté, glabre, zone , légèrement strié , blanchâtre en dessus, lobé à la marge ; zones de la même couleur que le fond j il est garni en dessous de sinuosités irrégulières. D_/EDALEA amanitoides. Pileus hemisphericus , lateralis, suprk glaber, zona- tus, substriatus, albidus, margine lobatus , zonis subconcoloribus ; subtiis sinua- tus, sinubus irregularibus. 45 Obs. Cette espèce est extrêmement curieuse par la forme des sinuosités qui couvrent sa surface inférieure. Ces sinuosités, quoiqu'irrégulières entre elles, offrent cependant un certain ordre cons- tant qui détermine le caractère du genre. Je la nomme Amanitoïde , à cause des sinuosités de la marge ressemblantes à des lames par leur prolongement. Elle croît dans le royaume d'OwARE sur les vieux arbres et sur les vieilles souclies pourries. Pal vu dans la collection de M. DEJussiEUUn très-large Champignon assez semblable à celui-ci, dont les bords sont tellement rapprochés et même unis entr'eux que la plante a l'air parfaitement ronde. EUe est creusée en entonnoir, et laisse voir une espèce de petit support central ; ou plutôt sa base est amincie en forme de support. M. DE JussiEU ignore dans quel lieu il a été recueilli. Pl. XX F'. Expl. des Jig. a y Champignon vu en dessous, b, Le même vu en dessus, de grandeur naturelle. CRUSTOLLE. R UELLIA. RUELLIA LiNN. JUSS. LaM. VeNT. — FaM. deS ACANTHACÉES JUSS. FaM. dcS AcANTHOïDES Vent. Didynamie angiospermie Linn. Wild. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice 5-fide , garai de deux bractées : Corolle monopëtale, tubuleej limbe presque campanule , à 5 lobes un peu inégaux : 4 Étamines didynames : i Style : Stig- mate bifide : Capsule oblongue, biloculaire, amincie aux deux extrémités; Un petit nombre de semences attachées à des dents ou crochets dont la cloison est garnie. CARACTERES GENERICI. Calix 5-partitus, bibracteatus : Corolla monopetala, tubulosaj limbo subcampa- nulato, 54obo , subinaequali : Stamina 4 didynama : Stylus i : Stigma bifidum : Cap- sula oblonga, bilocularis, utrinquè attenuata : Semina pauca, dentibus dissepimenti adnata. CRUSTOLLE allongée. Tige presque ligneuse : Feuilles ovales, acuminëes: Fleurs terminales et latérales en épi : Divisions du calice velues, longues et linéai- res : Tube de la corolle très-long. 12 46 KUELLIA ELONGATA. Cauîis sublignosus ; folia ovata , îongè acuminata : Flores terminales aut axillares, spicati : Laciniae calicis villosse , longse , lineares : Tubus côrollae longissimus. Ob s. Cette plante croît à Oware dans rintërieiir des terres. Elle est remarquable par les divi- sions du calice très-longues et presque linéaires , et par le tube de la corolle qui est aussi très-long. Les fleurs sont d'un beau bleu de ciel. / Pl. XXVI. Expl. des fig. a, Calice ouvert pour Faire voir l'ovaire, le style et le stigmate. 5, Corolle ouverte pour faire voir les étamines et leur insertion au haut du tube de la corolle. SPATHODÉE. SP AT HO DE A. BiGNONiA LiNN. ■ — Fam. des BiGNONEs Tuss. Fam. des BroNoNÉEs Vent, DlDYNAMIE ANGIOSPERMIE JLlNN. GmEL, JViLD. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice. D'une seule pièce, s'ouvrant latéralement, en forme de spathe; 5 petites dents au sommet; colore en dedans, persistant. Corolle. Hypogyne, d'une seule pièce, tubule'e : Limbe à 5 divisions irrëgulières ; Tube court. Étamines 4 : Filamens inégaux , didynames, insëre's sur le tube de la corolle : An- thères bifides , comme si elles e'taient doubles, attachées par le centre et représen- tant un chevron brisé en équerre. Pistil 1 : Style filiforme,-de la longueur des plus grandes étamines : Stigmate applati , bilamellé , oval : Ovaire oblong. Fruit. Arbres. Feuilles alternes, pinnées avec une impaire; folioles opposées. CARACTERES GENERICI. Calix. Monophyllus, hinc usque ad basim fissilis, spathseformis , apice subquin- quedentatus , intùs coloratus , persistens. 47 CoROLLA. Mônopetaîa, hypogyna^ tubulosa ; tubus brevis; limbus 5-dea.tatus , îrre* gularis. Stamina 4 : Filamenta inaequalia, didynama, tubo Goroilae inserta : Antherae bipar- titae, centro affixae, canterii aut normgeformes. PiSTiLLUM 1 : Stylus filiformis, longitudine majorum staminum : Stigma ovatum, bilamellatum, planum : Germen oblongum, Fructus. Arbores. Folia alterna, impari pinnata^ foliola opposita. Obs. Ce nouveau genre diffère trop essentiellement des BiGNONiAde Linné et des autres genres formes par M. DE JussiEU , pour pouvoir le confondre avec aucun d'eux. Il est prive de la cin- quième e'tamine avorte'e. Ses anthères sont les mêmes que dans le Millingtonia. Son stigmate ressemble à celui de tous les genres séparés des BiGNONlAj mais il diffère essentiellement par le calice. Ce genre est composé de deux espèces trouvées à OwARE, auxqueiies on pourra joindre le BiGNONi A iSpaf Aacea LiNN. veaux genres dans les Mousses, il faudrait encore, pour être conséquent, diviser le genre Ortho- trichum dont quelques espèces ont huit dents, et d'autres cinq, ainsi que les genres Polytrichum et Pogonatum , où l'on observe Sa , 44 et 64 dents. Les Mousses, en général, croissent à la manière des Palmiers et de beaucoup d'autres Mono- cotyledons; c'est-à-dire que leurs tiges s'allongent en prenant toujours leur accroissement du centre; de manière que, si l'on rompt le sommet de la tige d'une Mousse, cette tige ou meurt, comme celle de la plupart des Palmiers, ou bien une nouvelle pousse s'élève à l'aisselle d'une des dernières feuilles laissée intacte. Un autre caractère semble les rapprocher encore des Pal- miers : c'est que leurs tiges ont dans l'intérieur des faisceaux de fibres longitudinales. J'ai fait cette * BRYUM Jlbidum Linn. Lam. Gmei,,, etc. OCTO BLEPHAR UM Albidum Hed w. Brid. i6 62 observation très- délicate et très-difficile sur un trop petitnombre de Mousses relativement à la grande quantité d'espèces dans presque tous les genres; mais je les ai assez multipliées pour hasarder cette opinion, en engageant les physiologistes à faire des recherches pour la confirmer. C'est surtout sur le Bryum Albiclum que l'on voit clairement que la croissance se fait par le centre de la tige , comme dans les Palmiers et les plantes bulbeuses. Ces diverses observations nous portent à croire que les Mousses devront être rangées parmi les plantes Monocotyledones. Pl. XXXFII. Expl. desfig. i, a. Urne entière avec sa coiffe, b, La même, privée de sa coiffe pour laisser voir l'opercule, c, Coiffe, d, Fleur sans coiflPe ni opercule, pour laisser voir le pèristome , ayant à sa base les feuilles supérieures ouvertes pour découvrir la gaîne. e, Urne ou- verte pour dégager la capsule, vide et desséchée. /, Feuille grossie, g, Bourgeon (Fleur mâle d'HEDwio). PTERIS. PTERIS. pTERIS, SwARTZ, ScHKUHR , LiNN. JuSS. LaM. VeNT. GmEL. , etC. AcROSTI- CHUM, LoNCHiTis, Adian TUM LiNN. Gmel. — Cryptogamie [FiUces) LiNN. Fam. des Fougères Juss. Vemt. Jî^théogamie {Fougères) P. B. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Fructification. Disposée sur une ligne continue, rarement interrompue, à la marge en dessous du feuillage : Involucre membraneux , replie à la marge du même feuil- lage, recouvrant la fructification, et s'ouvrant de dedans en dehors : Fructification (Capsule des auteurs) cachée sous l'involucre composée de corps ronds, annele's; anneau élastique , articule. Corps arrondis, un peu pyriformes à la base : Feuillage simple ou pinne , ou bipinne'. CARACTERES GENERICI. Fructificatio. In lineolam continuam, raro interruptam, ad marginem frondis subtùs digesta : Involucrum (Indusium Sw.) è margine ipsius frondis membranaceo, inflexo, interiùs dehiscens : Fructificatio (Capsula autorum) involucro tecta ; corpus- culisconstansrotundis, annulatis; anello articulato, elastico : Corpuscula rotundata, basi attenuata et subpyriformia : Frons aut simples, aut pinnata, aut bipinnata. j'i.xxxrji. ./ 6. P/v//v ./>,•/. y BRYUM ALBIDUM. 3 PTERIS CORNU TA. 63 PTERIS CORNUE. Feuillage rond, strié, mou, transparent, pinnë; Pinnules alter- nes, se bifurcant plusieurs fois : Divisions linéaires, subulëes en forme de siliques. Plamte aquatique. PTERIS coRNUTA. Frons rotundata, striata, mollis, pellucida, pinnata; pinnae al- ternse, multoties dichotomae ; pinnulis linearibus, subulalis, siliquseformibus. Planta aquatica. Obs. J'ai trouve cette Fougère au royaume d'OwARE, dans les eaux salées, non loin des bords de la mer. Cette espèce a quelque ressemblance avec le Pteris Siliquosa, Acrosticlium Linn. Elle pré- sente une particularité remarquable : à la base de presque toutes les divisions des pinnules on voit une petite plante parasite qui y prend racine, et pousse quatre ou cinq feuilles rondes, veinées à la manière des Fougères , et ayant à l'extrémité un point brun qui est, comme dans beaucoup d'auti'es Fougères , le commencement d'un faisceau de racines. Cette petite plante est tellement adhérente au Pteris que, sans un examen particulier, on la prendrait, comme je l'ai fait d'abord, pour des feuilles qui lui appartiennent. Je ne l'ai jamais vue dans un état plus avancé, et je suis porté à croire qu'elle se rapproche des genres Marsilea ou Saeviniaj mais ce n'est qu'une con- jecture que l'observation peut seule confirmer. RuMPHius, en parlant du Pteris Siliquosa, nous apprend que le peuple et les pauvres de Ma- cassar font bouillir cette plante avec le Catjang (Dolichos Catjang) vert, ou autres légumes. On la nomme, dans ce pays , Olus ranarum. A OwARE je n'ai pas vu que les noirs fassent aucun usage du PterIS Cornuta; je ne sache pas même qu'ils lui aient donné un nom particulier. Pi. XXXFIII. Expl. des fig. l, a. Portion du feuillage grossi, Fructification grossie, c. Corps de l'intérieur (graines?) grossis. COMMELINE. COMMELINA. CoMMELiNA Autorum — Triandrie Monogynie Linn. Fam. des Joncs J uss. ; des Joncacées Vent. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Spathe o. Calice à 6 parties inégales : trois extérieures herbacées; une plus grande, plus large, concave : trois intérieures pétaloïdes , oblongues ; deux plus longues , élargies au sommet, et rétrécies vers la base en forme d'onglet. 64 Étamines 6 ; deux très-longues, fertiles; anthères didymes: deux moyennes; fila- mens plus minces; anthères plus petites (stériles?) : deux très-petites anthères, rondes (stériles?). Pistil i : Germe ovale, anguleux : Style aussi long que les plus grandes ëtamiaes, persistant : Stigmate simple, très-petit. Capsule. Tronquée au sommet, mamelonnée au centre par le style, anguleuse, presque te'tragone; angles saillans, se terminant chacun par une pointe ëmousse'e, et un peu réfléchie; biloculaire, bivalve : Loges dispermes ou trispermes. Semences 4 ou 6 , tronquées d'un bout, presque triangulaires , marquées d'une ligne longitudinale, noire; ombiliquëes sur un des angles , cendrées. Plante. Herbacée : Tige couchée ou rampante: Feuilles engainantes , alternes : Fleurs en panicule : Pédoncule avec une bractée CARACTERES GENERICL Spatha g. Calix 6-partitus, inœquahs : laciniis 3 exterioribus , herbaceis ; i majori, latioriy concavâ : 3 interioribus petaloïdeis , oblongioribus , apice dilatatis , basi attenuatis et unguiculatis. Stamina 6 : 2 longissima, fertilia; antheris didymis : 2 minora : 2 minima; ïilamen- tis tenuioribus ; antheris subrotundis ( sterihbus?). PiSTiLLUM 1 : Germen ovatum, angulosum : Stylus longitudine majorum staminum, persistens : Stigma simplex, minimum. Capsula. Apice subtruncata , centro stylo mammosa, angulosa, subtetragona ; an- gulis in acumen obtusum et reflexum desinentibus ; bivalvis , bilocularis; loculis dispermis seu trispermis. Semina 4 aut 6 , truncata , subtriangularia, lineâ longitudinali exarata et ad alterum angulum foveâ umbilicali exculpta, cinerea. Planta. Herbacea : Caulis decumbens aut repens : Foha vaginantia, alterna : Flores paniculati : Pedunculi bracteati. COMMELINE équinoxiale. Tige rampante à la base : Panicule droite, laxe^ pau- ciflore : Feuilles lancéolées, ovales : Gaine large, entière. * Je suis pour cette plante la même marche que pour la CoMMELiNE Douteuse, pag. 2.5, Pl. XV. Commeses caractères particuliers diffèrent des caractères du genre, qui devront être réformés, si toutefois mes deux plantes sont conservées parmi les COMfflEtlNES , je décris ceux qui sont propres à cette espèce. COMMELINA equinoctialis. Caulis ad basim repens : Paniculae erectae, laxce, pauciflorse : Folia ovato-laiiceolata : Vagiaa ampla , intégra. Obs. Celte plante croît dans les environs de la ville de Bénin. Nous avons déjà eu occasion , en décrivant la Commeline Douteuse, de faire voir combien les espèces de ce genre diffèrent entre elles. Celle-ci, qui a beaucoup plus de rapport avec ce genre, s'en écarte cependant à certains égards. Par la privation d'une spatlie, et par la forme des divisions de la corolle, elle semblerait devoir se rapprocher des Tradescantia. Par ses ëtamines de trois grandeurs différentes , elle ressemble plus aux Commemnes. Par sa capsule bivalve, biloculaire , mais à six graines dont deux souvent avortent, et par la forme de ces mêmes graines, on ne peut la séparer de la Comme- I/INE Commune ; mais sa capsule anguleuse , terminée par quatre pointes en forme de petites cornes émoussées, la distingue. Toutes les autres Commelines paraissent être trivalves et trilocu- laires. Ce caractère ne serait-il pas suffisant pour séparer en deux genres les espèces dont la cap- sule est ainsi organisée, et celles qui, comme la Commeline Commune et la Commeeine Équi- noxiale , ont une capsule biloculaire et bivalve. Pl. XXXF^III. Expl. des fig. a, Fleur entière, b, La même, ouverte, c. Une des divisions du calice, d, Une division extérieure, e, Une des plus longues Etamines. f, Une des moyennes Etamines. g, Une desplus petites Etamines. h. Capsule surmontée de son style, i, La même , plus avancée. ^, La même, ouverte. ttî. Graines vues dans différens sens, n, La même, coupée horizontalement, o, Embryon. PORANE. PORANA BURM. LiNN. JUSS., etC. — PeNTANDRIE MoNOGYNIE ? LiNN. FaM. des Convolvulacées. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice. Bibracte , persistant, à folioles lance'olëes, obtuses, plus courtes que la co- rolle : Corolle monopëtale , à cinq divisions profondes : 5 Étamines placées entre les divisions de la corolle : Anthères longues , versatiles : Germe supère ou libre : 2 Styles de la longueur des e'tamines : Stigmates en plateau, lobés : Capsule bilo- culaire, oligosperme. Arbrisseau. Volubile, glabre: Feuilles alternes : Fleurs en panicules axillaires et terminales. 66 CARACTERES GENERICI. Calix. Bibracteatus, persistens, pentaphillus ; foliolis lanceolatis, obtusis : Corolla monopetala , semiquinquefida , brevior : Stamina 5 , inter lacinia corollse : Antherae oblongas , versatiles : Germen superum seu liberum : Styli 2 , longitudine stami- num : Stigmata subpeltata, lobata : Capsula bilocularis, oligosperma. Frutex. Volubilis , glaber : Folia alterna : Flores paniculati , axillares et ter- minales. PORANE ACUMINÉE. Tige ligneuse, glabre, volubile : Feuilles pëtiolëes, ovales, entières, très-aiguës au sommet, et terminées par une pointe en forme d'arrêté. PORANA ACDMiNATA. Caulis lignosus, glaber, volubilis : Folia petiolata, oyata, intégra, apice aristato, longe acuminata. Obs. Au royaume d'OwARE, dans l'intérieur des terres. Les auteurs, d'après Burmann qui le premier a fait connaître ce genre, ne lui ont donne qu'un style. L'espèce que je décris en a deux bien distincts. Elle diffère de la Porana J^olubilis de BuRMANN, 1.° par cette différence dans le style 5 2.° par les feuilles, qui ne sont point en cœurj 3." par une pointe mince, aiguë et en forme d'arrêté qui termine les feuilles. Burmann a observe sur sa plante trouvée à Java, une autre particularité qui ne se rencontre pas dans celle-ci : il y a vu des fleurs unisexuelles mâles. J'ai fait l'observation contraire dans l'espèce ci-dessus. Les fleurs des panicules terminales sont toutes hermaphrodites ; celles portées sur un rameau simple , axil- laire et en forme d'épi, m'ont toutes paru sansétamines, mais non privées de corolle : je n'oserais assurer que les étamines n'étaient pas tombées précédemment, quoique sur plusieurs fleurs je n'en aie observé aùcune trace. Ce qui pourrait donner quelque crédit à cette opinion, c'est que ces fleurs (femelles?) sont portées sur des rameaux simples, non pas en panicules, plus courts, plus maigres et jaxillaires. Pl. XXXIX. Expl. des fig. a, Rameau terminal, h, Rameau latéral, c. Fleur entière, un peu grossie, d. Corolle ouverte, Ovaire surmonté de ses deux styles, fy Le même, coupe' transversalement. J. O P/ v/rc/Jel. STERCULIA HETEROPmXLA. 67 STERCULIE. STERCULIA. Sterculia Linn. Juss., etc. — Moncecie Monadelphie Linn. Monadelphie DODÉCANDRIE G M EL. FaM. dcS MaLVACÉES Juss. I CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. {Vojez pag.4o.) CARACTERES GENERICI. ( Vid. pag. 4o ). I STERCULIE HÉTÉROPHiLLE. Feuilles alternes, porte'es sur un long pétiole, gran- des, irre'gulièrement dentées j les unes trilobées, les autres simples : Fleurs en panicules terminales. STERCULIA HÉTÉROPHiLLA. Folia alterna, longe petiolata, irregulariter dentata; aliis trilobis , aliis simplicibus : Flores paniculati, terminales. Obs. Royaume d'OwAE.E, dans l'intérieur des terres. Cet arbre est un peu plus élëvë que la Steir.cuIjIe A cuminée. Les fleurs diffèrent par les divisions du calice jau nombre de cinq seulement. Ses longues et larges feuilles lui donnent un beau port. La portion que j'ai repre'sentée est de grandeur naturelle, mais j'ai choisi les plus petites feuilles; il en est qui sont un tiers plus grandes. Il est remarquable surtout par ces mêmes feuilles entremêlées, tan- tôt simples et tantôt trilobées. La marge est sur la même feuille, quelquefois entière , quelquefois sinue'e , et d'autres fois fortement dentée. Les anthères ne ressemblent point à celles de la Stercu- JjIE. jicuminée. Elles sont de même placées en dessous du germe et au nombre de vingt, mais al- longées, entières et rangées sur une seule et même ligne. Je n'ai pas vu le fruit de la Sterculie Hétèrojphïlle ; mais le germe est sessile, comme dans l'espèce que j'ai déjà publiée ; caractère qui semblerait devoir séparer ces deux espèces de Sterculies de Ca vanilles. Pi. XZ/. Expl. des fig. a, Feuille trilobée, h, Feuille simple, c, Ovaire et les Anthères. Les mêmes, dans un âge plus avancé. 68 MELASTOME. MELASTOMA. Melastoma Linn. Juss. Schreb. Lam. Vent. Gcertn. Wild. — Octandrie MONOGYNIE LiNN. FaM. deS MÉLASTOMES JusS. ; dcS MÉLASTOMÉES KeNT. J. St.-H.il. ; DES Épilobiées Lestib. I CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice. D'une seule pièce, adhérant (infère) ou rëani par le bas avec l'ovaire, quinquefide, ou à cinq dents : Corolle à cinq pétales insères, ainsi que les ëtamines, au sommet du calice : lo Étamines ; filamens en deux parties, avec deux appendices saillans en dessous des anthères : Anthères oblongues , quel- quefois percées obliquement au sommet : Pistil i : Ovaire ovale, quelque- fois couronne par des soies roides : Style subulë : Stigmate simple : Cap- sule ou Baie k cinq loges, engagée à sa base dans le calice : Graines nom- breuses. Plantes ou Hgneuses, ou presque ligneuses , ou herbacées : Tiges souvent tëtrago- nes: Fleurs terminales ou axillaires : Feuilles opposées, garnies de fortes ner- vures. CARACTERES GENERICI. Calix. Monophilîus, adhaerens (inferus), aut cum ovario infrà connatus , quinque- fidus, aut quinquedentatus : Corolla pentapetala, cahcis apici inserta : Stamina lo, ibidem inserta : Filamenta sub antheris bisetosa et biarticulata : Antherse oblon- gœ , interdùm apice foramine obliquo hiantes : Pistillum i : Germen ovatum , in- terdùm setis rigidis coronatum : Stylus subulatus : Stigma simplex : Bacca seu Capsula quinquelocularis, adhœrens, aut tantùm basi cum cahce connata. Semina numerosa. Arbuscul.-e, aut frutices , aut plantas herbaceae : Caules ssepè tetragoni : Flores ter- minales aut axillares : Folia opposita , nervosa. V w www w MÉLASTOME COUCHÉE. Tige couche'e à sa base , te'tragone : Feuilles lancéolées , ovales, presque à cinq nervures, pëtiolëes, serrëtëes : Fleurs solitaires, ter- minales. MELASTOMA decumbens. Caulis basi prostratus, tetragonus : Folia lanceolato- ovata, subquinquenervia, petiolata, serrulata : Flores solitarii , terminales. Obs. J'ai trouve celle plante dans le fond humide d'un terrain boi^é, nouvellement défriche', sur la rive gauche du fleuve Formose , près l'établissement français. Elle est remarquable par ses pétales très-larges. Je ne l'ai représentée qu'avec huit ëtamines , parce que sur les individus que j'ai rapportés , d'accord avec mon journal, je ne lui trouve que ce nombre. Je me rappelle très-bien de n'en avoir pas observe davantage sur plusieurs fleurs, ce qui d'al^ord me l'avait fait prendre pour un Rhesia , ou un Osbeckia; mais cette particularité s'é- carte trop de la proportion ordinaire entre le calice, la corolle et les étamines , pour penser autre chose sinon que cette anomalie n'est produite que par la chute ou l'avortement de deux ëtamines. Je dois observer cependant que cette espèce ressemble par son port à une espèce de Rhexia rap- portée du Pérou , et qui fait partie de la riche collection de M. de Jussieu. Mais cette espèce appartient-elle rëeUement au genre Mélastomb , et n'est-elle pas une nou- velle preuve de la nécessité de diviser le genre, comme le pense M. DE Jussieu? La famille des Mélastomées est très-naturelle; elle offre des caractères qui lui sont propres et parlicuhers. Mais les genres qui la composent sont-ils aussi bien tranchés et aussi solidement éta- blis? Je ne le pense pas. Les différences déjà notées par les auteurs prouvent que le genre Mjélas- tome doit subir des changemens importans. Je ne rappellerai pas ici les observations de MM. de Jussieu et Ventenat à cet égard ; je ne considérerai pas non plus jusqu'à quel point peut être fondée la division établie par M. DE Jussieu entre les genres dont le germe est infère ou engagé dans le calice, et ceux dont le germe est supère ou libre. Je ne m'arrêterai qu'aux rap- ports et aux différences de la plante que je décris, avec le genre dans lequel je l'ai placée provi- soirement. Par le nombre des divisions du calice, de la corolle, et probablement par celui des étamines, la nouvelle plante s'unit au Mélastoma, au Tristemma, au TiBOUCHiNA, au Mayetta, et au Tococa Juss. ; par la nature du fruit, qui est une capsule , on pourrait la ranger parmi les Tl- EOUCHiNA, si cette même capsule était entièrement libre; mais elle se trouve engagée à sa base dans le calice , ce qui la rapproche de I'Osbeckia. Ce qu'il y a de plus singulier dans cette plante , c'est que ses graines, comme celles du Rhexia, sont tournées en une spirale simple, et raboteu- ses. Ce dernier caractère, joint au nombre de huit étamines que j'ai constamment observé dans toutes les fleurs, ne porterait-H pas à penser que cette nouvelle plante est une vraie Rhexie dont, par anomalie et par l'effet d'une abondance de sève, les pieds que j'ai observés portaient des fleurs dont le calice s'est divisé en cinq, ainsi que les pétales, plutôt qu'une Méeasïome dont deux étamines ont avorté ? Il serait tout à fait extraordinaire qu'une Mélastome eût un calice à cinq divisions et cinq pë- i8 taies avec seulement huit etamines; et qu'une Rhexie eût le même nombre d'ëtamines, un calice à cinq divisions et cinq pétales. On doit donc croire qu'il y a avortement d'ëtamines, ou que les fleurs, en prenant un cinquième pétale et une division de plus au calice , sont devenues accidentel- lement luxuriantes. Mais, dans Fun ou l'autre cas, eu égard à la nature de la capsule et à la forme de la graine, à quel genre doit donc appartenir cette nouvelle plante? Telle est la difficulté que je propose aux Botanistes, et que je n'entreprendrai pas de décider. Pl. XLI. Expl. des fig. «,Une Étamine détachée, b. Capsule, pour la faire voir engagée dans le calice, c, La même, coupée horizontalement. cZ, Graine, grossie. AN m ON O THE. JNTHONOTHJ. FaM. des LÉGUMINEUSES. DÉCANDRIE M O N O G Y N I F. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Bractée i , a deux lobes e'gaux , coriaces , obtus , concaves. Calice à quatre divisions profondes , pëtaloïdes , colorées ; trois égales , lancëole'es , aiguës ; une plus large , ëchancrëe et presque bifide. Corolle. Un seul pétale longuement onguiculé , plus grand que les divisions du ca- lice : Limbe large, émarginé, presque didyme, et recourbé en forme de cuillère. Étamines 10, inégales j trois longues; trois ou quatre moyennes et de la longueur du pétale; les autres plus petites que les divisions du calice. Pistil i : Germe sessile , ovale , comprimé , convexe d'un côté , velu : Style filiforme , incliné : Stigmate petit, presque bifide. SiLiQUE. Grande , large , comprimée , uniloculaire , polysperme. Graines en petit nombre , larges, rondes , applaties. Arbrisseau. Feuilles pinnées sans impaire, bi ou trijuguëes : Pétioles gros, renflés : Fleurs axillaires , en panicules. CARACTERES GENERICL Bractea 1 , bilobata; lobis aequalibus, coriaceis , obtusis , concavis. Pl. x/j-. 3 Calix. Quadripartitus : Divisuris petaloïdeis, coloratîs; tribus aequalîbus, îaiiceola- tis, acutis j quartâ latiore, emarginatâ, subsessili. CoROLLA. Petalum unicum , longe unguiculatum , calice longius j limbo emarginato, subdidymo , cochleariformi , inflexo. Stamina lo , in3ec{ualia ; 3 longissimis j 3 seu 4 mediis longitudine petali j aliis calice minoribus. PisTiLLUM 1 : Germen sessile, ovatum, compressum, dorso convexum, villosum : Stylus filiformis , inclinatus : Stigma parvum , subbifidum. SiLiQUA. Magna, lata, compressa, unilocularis, polysperma. Semina. Pauca,lata, rotunda, complanata. Arbuscula. Folia abrupte pinnata, trijuga j petiolulis' tumidis. ANTHONOTHE A GRANDES FEUILLES. Feuilles 2 — 3 juguëes Pëtiolc renfle' à sa base : Folioles oblongues, acuminëes : Fleurs en panicules axillaires. ANTHONOTHA macrophylla. Folia 2 — 3 juga : Petiolo basi turaido : Foliolis oblongis , acumiuatis : Flores paniculati , axillares. Ôbs. J'ai trouve cet arbrisseau dans le royaume d'OwARE, entre la ville de ce nom et Buono- pozo , sur le bord des rivières. AuBLET a recueilli dans la Guiane Française quatre plantes , dont il a fait autant de genres , adoptes par M. de Jussieu : le Vouapa , le Parivoa, I'Outea ei I'Eperua, que Schréber et WlEDENOw ont réunis, d'après la conformité et la diflPërence du nombre des étamines, en deux genres 5 savoir :1e Macrolobium, qui comprend I'Outea et le Vouapa 5 le Dimorpha, qui com- prend le Parivoa et I'Eperua. Ces genres semblent cependant être bien distincts, quoique rap- prochés dans l'ordre naturel. L'OuTEA et le Vouapa (MACROLOBiUM in nonnuUis lala, submembranacea ; antheris depressis, uno latere patentibus, bilocularibus : Capsula obloiiga, ssepè tuibinata et basi attenuata, bilocularis, lo- culis polyspermis : Semina filamentis hamatis separata. Planta herbacese aut frutices : Flores solitarii aut spicati , axillares aut terminales : Folia plerumquè opposita, raro alterna, interdùm verticillata : Corolla varians. CARMENTINE élégante. Tige ligneuse, rameuse : Feuilles oppose'es, ovales, très- atte'nuëes à la base et comme pétiolëes : Fleurs en e'pis, a trois bractées ; deux très- petites, subulëesj l'extérieure très-grande, lancéolée , ovale , velue à sa marge : Épis terminaux; limbe de la corolle presqu'ëgal et profondement divise jusqu'au tube. JUSTICIA ELEGANs. Caulis lignosus, ramosus : Folia opposita, ovata, basi longe attenuata et subpetiolata : Flores spicati, S-bracteati, bracteis interioribus, subula- tis, minoribus; exteriore maximâ, lanceolatâ, ovatâ , margine pilosâ : Spicse termi- nales : CoroUse limbus subaequalis et profundè divisususque tubum. Obs. CeUe plante croît dans les environs d'Agalhon , royaume de Bénin. De toutes les Carmentines connues celte espèce est celle dont la corolle paraît la plus régu- lière ; la différence est si grande de la forme de cette corolle à celle de I'Adathoda et autres espèces semblables, qu'on serait tenté de diviser ce genrej mais, en rapprochant toutes les espèces de Carmentines, qui ne peuvent être séparées, en raison de la similitvide des autres caractères plus essentiels, on voit aise'ment les différentes nuances que la nature a données à chacune , pour passer d'une fleur parfaitement en gueule à des corolles presque régulières; de sorte que, si on s'ar- rêtait à ce caractère, minutieux jusqu'à un certain point, il faudrait diviser le genre en cinq ou six genres difFérens. En effet I'Adathoda par sa fleur ne ressemble point à la JusTiciA Coccinea; celle-ci s'éloigne de I'Ecbolium et de VInfundïbuliformis, qui se rapprochent le plus de l'espèce que je décris, mais dont le limbe de la corolle est beaucoup plus irrégulier, etc. Ce genre, con- servé par M. DE JussiEU, d'après un caractère plus essentiel, tiré delà graine, me paraît donc devoir rester intact, en le divisant en autant de sections qu'il y a de corolles différentes par la forme, ainsi que Wahl l'a déjà indiqué. PL.L.Expl.desJig. «, Fleur et bractées. 6, Corolle, c, Étamine. df. Pistil. PL .L. 85 LASIANTHERE. LJSIANTHERJ. Pentandrie monogynie, Fam. des Apocinées. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice petit , à cinq dents , soutenu par une ou deux bracte'es. Corolle monopétale, hypogyne, subulëej tube court 3 limbe quinquefide, divisions lancéole'es, profondes. Étamines 5,insëre'es au fond de la corolle j filamens larges, membraneux, presque pétaliformes, alternes avec les divisions de la corolle : Anthères oblongues, cou- vertes de longs poils blanchâtres. Pistil 1; germe ovale j style court j stigmate capité. Fruit. Plante presque ligneuse : Tige grimpante : Feuilles alternes : Fleurs axillaires, en ombelle. CARACTERES GENERICI. Calix parvus, quinquedentatus, i seu 2-bracteatus. " CoROLLA monopetala, hypogyna, tubulosa, tubo brevij limbo quinquefido, lobis lanceolatis, profundè laciniatis. STAMiNA5,imo corollae inserta; filamenta lata, membranacea, subpetaloïdea, lobis corollas alterna : Antherae oblongae, pilis longis, crassis et albescentibus tectae. PiSTiLLUM 1, ovatum ; stylus brevis j stigma capitatum. Fructus. Planta sublignosa : Caulis scandens : Folia alterna : Flores axillares , umbellati. LASIANTHÈRE africaine. Tiges rameuses j feuilles ovale-oblongues , entières, terminées par une longue pointe. 22 86 LASIANTHERA AFRicANA. Caulis ramosus; folia ovatb-oblonga, intégra, apice longé acuminata. Obs. Je l'ai trouvée près de Chama, sur les bords de la rivière Saint- Jacques ( Santo-Iago). Cette plante , par son stigmate et quelques autres caractères , a quelque ressemblance avec I'Am- BELANIA et le Pacouria, dont elle s'éloigne cependant essentiellement par ses feuilles alternes, par ses étamines dont les filamens sont larges , presque pëtaliformes , et par ses anthères couvertes et terminées par un flocon de poils blanchâtres et grossiers j ces deux derniers caractères l'éloi- gnent de tous les genres de la troisième division des Apocinées , et la constituent un genre bien distinct. Les fleurs que j'ai rapportées , sont trop peu avancées pour déterminer la nature de son fruit et le nombre de loges qu'il contient. Pl. LI. Expl. desfig. a, Corolle. 5, Fleur entière, c, Étamlne. cZ, Pistil, e, Ovaire. PAVATE. Pavetta Rheed. Hort. Mal. Linn. Juss. , Flamma Rumph. Amb. — » Fam. des RuBiAcÉEs / uss. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice à quatre divisions : Corolle monope'tale, nue ou velue à l'orifice, en enton- noir; tube long, limbe à quatre divisions ouvertes : 4 Étamines; filamens courts; anthères longues, saillantes : i Pistil beaucoup plus long que les e'tamines; germe arrondi, déprimé, engagé dans le calice ; style filiforme; stigmate en massue, pres- que bifide : Baie pisiforme, biloculaire ( i-loculaire Linn.); loges monospermes. Arbrisseau. Fleurs en corymbe , terminales. CARACTERES GENERICI. Calix quadrifidus : CoroUa monopetala, infundibuliformis, fauce nudâ aut villosâ; tubo longo, limbo quadrifido, patente : Stamina 4; filamenta brevia : Antherae longœ , extra faucem exsertae : Pistillum i , staminibus longius : Germen rotundo- Lx^SIAîsrTnERA APRICATsTA. 87 depressum; Stylus filiformîs; stigma clavaerorme, subbifîdum : Bacca pisiformis, 2-localaris ( i-locularis Linn. ), loculis monospermis. Frutex : Flores corymbosi , terminales. -c PAVATE d'oware. Fleurs blanches, en corymbe : Corolle ciliée à l'orifice; stipules d'une seule pièce, à deux ou quatre pointes aiguës : Feuilles pëtiolees, ovale-ob- longues , entières , amincies aux deux extre'mitës. PAVETTA owARiENsis. Flores albi , corymbosi : Corolla fauce ciliata ; stipulas monophyllae, 2 seu 4-acuminatae : Folia petiolata, ovato-oblonga , intégra, utrin- què attenuata. Obs. Ce genre de plantes est anciennement connu; il a e'të trouve au Malabar, dans plusieurs endroits de l'Inde, et rapporté par Acosta. Dalechamps fait mention d'une espèce, et en donne une figure passable dans son Histoire des Plantes, vol. I/'', pag. 642. Gaspard Bauhin dëci'ltla même espèce : Arhor Malabarensium fructii LentiscL Ray en fait également mention dans son Histoire des Plantes, sous le nom de Pavate. Rheede, dans ses Plantes du Malabar, en donne une figure passable. Enfin Linné et ses successeurs, ayant adopte le nom Pavetta donné par Rheede, l'ont compris dans leurs ouvrages. Jusqu'à MuiiRAY, l'un des éditeurs de Linné, on ne connaissait qu'une seule espèce de ce genre 5 mais ce savant paraît avoir confondu et réuni deux plantes bien dlIFérentes, Il comprend dans la même espèce le FiiAMMULA Sylparum de Rumphius avec la Pavetta de Rheede. En lisant comparativement la description des deux auteurs, on se persuade aisément que ce sont deux plantes différentes. Celle de Rumphius a la corolle rouge et couleur de feu : elle est blanche dans l'individu de Rheede. De plus elles ne se ressemblent pas par leurs vertus j celle-ci est indiquée comme propre à guérir les flux de ventre et les érésypèles, d'où les Portugais l'ont nommée Arhos contra las eresipelas; et suivant Rheede, elle est salutaire pour appalser les douleurs occasion- nées par les hémorroïdes : Rumphius donne une figure qui ne ressemble nullement à celle de Rheede; 11 nous apprend que sa Feammuda Sylvarum n'a aucun usage connu, si ce n^est de servir d'ornement dans les jardins. Gmelin décrit trois espèces dePAVATE,non compris celle de Rumphius, dont je viens de parler, et qu'il ne distingue pas de la Patetta Indica. YViedenow en décrit cinq espèces. M. de JussiEU en possède une autre dans son herbier, sous le nom Pavetta Thyrsiflora.^We lui avait été envoyée par Thunberg. Ainsi ce genre paraît réunir, quant à présent, huit espèces, y compris celle de Rumphius, qui me semble devoir être séparée de V Indica, la Thyrsiflora, VOwariensis. Mais celte dernière est-elle bien distincte de celle décrite et figurée dans VHartus Malabaricus? En ne s'arrêtant qu'à la conformité des feuilles et à la disposition des corymbes, il serait difficile de les sépa- rer ; mais, eu égard à d'autres détails négligés peut-être par Rheede, il est Impossible de les confondre. En effet, l'orifice de la corolle est très-velu ; ce caractère n'est indiqué par aucun auteur et se retrouve cependant, mais moins marqué dans la PavettA Thyrsiflora que possède M. DE JussiEU. Les divisions de la corolle sont simplement ouvertes dans VIndica; elles sont toujours renversées dans VOwariensis. Le pistil de la première est penché; il est toujours droit dans la seconde : les étaml- 88 ties, très- saillantes dans celle-ci, le sont beaucoup moins dans l'autre : enfin Rheede ne décrit et ne figure aucune stipule, ce qui paraît d'autant plus essentiel, qu'elles sont les mêmes dans la Pavetta Thyrsiflora que dans ÏOwariensis; ce qui semblerait indiquer que dans toutes les es- pèces du genre elles sont uniformes. Je suis d'autant plus porté à le croire que Dalechamps , dans la figure qu'il donne de la Pavate, indique ces stipules, quoique d'une manière imparfaite. D'a- près toutes ces différences, j'ai cru devoir distinguer mon espèce d'OwARE, jusqu'à ce qu'examinée comparativement avec VIndica, on puisse s'assurer de l'identité ou de la différence spécifique. J'ai lieu de croire au surplus que les botanistes me sauront gré de donner et de figurer tous les détails exacts de ma plante dont je ne connais aucune figure complète. Je regrette de n'avoir pas de fruit assez mûr pour le faire représenter. Quant aux propriétés de cette plante, je dirai, comme Rumphius le dit de sa Flamma Syl- varum , qu'on n'en fait aucun usage dans le lieu où elle croit. Je l'ai trouvée au royaume d'Ow ARE, dans l'intérieur des terres, entre la ville d'Ow ARE et Buonopozo. Pl. lu. Expl. des fig. a, Fleur entière. 6, Corolle, c , Étamine. d. Pistil. iESCHINOMENE. jESCHINOMENE. j^SCHINOMENE ScHREB. JUSS. WiLD. JaM. St.-HiL. DiADELPHIE MoNO- GYNIE, FaM. des LÉGUMINEUSES. JuSS. VeNT, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice monopliylle, bifide, bilabië, garai de deux bractées lancéolées, dente'es, épi- neuses à la marge; lèvres égales l'infe'rieure tridentëe au sommet, la supérieure bi- dentëe; dents très-petites. Corolle papillonacëe; étendard un peu concave; ailes ovale-oblongues, obtuses, un peu plus courtes que l'ëtendard; caréné divisée à sa base , courbée en fer de faulx , de la longueur des ailes. Ét AMINES 10, divisées en deux paquets : Anthères oblongues. Pistil i : Germe lisse : Style capillaire, glabre : Stigmate très-petit. Légume compose de quatre à huit articles distincts, orbiculaires ou tronque's, scabres ou muriquës, monospermes , réunis par un ligament late'ral ; persistant ou sujet à se briser à chaque article par la maturité. ^ Semences rëniformes, comprimées, glabres. t PL . L/n. J- û.Frèé-e- M vS C HINOMEÎN^E vSEÎs vS I T IVA 89 Tige herbacée ou ligneuse , droite ou couchée : Peu de fleurs portées sur un pédon- cule latéral, axillaire, garni de stipules : Feuilles alternes, pinnëes, sans impaire, garnies de bractées. CARACTERES GENERICI. Calix monophyllus, bifidus, bilabiatus, margine dentatb - spinosus , basi bibractea- tus ; bracteis lanceolatis , margine dentato-spinosis j labium superius apice tridenta- tum; inferius bidentatum, dentibus minimis. CoROLLA papilionacea; vexillum coneavum (subcordatum Schreb.)j aise ovatb-ob- longœ, obtusse, vexillis paululiim breviores; carina basi fîssa, falcatim inflexa, longitudine alarum. Stamina 10, diadelpha, in duas phalanges aequales divisa : Antherce oblongsé. PiSTiLLUM 1 : Germen laeve : Stylus i capillaris, glaber : Stigma minimum. Legumen 4-8 articulatum, articulis distinctis, orbicularibus aut truncatis, scabris aut muricatis, monospermis, connatis stylo laterali, persistente et maturitate discisso. Semina reniformia, depressa, glabra. Caulis herbaceus autlignosus, erectus aut decumbens : Pedunculi axillares, pauci- flori, stipulacei : Folia alterna, abrupte pinnata; petioli bracteati. vESCHINOMÈNE sensitive. Tige ligneuse : Pédoncules paucifloresj pédicelles garnis au centre d'une bractée ovale, dentée, épineuse à sa marge : Folioles petites, sans impaire, ovale-oblongues , acuminées : Articles du légume scabres au centre. yESCHINOMENE sensitiva. Caulis lignosus : Pedunculi pauciflorij pedicelli medio bracteati • bracteâ ovatâ, margine dentato-spinosâ : Foliola parva, abruptè pinnata, ovato-oblonga , acuminata : Articuli leguminis medio scabri. Obs. J'ai trouvé ce petit arbrisseau à l'Isle du Prince. Les feuilles se contractent et se resser- rent à l'approche du doigt ou de tout autre corps, comme celles de la Sensitive Pudique. Pl. lui. Expl. des fig. a. Epi. 5, Cahce. c. Étendard, d. Aile, e, Carène. /, Une arti- culation du légume, g, Graine. 23 90 TRAGIE. TRAGÎA. TRA GrlA Plum. Linn. Juss. Lam., etc. — Mon(h;cie trtandrie Linn, W TLD. y etc. Triandrie monogynie Gmejo. Fam. des Euphorbes Juss.; des TiTHYMALOiDEs Vent. ; dcs Euphorbiées Jli/Z7iif. St.-Hil. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Monoïque. Fleurs mâles. Calice triphylle : 3 Étamines; filamens courts. Fleurs femelles. Calice quinqiiefide : i Pistil; germe presque rond, à trois sillons; 1 style; trois stigmates : Capsule tricoque, triloculaire, loges i-spermes. Plantes herbacées ou presque ligneuses, quelquefois volubiles : Feuilles alternes, pëtiolëes, garnies de stipules : Fleurs mâles, en e'pis, chacune soutenue par une bractée : Fleurs femelles sur la base ou à l'aisselle du même ëpi, distinctes. ' CARACTERES GENERICI. MONOICA. Flores Masculi. Calix triphyllus : Stamina 3, filamentis tribus. Flores feminei. Calix quinquefidus : Pistillum 3 ; germen subrotundum, trisulcum; Stylus 1 ; stigmata 5 ; Capsula tricocca, trilocularis, loculis i-spermis. Plant.-e herbaceae aut suffrutices, interdùm volubiles : Folia alterna, petiolata , sti- pulacea : Flores spicati, singulis i-bracteatis : Flores feminei ad basim ejusdem spicae distincti. TRAGIE PÉDONCULÉE. Tige presque ligneuse, volubile : Feuilles lancëole'es, ob- longues, dentëes , avec quelques poils rares : Épis longs, grêles, axillaires : Fleurs mâles pëdonculëes : Fleurs femelles solitaires ou au nombre de deux à la base du même ëpi, portées sur un pëdoncule mince, au moins aussi long que l'ëpi : Capsule hërissëe. J 91 TRAGIA PEDUNCULATA. Caulis sublignosus, volubilis : Folia lanceolato-oblonga , dentata, subpilosa : Spicae loagse, tenues, axillares: Flores masculi pedunculati : Flores feminei solitarii aut duo ad basim ejusdem spicae, longé petiolati : Petiolus tenuis, ferè longitudine spicae : Capsula hirta. Obs. Cette espèce, trouvée à Chama, dans les royaumes d'OwARE et de Bénin, diffère de la Tragie Volubile par ses epis longs et grêles, et par ses fleurs mâles et femelles pédonculëes. M. DE JussiEU avertit que les espèces de ce genre demandent à être examinées avec soin, attendu que quelques-unes ont trois styles et les stigmates divisés. Celle que je décris n'a point ce carac- tère, et doit incontestablement entrer dans ce genre. Les espèces munies de trois styles et dont les stigmates sont divisés, me paraissent devoir en être séparées. Pl. lit. Expl. des fig. a,, Épi portant les fleurs mâles et les fleurs femelles, grossi, h, Fleur mâle séparée, grossie, c, Fleur femelle, idem, d, Capsule, e. Axe central de la capsule, et qui subsiste après la chute des valves et des graines. KILLINGIE. KILLINGIA. SciRPUS LiNN. KlLLlNGIA RoTTB. GmeL. WiLD. TriANDRIE DIGYNIE LiNN. Fam. des SoucHETs Juss. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. ( ;^oje2 pag 11, pl. VIII.) CARACTERES GENERICL (^epag. ji, lab. VIII.) KILLINGIE EN OMBELLE. Chaume triquètre , garni de feuilles à la base : Ombelle simple, garnie de plusieurs bractées inégales; les intérieures plus petites : Épiets pe'doncule's , ovale-oblongs : Glume uniflore. KILLINGIA UMBELLATA. Culmus trlquetcr, basi foliaceus : Umbella simplex, multi- bracteata; bracteae inœquales, interioribus minoribus et tenuioribus : Spiculse pedunculatae , ovato-oblongae : Glumae uniflorœ ^. * SCIRPUS CjperoïdesF LiNN. Gmei,. KILLINGIA Umbellata? RottB. , pag. i5, tab. XIV, fig. 2. KOL-PVLLV? Hort.Malab.,\o\. i2,uh.'LKllL 9^ Obs. J'ai trouve cette plante près de la ■ville de Benin. La valve extérieure de la glume est plus petite que l'intérieure ; les valves du calice sont minces et inégales. Cette plante est une de celles dont les Nègres se servent pour faire leurs ficelles. Pl. LiV. Expl. des 'fig. a. Fleurette entière. La même , ouverte. ASCLÉPIADE. A se LE PU S. AscLEPiAs LiNN. Juss., etc. — Pentandrie DiGYNiE LiNN. Fam. des Apocinées Juss. Vent. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice k cinq divisions, persistant : Corolle à cinq divisions ; cinq écailles en forme de cornet, quelquefois terminées par un éperon ; du milieu sort quelquefois un filet; elles sont alternes avec les divisions de la corolle, et insérées extérieurement au tube des ëtamines : 5 Étaminesj filamens réunis en un tube épais, pentagone, enveloppant les germes: Anthères oblongues, droites, biloculaires , terminées par une membrane, inclinées sur le stigmate : Ovaire oblong : Styles o, ou 2 très-courts , subulés: Stigmate simple ou pelté, pentagone, pose sur le ttibe des étamines: Follicules ovale-oblongues , acuminées, souvent renflées au centre : Semences velues. Plantes herbacées ou frutescentes, droites ou volubiles : Feuilles opposées ou al- ternes : Fleurs pédonculées, en ombelles, axillaires. CARACTERES GENERICL j" Calix quinqucfidus, persistens : Corolla quinquefîda; squamae quinque , ejusdem laciniis insertoe, in cuculum convolutœ, interdùm basi corniculatœj èmedio cucuUo corniculumexserentes, staminum tubo extiis inserlae : Stamina 5; filamenta coadu- nata in tubum crassum, pentagonum, germina arctè involventem : Antherae oblon- gae, erect3e,biloculares, apice membranaceae, coroUae laciniis alternas : Germina 2 : Styli o aut 2 parvi, subulati : Stigma peltatum, pentagonum, tubo impositum : FoUiculi oblongi, ssepè ventricosi, acuminati : Semina papposa. 93 Plant JE herbacese aut frutescentes, erectae aut volubiles : Folia opposita aut alterna; Flores pedunculati, umbellati, axillares. ASCLÉPIADE GRIMPANTE. Tige grimpante : Feuilles opposées, en cœur, terminées en fer de flèche : Fleurs axillaires, pëdonculëes, en ombelle : Corolle barbue à la marge ; cornets avec un long éperon. ASCLEPI AS scANDENS. Caulis volubilis ; folia opposita , cordato-hastata : Flores axilla- res, pedunculati, umbellati : Corollamarginebarbata ; cucullis basi longe corniculatis. Obs. J'ai trouve cette plante à Chaoïa. Elle est remarquable par ses âeurs d'un beau blanc et velues, autant que par ses feuilles en cœur, arrondies à la base , et terminées en fer de flèche. On ne voit point de filet sortir des cornets. Ceux-ci sont terminés supérieurement par une pointe roulée en dedans, et postérieurement par Un prolongement en forme d'éperon. Je ne connais aucune espèce de ce genre qui réunisse les mêmes caractères. Pl. LVI. Expî. des fig. a, Calice, b, Bouton de fleur, c, Fleur épanouie, i?. Cylindre oiïi sont portées les anthères, e , Le même coupé horizontalement. /, Pistil, g, FoHicule ouverte, h, Graine. TRISTEMME. TRISTE MMJ. Tristemma Juss. Gmel. Décandriè monogynie Gmel. Fam. des MÉiiAs- TOMES Juss. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice à cinq divisions, enveloppant le fruit, garni extérieurement, en dessous des di- visions, d'une double couronne membraneuse, cilie'e : 5 Pétales onguicule's ; lo Éta- mines; filamens biauriculësj anthères oblongues, très -aiguës au sommet : i Pistil; germe à demi engagé dans le calice : Baie ovale, comprimée , presqu'anguleuse, libre seulement au sommet, mais couverte et couronnée par les divisions du calice, quinqueloculaire, pulpeuse en dedans. Herbes. Tiges rameuses, tëtragones : Fleurs capitëes, axillaires entre les feuilles su- périeures : Têtes de fleurs chargées de bractées imbriquées j chaque bractée uniflore j les extérieures plus grandes. 24 94 CARACTERES GENERICI. Calix quinquepartitus, basi germen involvens, extùs sub laciniis, duplici coroDa membranaceo-ciliatâ instructus : Petala 5 unguiculata : Stamina lo; filamenta apice sub antheris biauriculatis : Pistillum i j germen semi-adhasrens ( semi-inferum ) : Bacca ovata, compressa, subangulosa, apice tantùm libéra, sed calice tecta et limbo ejusdemcoronata,quinquelocularis, intùs pulposa. Planta herbaceae : Gaules ramosi , tetragoni : Flores capitati , axillares : Capitula imbricatim bracteata ; bracteis singulis unifloris , exterioribus majoribus. TRISTEMME hérissée. Tige rameuse : Fleurs au sommet des rameaux : Feuilles ovales, à cinq nervures , hérissées de poils dessus et dessous : Rameaux et bractées ^ également très- velus. TRISTEMMA HiRTUM. Caulis ramosus : Flores subterminales : Foliis ovatis, quin- quenervis j ramis et bracteis undiquè pilis liirtis. Obs. Cette plante croît à l'Ile du Prince et dans les royaumes d'OwARE et de Benin. Elle a beaucoup de ressemblance avec le Tristemma Mauritianum , sur lequel M. de Jussieu a formé le genre. Peut-être même n'en est-elle qu'une varie'te 5 cependant j'y ai remarque des diGTërences qui m'ont semble' mériter d'en faire une espèce distincte. 1.° Les fleurs sont constamment à l'ex- trémité' des rameaux j dans les individus que possède M. de Jusseu du Tristemma Mauritia- num, il en est où les fleurs sont axillaires. 2.° Les feuilles sont plus ovales et moins allongées. 3." Ces mêmes feuilles, les rameaux surtout, sont extrêmement velus. Chaque poil dont les feuil- les sont couvertes, se trouve porté sur un petit tubercule saillant et très-apparent, caractère que je n'ai pas observé sur le Tristemma Mauritianum. Quant au genre Tristemma qui ne se trouve séparé des Mélastomes que par une légère dif- férence dans la forme extérieure du fruit, je me bornerai à rappeler ici ce que j'ai dit page 69 de cet ouvrage, en parlant de la Mélastome Couchée , et à faire des vœux pour qu'un botaniste Instruit s'occupe de la monographie d-es plantes de cette famille, afiu de former des genres bien naturels et bien tranchés ^. Pl. LVII. Expl. desfig. a. Une Etamine. h. Calice et Ovaire, c, Le dernier ouvert, c?, Graine. * M. BONPIiAND vient de former cette entreprise, dont le résultat ne pourra être que très-aTantageux à la $cience. Il a publié son premier fascicule des Mélastomes. PZ.LJ^f. 3^ ORMOCARPE. ORMOCARPUM"^. DiADELPHIE DECANDRIE. FaM. deS LÉGUMINEUSES. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice persistant, soutenu par deux petites bracte'esj presque bilabië,à cinq dents inégales. Corolle irrëgulière, papillonace'e ; étendard renverse', large, entier j ailes simples, ovales, arrondies ; carène large, cucuUiforme, en deux parties termine'es à leur base par un onglet mince, filiforme. Ét AMINES 1 o, diadelphes ; filamens libres au sommet; anthères petites, ovale-oblongues. Pistil i ; germe pédoncule, ovale-oblong, arqué; style filiforme, incliné; stigmate petit, arrondi. SiLiQUE pédonculée, arquée, fortement articulée; chaque article comprimé, arqué, aminci aux deux extrémités, sillonné , ou lisse , ou chargé de plusieurs verrues, monosperme. Semences plates, ovale-oblongues. Arbrisseau. Tige ligneuse : Fleurs en épis latéraux, très-minces, pauciflores : Feuil- les alternes , simples, garnies de stipules. CARACTERES GENERICI. Calix persistens, 2-bracteatus , bracteis parvis; subbilabiatus , quinquedentatus ; dentibus inaequalibus. Corolla irregularis, papiHonacea; vexillum reflexum, latum, integrum; aise 'sim- plices, ovatœ , obtusse ; carina lata, cucuUaeformis, bipartita, genitalia amplectens. Stamina lo, diadelpha; antherœ parvae, ovato-oblongse. PisTiLLUM 1 ; germen pedunculatum , ovato-oblougum, arcuatum; stylus filiformis , inclinatus ; stigma minimum , rotundatum. * De of^oi Monilcy et k«,^iiûi Fructus. 9^ Legumen pedunculatum , arcuatum, ai ticulatum ; articulis compressis, arcuatis, utrinquè attenuatis , Isevibus, aut sulcatis, aut verrucosis, monospermis. SEMiNAComplanata, ovato-oHonga. Arbuscula. Caulis ramosus : Flores spicati , latérales; spicse tenuissimse, pauciflorœ: FoHa simplicia , alterna , stipulaceai, ORMOCARPE VERRUQUEUSE. Tige rameuse; feuilles simples, alternes, lancéolées, entières, pétiolëes : en ëpis très-minces, axillaires : Chaque articulation du fruit chargée de petites verrues. ORMOCARPUM verrucosum. Caulis ramosus; foîia simplicia, alterna , lanceolata, intégra; petiolata : Flores spicati : Spicae tenuissimae, axillares : Singulis articulis siliquarum verrucosis. Obs. Cet arbuste croît dans ïe royaume d'OwARËj on le trouve dans les lieux un peu élevés. Il est remarquable par son fruit fortement articule et chargé de petites verrues. J'ai trouvé à St.-Domingue une autre espèce de ce genre, dont les feuilles sont beaucoup plus petites, et les articulations du fruit simplement striées et sans verrues. Je propose de le nommer OrmocaRPUM Sulcatum. J'en ai trouvé de beaux échantillons dans l'herbier de M. de Jussieu. Pl. LFIII. Expl desfig. a, CaUce. b. Étendard, c. Une des Ailes. cZ, Carène, e, Étamines. /, Une des Loges ouverte, g, Semence. . CNESTE. CNESTIS"^. . Cnestis Juss. — Décandrie pentagynie Linn., Fam des Térébinthacées Juss., etc. — An Rourea ? Aubl. Juss. Robergia ? Schreb. Gmel. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice a cinq parties égales, tomenteuses extérieurement : Corolle de cinq pétales insères, comme les ëtamines, au réceptacle : lo Étamines inégales, libres, larges, * M. DE JUSSIEU a formé ce nom de xv)j«a Scalpo, parce que le duvet dont les fruits sont couverts produit le même effet que celui des pois a gratter, effet cependant qui n'a pas lieu avec le poil d'une des deux espèces que je décris , la seule que j'aie eu fruit. p/. /.f v//. 97 membraneuses, ou presque re'uniesà la base; anthères petites, rondes : 5 Germes he'risse's -, 5 styles courts; 5 stigmates très-petits, presqu'ëchancrës ; 5 capsules dont 3 ou même 4 avortent souvent, lëguminiformes , en poire, courtes, coriaces, bi- valves , monospermes , velues. Arbrisseaux droits ou grimpans; feuilles alternes, ternëes , ou pinnëes avec une im- paire : Fleurs en panicule , ou en ëpi terminal ou axillaire. , CARACTERES GENERICI. Calix 5-partitu8; laciniis aequalibus, exttis tomentosis : Corolla 5-petala; petalis receptaculo insertis : Stamina lo ibidem inserta; filamenta basi libéra, lata, membranacea aut subcoalita; antlierse parvœ, rotundae : Germina 5 ovata, hirta; styli 5 brèves; stigmata 5 minima, subemarginata ; capsulae 5 ; saepè 3-4 abortivas ; lëguminiformes et pyriformes, brèves, coriacese, bivalves, monospermas, vil- losae. Frutices erecti aut scan dentés ; foli a alterna, ternata , aut impari pinnata : Flores paniculati aut spicati , terminales aut axillares. CNESTE OBLIQUE. Tige ligneuse, droite : Fleurs en panicules : Feuilles ternëes, portëes sur un long pëtiole; folioles lancëolëes, un peu obliques et creusëes d'un cote. CNESTIS OBLIQUA. Caulis lignosus, erectus : Flores paniculati : Folia ternata, longé petiolata y foliolis lanceolatis, obliquis , uno latere veluti resectis. Obs. Cet arbuste croît au royaume d'OwARE, intérieur des terres. Ses e'taraines presque réu- nies à la base, et l'âvortement de trois et plus souvent de quatre capsules, peuvent aisément faire prendre cette espèce pour un Connarus; mais , en analysant la fleur, on voit distinctement les cinq germes. Peut-être faut-il rapporter à ce genre le Rhus Zeylanicus Trifoliatus, etc. Burm. Zeyl. tab. 8^, dans lequel M. de Jussieu a observé cinq germes. Peut-être aussi, comme en doute le même savant, le genre RouuEA d'AuBLET doit- il être confondu avec celui-ci. Pl. LIX. Expl. des fig. a, Fleur entière, b, Calice, c, Pétale, d. Calice avec les élamines et le pistil, e, Germes supères. /, Capsule. ^, La même, coupée transversalement. ^, Graine. 20 \ 98 CNESTE PiNNÉE. Tige ligneuse, droite : Feuilles pinne'es j folioles ovales , entières : Fleurs en corymbes , axillaires , garnies de deux bracte'es. CNESTIS piNNATA. Caulis lignosus, erectus : Folia pinnata; foliola ovata, intégra; Flores corymbosi , axillares, bibracteati. Obs. Mêmes lieux que la précédente. Les caractères génériques sont les mêmes; mais celle es- pèce a les fleurs disposées en corymbes. Les corymbes ont cliacune de leurs divisions et chaque' fleur en particulier garnies de deux bractées ; ce qui lui donne un port tout à fait particulier, et semblerait devoir faire maintenir le genre Rourea , auquel elle devra peut - être appartenir. Mais ce caractère pris des bractées peut-il former un genre? Nous savons qu'il devient précieux dans d'autres circonstances , lorsqu'il est joint à d'autres caractères tranchans; mais , isolé , comme dans ce cas-ci, peut-il servir au même usage? Je ne le pense pas; c'est ce qui m'a déterminé à le placer parmi les Cnestes. Pl. LX. Expl.desfig. a. Fleur eniière. b, Étamines. c, Une Étaraine détachée, d, Ger- mes supères. FIN DU PREMIER VOLUME. CORRECTIONS ET ADDITIONS A FAIRE DANS LE I." VOLUME. Pages , Lign. 4, 10, 3o, 68, 77. 7S> .80, 85, 20, 25, 12, ^l' 10, 25, 2, 3, 12, 30, 31. 33, 4, 7, 19. 2. 13, 22, Au LIEU DE voluble , mûrier , BUXBAUMÀ , voluble , à montrer, fruit seul , TniANDRlE, gctandrie , Casp., Bauhin, MM. BE Lamarck et de Jcssieu l'ont, Gœrtner a cru, après avoir tourné les folioles, fraction , ^ ils ramassent, ses embryons, basl erassa , fleurs axillaires en ombelles, flores axillares umbellati , Lisez: volubile. figuier. BUXBAUMIA. volubile. Effacez Palme Linn. Lisez ; à me montrer. ErPAOEZ seul. Lisez : Tetrandrie. Decandrie. Casp. Baukin. M. DE JlISSIEU l'a. GiERTNER et M. DE LamArck ont cru. après que les folioles ont été tournées, rupture. les nègres ramassent. son embryon. basi attenuata, crassa. fleurs axillaires en têtes ; têtes en ombelle, flores axillares capitati , capltibus umbellatis. P/J.X « 99 SUITE DES CORRECTIONS ET ADDITIONS A FAIRE DANS LE I". VOLUME. Page xn. ^ près les derniers mots , ajoutez: M. Prêtre, dessinateur habile , et devenu aujourd'hui un des premiers en ce genre, a succède à M. Mirbel et à M.Ue LuiGsÉ ; lui seul est chargé de l'exécution des dessins. Pages, Lign. Au lieu de 8, I r, capsule trivalve , ordinairement trisperme, 18, capsula trivalvis , plerumquc trispornia , 27, XlLOPIA , Sa, 23, pl. xvn, 53, 27, pl. xxxir , 55, 17, pl. xxxin, 58, i5, pl. xxxiv, 63, 22, pl. xxxTiii , 85, 2, fam. des ApocikÉes , 22, fleurs axillaires, 12, flores axillares, 86, 8, des Apocinées, Lisez : capsule bivalve, tétrasperme. capsula bivalvis. plerumcfue tetrasperma. UvARIA. pl. XVIII. pl. xxxni. pl. XXXIV. pl. XXXV. pl. XXX VII, JÎ^. 2. fam. des Vignes. fleurs en ombelle, pédoncules opposés aux feuilles, flores umbcllaii, pedunculis foliis oppositis. des Vigmes. TABLE DES GENRES ET DES ESPECES CONTENUES DANS LE I". YOLUME. Le chiffre Ar. A. Pag. Acrostic hétérophylle 2 Acrosiicum slemmaria 2 AEscIij'nomene sensitiva. ... 69 jEschynomène sensitive 8g Andrigynette grimpante 10 Anlhonotha grandifolia 71 Anthonothe à grandes feuilles . 7 1 Asclépiade grimpante 98 Asclepias scandens g3 Aspide presque quinquéflde. . 84 Aspidium suhquinquefidum . . 34 Aviceune d'Afrique 79 Avïcennia africana 80 B. Bry blanchâtre 60 Brjum albidum 60 c. Calamus secundiflonis i5 Carmentine élégante 84 Carpolépide dicliotome 22 Carpolepidum dicliolomum. . 22 : indique la page. Le chiffre Romain indique la planche. Pl. II. II. LUI. LUI. VII. XLÎI. XLII. LVI. LYI. XIX. XIX. XLVII. XLYII. XXXVIII. XXXYIII. IX, X. L. XIII. XIII. Pag. Cle'rodendron volubile 52 Clerodendron volubile 52 Cneste oblique 97 Cneste pinne'e , 97 Cneslis obliqua 98 Cnestis pinnata 98 Commelina dubia 26 Commelina equinoxialîs 64 Commeline douteuse 26 Commeline équinoxiale 64 Croton lobatum . 5g Croton lobé 5g Crustole allongée 4^ Culcasia scandens 4 Culcasie grimjiante 4 Cjperus diitans 35 D. Dcedalea amanitoïdes 44 Dédale amanitoïde 44 F. Favolus Jtirlus i — tenniculus 74 Pi. XXXII. XXXII. LIX. LIX. LX. LX. XV. XXXYIII. XY. XXXYIII. XXXYI. XXXYI. XXYI. III. m. XX. XXV. XXV. I. XLIÎI. 100 G. Pag. Grewïa carpinifolia. ....... 5o Grewie à feuilles de charme . 5o Guêpier hérisse i — mince , y/j, H. Hedisaritm lasiocarpon. ... Sa Hoslundia opposilifolia . . . . . 53 Hoslundie à feuilles oppose'es . 53 J. Justîcîa elegans 84 Killingia bidbosa n — globulosa 5o — umbellata g i Rillingie en ombelle yi — globuleuse 5o ■ — bulbeuse 11 L. Landolphia owariensis 55 Landolj)hie d'Oivare 55 LasianÛiera af ricana 85 Lasianthère africaine 86 M. Manisure à plusieurs e'pis. ... 24 Manisuris pofystaclna 24 Melastoma decumbens 69 Mélastome couchée 6g Micropore agréable = . 7 3 Micropore poche 14 Microporus conciiinus 7 3 — perula 14 Myrianthe en arbre 17 MjTianthus arboreiis 17 o. Omphalocarpe géant 7 Omphalocarpum proceriim ... 7 Ormocarjje verruqueuse. ... g6 Ormocarpum verrucosum ... 96 P. Pandang lustre 87 Pandanus candelabriim 87 Panicum seligerum 82 Panis porte-soie 82 Paturin mucroné 5 Pavatte d'Oware 87 Pl. Pl. 87 LU. XXX. 5 IV. XXX. Porana acmninata . . . 66 XXXIX. I. 66 XXXIX. XLIII. 63 XXXYII. 63 XXXYII. XVIII. Q- XXXIII. XXXIII. L. VIII. XXXI. LV. LV. XXXI. VIII. XXXIV. XXXIV. LI. LI. XIV. XIV. XLI. XLI. XLIII. XVIII. XUII. XVIII. XI, XII. XI, XII. VI, VII VI, VII. LVIII. LVIII xxi,xxn. XXI,XXII. XLIX, XLIX IV LU Quisquale sans bractée . Qiiisqualis indica .... — ebracteata — pubescens XXXV. XXXV. R. 78 XL VI. 77 XLIV, XLV, XLVI. 78 XLVI. 77 XLIV, XLV, XLVI. Rotang à fleurs secondaires . . i5 IX, X. 45 XXVI. Sainfoin lasiocarpe Spaîl'odea campanulata — lœvis Spathodée campanulée — lisse Spermacocée serrulée Spermacoce serrulata Stacly gjnandrum scendens . . Sterculia acuminata — heterophj'lla Sterculie acuminée — hétérophylle Strucliium africanum — d'Afrique T. Tragia pedunculata Tragie pédonculée. Tristemma hirta Tristemme hérissée u. TJlvahulbosa . . Ulve bulbeuse . V. Ventenate glauque . Venlenatia glauca. X. Xilopia undulata. Xilopie ondulée. 32 47 48 47 58 39 39 10 41 67 41 67 8i 81 91 9» 94 94 21 21 3o 3o 27 27 XVIII. XXVII, XXVIII. XXIX. XXVII, XXVIII. XXIX. XXIII. XXIII. VII. XXIV. XL. XXIV. XL. XLVIII. XLVIII. LIV. LIV. LVII. LVII. XIII. XIII. XVII. XVII. XVI. XVI. FINIS. * FLORE D'OWARE ET DE BENIN, I EN AFRIQUE. FLORE D'OWARE ET DE BENIN, EN AFRIQUE. PAR A. M. F. J. PALISOT-DE-BEAUYOIS, Membre de l'Institut de France; des Sociétés des Sciences et Arts du Cap-Français^ de Saint-Domingue^ Philosophique de Phi- ladelphie, Galvanique, des Observateurs de l'Homme, et de l'Athénée des Arts ; Correspondant du Muséum d'Histoire Na- turelle de Paris; des Sociétés Philomathique , des Sciences et Arts de Bordeaux, de Lille, Douai; et Professeur d'Histoire Naturelle à l'Athénée des Etrangers. TOME SECOND. A PARIS, DE L'IMPRIMERIE DE FAIN ET COMPAGNIE. M. DCCC. VII. FLORE DOWARE ET DE BENIN. ASPLENE. ASPLENIUM. AsPLENiuM LiNN. Juss. Lam. Vent. Swar. — Fam. des Fougères Juss. Vent. Cryptogamie {Fougères) Linn. Mtuéog amie {Fougères) P. B. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Fructification disposée en lignes obliques, ëparses à la surface inférieure du feuil- lage. Capsules? (sporanges Hedw.) uniloculaires , entourées d'un petit anneau élastique, articule, qui se déchire irrégulièrement, et réunies sous un involucre (indusium SwAR. tégument Cavan. pe'risporange Hedw.) membraneux, inséré sur les nervures et s'ouvrant intérieurement. CARACTERES GENERICI. Fructificatto in lineolis obliquis suprà inferiorem frondis paginam sparsim dispo- sita. Capsul3e?(sporangiaHEDW.) uniloculares, anello(gyro Sw.symplokio Hedw.) elastico, articulato, irregulariter rupto cinctae, et sub involucro ( indusio Swar. teg- mento Cavan. pepisporangio Hedw.) membranaceo, nervis lateralibus inserto interiiisque déhiscente, aggestae. ASPLÈNE ÉCHANCRÉE. Feuillage pinné; pinnules presqu'opposées , oblongues, ir- régulièrement serrétées à leurs marges, échancrées à l'extrémité, et terminées par un bouquet de folioles sèches et membraneuses. C o 6 ASPLENiUM EMARGiNATUM. Frons pimiata^ pinnis suboppositis, oblongis; mar- ginibus irregulariter acutè serratis, apîce emarginatis; costâ in folia sicca^ raembra- nacea desinente. Obs. J'ai trouve cette Fougère dans les montagnes de l'Isle-du-Prince. Les naturalistes français avaient donné à ce genre le nom Doradille, consacre' depuis long- temps et plus spécialement à VAsplenium Ceterachj mais cette dernière espèce, d'après les nouvelles observations de M. Swartz, se trouvant aujourd'hui placée dans un nouveau genre Grammitis , on ne peut conserver à VAsplenium le nom adopte' par les naturalistes français. Les caractères de ce genre sont faciles à saisir. Linné y avait fait entrer les Scolopendres, qui diffèrent essentiellement par la forme et l'insertion de l'involucre. Les Scolopendres constituent un genre nouveau et naturel. La forme de l'involucre varie dans les espèces que l'on a laissées par- mi les AsFLENlUM. En les examinant toutes avec plus d'attention , nous pensons qu'il serait pos- sible de le diviser en plusieurs autres genres. ' La nouvelle espèce que nous venons de décrire est remarquable par ses pinnules échancrées à leur sommet. La côte principale est terminée par un bouquet de folioles sèches et membraneuses. Les extérieures sont plus opaques, plus épaisses et plus longues j les intérieures, plus petites, trans- parentes. Les unes et les autres sont composées d'un rézeau à larges mailles assez régulières. Pl. LXI. Explic. des fig. a. Portion de feuillage grossi, b, Portion de l'involucre grossi, c, Fructification (capsules?) avec le petit anneau articulé et les graines de l'intérieur, d, Bou- quet des folioles qui terminent la côte de chaque pinnule. Rem. Les graines qui sortent des capsules , ou les capsules elles-mêmes , nous ont paru com- posées de plusieurs grains plus petits et iransparens. CLÉRODENDRON. CLERODENDRUM. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. ( Fbye;s, tom. I, pag. 5i.) CARACTERES GENERICL (/^«c/e, tom. I, pag. 5i.) CLÉRODENDRON grimpant. Tige voluble, quadrangulaire. Feuilles ovales, entières. Fleurs terminées en corymbe. CLERODENDRUM scandens. Caule volubili, quadrangulare; foliis ovatis, inte- grisj floribus corymbosis, terminalibus. ASPLENIUM EJVLARGTJSrATUM: . CLERODENDKUM SCAÎ^DENS Cajut .S'eut 7 Obs. Près la ville d'OwARE, capitale du royaume de ce nom. Cette espèce est plus élevée et plus forte que le Clerodendrum Voluhile. Ses feuilles et ses fleurs sont plus grandes. Le calice est large, ouvert et colore; la corolle, agréablement variée de blanc et de rouge; les étamines, très-longues ainsi que le pistil. Pl. LXII. Explic. des fig. a. Fleur entière, b, Corolle ouverte, c. Calice ouvert, d, Pistil. LORANTHE. LORANTHUS. LoRANTHUs LiNN. Juss. Lam. Vent. Wild. — Fam. des Chèvrefeuilles Juss.; des Caprifoliées Vent. Pentandrie Monogynie {Hexandrie LiNN.) CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice court, urcëolë, à cinq dents très-courtes , entoure ksa base d'un second calice presque semblable, caduc. Corolle monopëtale, s'ouvrant latéralement : limbe à cinq divisions égales, ren- versées. Étamines. Cinq, opposées aux divisions de la corolle. Anthères versatiles. Pistil i. Style plus long que la corolle : stigmate obtus. Raie engagée dans le calice, charnue, uniloculaire, monosperme, surmontée d'un anneau membraneux, reste de la corolle ; entourée k sa base d'un disque orbicu- laire , entier, presque coriace. Gcsrtn. Réceptacle o. Semence une, elliptique, charnue, très-simple intérieurement, arach- noïdëe. Gœrtn. Albumen conforme k la semence, charnu, granuleux, dur, percë au sommet. Gcertn. Embryon monocotylëdonë, renversë, vert. Cotylëdon presque de la grandeur de l'albumen, et presque filiforme, solide, sans aucun vestige de division. Radicule ca- pitëe, traversant par le sommet de l'albumen. Gœertn. Plantes ligneuses, souvent parasites. Feuilles épaisses , sessiles ou pëtiolëes. Fleurs axillaires. 8 CARACTERES GENERICI. Calix brevis, urceolatus, quinque - deiitatus , basi caliculo subsimili, caduco cinctus. CoROLLA monopetala, à latere fissa; limbo quinque-fido, laciniis reflexis. Stamina quinque, laciniis corollae oppositis. Antherae versatiles. PisTiLLUM unicum. Stylus corollâ longior. Stigma obtusum. BAccAin. calice condita (infera), carnosa, monolocularis,monosperniaj annulomem- branaceo, e lapsae corollae residuo, apice colorata; basi cincta disco orbiculato, edentulo, subcoriaceo. G(ertn. Receptaculum nullum. Semen unicum, elliptico -sphaeroideum, carnosum, inte- riiis simpiicissimum, arachnoideum. G(KRTN. Albumen semini conforme, granuloso-carnosum , durum, apice perforatum. Gcertn. Embryo monocotyledoneus, inversus , viridis. Cotylédon longitudine ferè albumi- nis, subfusiformis, solida, absque ullo divisionis yestigio. Radicula capitata, ver- ticem albuminis perforans. Goertn. Planta lignosse, plerumquè parasiticae. Folia crassa, sessilia aut petiolata. Flores axillares. LORANTHUS a feuilles sessiles. Rameaux simples : feuilles opposées, sessiles, ovale-arrondies , en cœur a la base. Fleurs axillaires. LORANTHUS sessilifolius. Ramis simplicibus : foliolis oppositis, sessilibus, ovato-rotundatis, basi cordatis : floribus axillaribus. Obs. J'ai trouvé ceUe espèce à Koto, ou Kéta , en Afrique. Pl. LXIII. Explic. des fig. a. Fleur commençant à s'ouvrir, b , La même, ouverte, vue du côté où elle se fend, c, La même , vue du côté opposé, d, Portion de la corolle pour faire voir les divisions renversées et l'insertion des étamines. e, Calice./', Le même, ouvert verticalement, g, Le même, ouvert horizontalement. LORANTHE a feuilles lancéolées. Rameaux simples : feuilles tantôt presque opposées , tantôt alternes, très-épaisses, pétiolées, lancéolé-ovales. Fleurs axillaires, très -nombreuses. {PL LXIF^.) LORANTHUS LANCEOLATUs. Ramis simplicibus; foliis suboppositis alternis- que, crassis , petiolatis, ovato - lanceolatis ; floribus axillaribus, numerosissimis. ; \ 9 Obs. Pal trouvé cette plante àChama , ou Sama, en Afrique. M. DE JussîEU pense que le genre Louant hu s de Linné est susceptible d'être divise. Il vou- drait qu'on assignât ce nom aux espèces à cinq étamines ou moins , et qu'on restituât le nom LoNiCERA, avec Plumier, aux espèces qui ont six étamines. Malgré Finconvénient, déjà trop multiplié , du changement de nom et de celui qui résultera de donner un nom consacré par Linné, à d'autres plantes que celles auxquelles il l'a assigné, nous adoptons Topinion de M. de JussiEU, avec d'autant plus de raison que ce célèbre botaniste a déjà opéré en partie ce changement. 11 a restitué aux Chèvrefeuilles, proprement dits, le nom que leur avait donné Tournefort, et que Linné aurait dû conserver. Il est fâcheux que les botanistes ne s'accordent pas sur les noms, dont la multiphcité arrête les progrès de la science, au lieu de les accroître. J'ai déjà fait voir les inconvéniens qui peuvent résulter de ce manque d'accord. J'ai cité pour exemple I'Agaric des Boutiques etTAMADOUVlER, connus sous ces noms par les plus anciens botanistes, noms conser- vés dans toutes les pharmacopées et changés par Linné , qui appelle ces Champignons Bole- Tus; de sorte que le langage des botanistes à cet égard a cessé d'être celui des médecins et des pharmaciens. C'est donc avec raison que M. DE JussiEU a rendu aux Agarics le nom sous lequel ils ont été connus de tout temps. Il en est de même de beaucoup d'autres et du mot Lonjcera, qui nous paraît devoir être conservé aux plantes auxquelles Plumier l'avait assigné le premier. On a pu voir, par les caractères que nous avons donnés au Loranthus, que je ne comprends dans ce genre que les espèces à cinq étamines. Il reste cependant des difficultés qui nous parais- sent ne pouvoir être levées que par l'examen comparatif de toutes les espèces congénères. En effet le nombre seul des étamines ne suffirait pas pour autoriser le changement proposé. Il nous semble qu'il serait important de s'assurer l.° si toutes les espèces de Loranthus à cinq étamines ont, comme les deux espèces que je viens de décrire, une corolle infundibuliforme, s'ouvrant latérale- ment; 2.° si cette corolle est renflée et presque sphérique à sa base, très-rétrécie ensuite et s'élar- gissant insensiblement jusque dessous le limbe ; 3." si, dans toutes, le style est plus long que la corolle j 4.° si le stigmate est obtus au sommet, aminci et comme étranglé au-dessous, de manière que sa base se trouve plus étroite que l'extrémité du style; 5." enfin si ces caractères ne se rencon- trent pas dans les espèces à six étamines. Les deux nouvelles espèces nous paraissent avoir quelque rapport avec les Itti-Canni de VHortus Malabaricus, tom. X, lab. 3 — 5 y mais on ne voit pas dans la description, ni dans les figures, que la corolle soit renflée à sa base, ni que le stigmate ait la même forme. D'après tout ce que nous venons de dire, nous pensons que le genre Loranthus doit être composé des espèces suivantes : Lorant. Sessifolius, Lanceolatus P. B., Leoniceroides , Elas- ticus , Longiflorus , Pentandrus, dont il faut changer le nom spécifique, Biflorus? Longibrac- teatus, Clavatus, etc. WiLD., et de faire revivre le genre Lonicera formé de toutes les espèces à six étamines. Pour compléter cette réforme, il restera à considérer s'il se trouve quelque diffé- rence dans la graine. -k-k 3 10 CERANTHÈRE. Fam. des AzEDARACHs Jirss.; des Méliacées Vent. Pentandrie Mono- GYNIE LiNN. I CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice à cinq divisions égales, courtes, aiguës. Corolle à cinq pétales lancéolés, plus longs que le calice, adhërens par leur base à un tube ou godet hypogyne à cinq dents, staminifère. Étamines cinq. Filamens adnës au godet, alternes avec ses dents, libres au sommet, et termine's par une écaille pëtaliforme , aiguë et concave. Anthères bicornues, bi- ' loculaires , sessiles à la base de chaque écaille. Pistil un. Germe oval. Style de la longueur des pétales. Stigmate simple. Fruit. Capsule? ...... Arbrisseaux. Feuilles entières , alternes ou dente'es. Fleurs en epi. CARACTERES GENERÎCI. Calix quinque-partitus ; laciniis aequalibus , acutis , brevibus. CoROLLA. Petala quinque ; petalis lanceolatis , calice duplo longioribus, basi tubo aut urceolo hypogyno, quinque-dentato, staminifero, adhgerentibus. Stamina quinque. Filamenta basi urceolo inter dentés adnata j singula apice libéra , in squamam petaliformem , acutam, concavam dilatata. Antherae bicornes, bi- loculares , ad basim squamarum sessiles. Pistillum unicum. Germen ovatum. Stylus longitudine petalorum. Stigma simplex. Fructus. Capsula? ...... Frutices. Folia alterna, intégra aut dentata. Flores spicati. * De Kefdff cornu, et ttv&rifiov-Jlçridus.ll eût été plus exact de dire Ceraianthera ^ mais ce nom eût été trop dur. V CERANTHEllA DENTATA. Pl.LXfl. I II CERANTHERE DENTÉE. Feuilles lance'ole'es , ovales, dentées. Fleurs en ëpi pres- que terminal ; pétales lancéolés , ovales. CERANTHERA DENT ATA. Folia lauceolato-ovata, dentata. Flores spicati, subtermi- nales j petala lanceolato-ovata. Obs. Environs de Buonopozo , royaume d'OwARE. Ce«e espèce diffère de la suivante par ses feuilles régulièrement mais peu profondément den- tées, plus petites et plus larges eu proportion de leur longueur^ enfin par ses fleurs plus grandes d'environ un tiers, et par les pétales lancéolés, ovales. Pi. LXF. Explic. des fig. a, Fleur entière, b, Pétale, c. Godet portant les étamines. df Portion du même ouvert, vue intérieurement, e, Portion, vue extérieurement. /, Pistil. CERANTHERE a feuilles presqu'entières. Feuilles lancéolées, oblongues, rarement et irrégulièrement sinuées a leur marge. Fleurs en épi, presque termi- nales ; pétales ovales. CERANTHERA subintegrifolia. Folia lanceolato-oblonga, raro et irregulariter margine sinuosa. Flores spicati, subterminales j petala ovata. Obs. Environs de la ville d'Ovy^ARE. Cette espèce aies feuilles plus longues et plus étroites, en proportion, que la précédente. Ses fleurs sont plus petites, l'épi est plus court, les rameaux sont plus serrés et les pétales ovales. Ces deux espèces sont très-voisines : il faut les observer comparativement pour pouvoir les distinguer. Ce genre est remarquable par ses étamines. Chaque filament se divise à son sommet. L'une des divisions se dilate en forme d'écaillé pétaliforme, au bas de laquelle se trouve une cavité où l'an- thère est placée ; l'autre est la continuation d'une partie du filament : elle traverse l'anthère et la surpasse en se subdivisant en forme de deux petites cornes. En ne considérant ce genre que sous le rapport de l'appendice pétaliforme qui termine le fila- ment des élamines, on pourrait le confondre avec le Conorhia d'AuBLETj mais il diffère essen- tiellement 1.° par le tube, ou godet, auquel les étamines sont adnées; 2.° par les feuilles alternes. Le premier de ces deux caractères nous paraît lui assigner sa vraie place parmi les Azédarachs. La Conorhia, au contraire, a été rangée par M. de Jussieu parmi les Berberis. L'inspection du fruit donnerait des notions plus certaines sur ce nouveau genre ; mais les échantillons que j'ai rapportés, ne sont pas assez avancés pous permettre de l'observer complètement. Pl. LXFI. Explic. des fig. a, Fleur entière, b, Pétale, c, Portion du godet staminifère, vue intérieurement. cZ, Portion vue extérieurement, e, Pistil. 12 HYP^LYTRE. HYPMLYTRVM. Hypjelytrum Rich. Wahl. 'Hypolytrum Pers. SçH(ENirs? Wahl. SciRPUs Lam. — ■ Béra-Kuida Reed. Hort. Malab. ? Fam. des Souchets J uss. Triandrie Monogynie Linn. TVilb. Pers. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Épis imbriqués de tous côtés : écailles presqu'ovales , serrées, concaves : une seule fleur sous chaque écaille ; les inférieures stériles. Glume bivalve; valves linéaires, comprimées, aiguës, diaphanes, inégales. Calice o. Ét AMINES deux ( trois Wahl. ); anthères linéaires. Pistil un. Germe ovale-oblong. Un Style bifide ( ou simple Wahl.); deux stig- mates velus. Semence ovale-oblongue , trigone. CARACTERES GENERICI. Spica undique imbricata ; squamis obovatis , confertis, concavis. Flos unicus sub singulâ squamâ ; infimis sterilibus. Gluma bivalvis; valvulis linearibus , compressis, acutis, diaphanis, inœqualibus. Calix o. Stamina duo (triaWAHL.); antheraelineares. PisTiLLUM unicum. Germen ovato-oblongum. Stylus unicus, bifidus (autsimplex W AHL. ) ; stigmata penicillata. Semen ovato-oblongum, irigonum. HYP^LYTRE des forêts. Chaume triquêtre, garni de feuilles plus longues i3 . . que le cliaumej à trois fortes nervures, celle du milieu en forme de gout- tière. Fleurs à deux ëtamines; panicule en corymbe^ e'piets obloogs, souvent trois sur un pëdicelîe commun. HYPQïLYTRUM nemorum. Culmo triquetro , folioso : foliis culmo longioribus, trinervis, nervo medio canaliculari. Flores diandri : panicula corymbiformis : spiculae oblongse ; ssepè très in singulo pedicello. ScH&NUs Nemorum Wahl. ^ . Obs. Cette espèce croît en abondance sur les bords du fleuve Formose ; elle paraît être la même que le BÉERA Kuida, de YHortus Malabaricus, vol. xii, page log, tab. 58. Van Rheede ne donne aucun détail sur cette plante ; il apprend seulement que les Indiens n'en font aucun usage comme remède. Elle n'entre pas non plus parmi les niédicamens des nègres d'OwARE et de Bénin ; mais ils 's'en servent, comme de plusieurs soucliets, pour fabriquer des ficelles. Les moyens qu'ils emploient à cet effet sont très-simples : ils tordent les fibres de I'Hypoelytre, en les roulant sur leurs genoux avec la main et à plusieurs reprises , jusqu'à ce que ces fibres restent tordues sans se dérouler. Wahl a placé celte plante dans le genre Schcbnus; mais il obsei^e avec raison qu'elle paraît devoir appartenir à I'Hypoelytre. Les différences qu'il a remarquées , et qui l'ont empécbé de la placer dans son vrai genre, ne nous ont pas paru sufïisantes pour adopter sa distribution. Nous nous ' - sommes d'autant plus décidés à ce parti, que M. Richard, qui a créé le genre HYP(BLYTnuMj a compris cette espèce , dans sa collection , parmi les Hypoel ytres. M. DE JussiEU possède dans sa collection un écbanlillon venant des Philippines, rapporté par M. Richard à V HrpmLYTRUM Latifolium avec la citation de Rheede etde Wahl. Mais il diffère par un chaume plus grêle , les épiets plus arrondis et d'un brun très-foncé. Cette espèce des Phi- ^ LiPPiNES me paraît nouvelle et très-différente. Pl. LXJ^II. Expl. des fig. a, Rameau du Gorymbe. h , Paillette, Fleur, La même ouverte, e , Pistil. 4 U- OPLISMENE. OPLISMENUS*. Panicï Sfec. Linn. Jùss. Schreb. Wild. Pers., etc. —Fam. des Graminées Juss. Triandrie monogynib Linn. Polygamie monoécie FF^ild. Hort. Berol. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Spathe et Involucre o. Glumes ( Calice Linn.) biflores, inégales , ariste'es j arêtes terminales : fleurette infé- rieure avortée. Paillettes (Calice Juss. Corolle Linn.) inégales, mutiques dans la fleur avorte'ej l'extérieure de la fleur fertile aristëe sous le sommet. Écailles membraneuses, ovales, glabres. ■ Étamines 3 : styles 2 rapprocliës. Stigmates plumeux. CARACTERES GENERÎCL Spatha et Involucrum o. Glum^ (Calix Linn.) inœquales, aristatce; aristis terminalibusj flosculo inferiore abortivo. ■ Pale^ (Calix Juss. Corolla Linn.) insequales, in flore abortivo muticce; paleâ exteriore floris fertilis sub apice aristatâ. Squam^e membranaceœ , ovatœ , glabrœ. StaminaS; styli 2, approximati. Stigmata plumosa. 10 OPLISMÈNE d'afrique. Racliis en ëpi simple : locustes'*' sessilesj multiflares (7 — 9), alternes, distans. Fleurettes et pédoncules garnis de poils d'un côte. Feuilles aplaties, lancéolées. OPLISMENUS AFRicANUS. RacLis spicata, simplex, locustis sessilibus, multi- floris (7 — 9), allernis, dislantibus; flosculis et pedanculis uno latere pilosis j foliis planis, lanceolatis. OjBS. J'ai trouvé cette espèce à Chama , à Koto , à Oware et à Bénin. Elle a beaucoup de ressemblance avec le Panicum Hirtellum des auteurs, et avec le Panicum LoUaceum de M. DE LA Marck. Elle diffère du premier par ses feuilles, qui ue sout poiul. ondulées; du second par ses fleurs non géminées ; et des deux , par le bouquet de poils que portent les fleurs et leurs pédoncules. Ce genre est composé de plusieurs espèces de Panicum., et notamment de celles dont M. Peh- SOON a fait une division , qu'il caractérise : Spica composita, spiculis compressis secundis; du Panicum Burmanni, etc. , dont le principal caractère est d'avoir les glumes aristées; caractère qui, d'après la manièi'e actuelle d'envisager les Graminées, pourra paraître minutieux et insu(Esant, mais qui , considéré d'après un nouveau travail, devient très4mportant. Ce genre est décrit d'après le nouveau mode que j'ai adopté pour toutes les Graminées dans un travail dont je suis occupé, et sur lequel j'ai lu un premier Mémoire, le 20 septembre i8og, à la première classe de l'Institut. Ce Mémoire n'étant pas encore imprimé, je crois devoir donner ici un aperçu de ma manière d'envisager les Graminées , et de les distribuer en familles et en genres. La fructification des Graminées se compose de sept parties distinctes; savoir : 1. ° La SPATHE, différente des feuilles en ce qu'elle n'a point de gaîne. . 2. ° L'INVOLUCRE, qui ne se trouve que dans quelques genres. C'est un organe foliacé ou membraneux. Il diffère de toules les autres parties de la fleur par sa forme et par son insertion , qui ne peuvent jamais le faire confondre avec les glumes : tel, par exemple, dans les genres Triticum (blé) , Secalb (seigle) , HonvEUM (orge , etc.), dans lesquels il a toujours été pris pour des glumes. Il en diffère cependant en ce que les folioles dont il se compose sont toujours insérées sur une ligne parallèle , et comme opposées l'une à l'autre , même lorsqu'elles sont géminées, comme dans le genre Horbeum. Cet invoîucre est ou monophylle, ex. les Cynosukus, etc.; ou dipbylle, ex. les Triticum, Secale, Horbeum, Elymus; ou polypbylle, ex. les genres Chrysurus, Pennisetum, Sac- C H ARUM, etc. 3. ° Le FULCRE {fulcrurn}-, (Calice Linn.), ordinairement composé de deux parties inégales, que je nomme glumes ; l'z'w/e/v'eMre toujours plus petite c\^ie la supérieure lorsqu'elles ne sont pas égales, ce qui arrive quelquefois, mais rarement. 4. ° La STRAGULE (stragula), (Corolle Linn. Calice Juss.), composée d'une et le plus souvent de deux paillettes; l'inférieure étant toujours plus grande que la supérieure lorsqu'elles ne sont pas égales : et elles sont rarement égales. ' * Je préviens que j'adopte l'expression Lociistum, adoptée par les anciens , et que je traduis en français Locuste , pour désigner les rameaux d'une paniculej réservant le mot spicula (épiet) pour les épiets proprement dits. I i6 5.° La LODICULE (lodicula), (Corolle Michel. Nectaire Schreb. Écaille Jtrss.) Cet organe est, comixie l'a pensé Micheli, une vraie corolle composée de deux pétales ou écailles mem- braneuses, transparentes , enveloppant les étamines et le pistil. Ces écailles sont , avec l 'involucre , les seules parties des Graminées insérées sur une même ligne parallèle , et qui représentent des petites spathes. 6° Les ETAMINES, qui varient par le nombre. Le PISTIL, qui est surmonté d'un ou deux styles, un ou deux stigmates. Ces organes étant les parties essentielles et les plus apparentes de la fructification des Grami- nées , c'est de ces sept parties que doivent être pris les caractères sur lesquels les familles et les genres sont établis ; mais il est bon d'obsei^er que les glumes , les paillettes , les étamines et le pistil sont les seuls organes communs à toutes les Graminées : les trois autres organes se trouvent ou partiellement ou en totalité réunis avec les premiers, La première division qui résulte de ce travail est de séparer les Graminées en deux familles naturelles ; savoir : ' 1. °Les MONOTHALAMÉES, dont les fleurs, soit bermaphrodites, soit unisexuelles sont ren- fermées dans un fulcre ou une stragule commun. 2. ° Les POLYTHALAMÉES, dontles fleurs de sexe différent sont séparées et contenues cliacune dans mi fulcre ou une stragule qui lui est particulier-. Les MONOTHALAMÉES se divisent de la manière suivante : i.° Les PALÉACÉES, c'est-à-dire, les Graminées qui n'ont nispûdie, niinvolucre, ni glume, et dont les organes accessoires de la fleur consistent seulement dans la stragule composée de deux paiUeLtes. 2° Les GLUMACEES , c'est-à-dire , celles qui ont nn fulcre sans spalhe ni involucre ; une stragule et une lodicule. o.° Les INVOLUCRACÉES, c'est-à-dire, celles qui ont un involucre, avec ou sans glume, et point de spatlie. 4.° Les SPATHACÉES , c'est-à-dire , celles dont les panicules ou les épis sortent d'une enve- loppe herbacée , en forme despathe, et diiFéronte des feuilles parce qu'elle n'a point de gaîne comme ces dernières. Les glumes àu fulcre et les paillettes de la stragule sont ou aristées, ou mutiques, ou tronquées; l'arête est ou terminale, ou sous le sommet, ou dorsale. Ces différences, avec le fulcre à une seule glume , à stragule unipaléacée ; quelquefois le nombre des étamines ; celui des styles et des stigmates; la nature des fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, etc., etc., constituent la dif- férence des genres. Les POLYTHALAMÉES ont aussi des divisions que nous croyons inutile de détailler ici. Je n'entrerai pas dans le détail des sousdivisions , et n'anticiperai pas davantage sur mon travail gé- néral, qui ne tardera pas à être pubhé. Ce que j'en ai dit suffit pour en donner une idée, et justifier 17 la manière dont je décris et décrirai par la suite les Graminées que Je publierai dans cette Flore. Je prie cependant les botanistes de ne pas la juger définitivement sur ce simple aperçu. Quelques botanistes auraient désiré que je, ne changeasse pas les mots palpes et valvules, pour leur substituer les inots glumes etpaillettes ainsi que les mots calice, corolle, etc. : je laisse aux botanistes impartiaux à juger du mérite de ces innovations , qui me paraissent indispensables lorsqu'il s'agit de réfor- mer, pour ainsi dire, entièrement une famille. Consultons M. Desfontaines, qui a établi plusieurs nou- veaux genres; ScHRÉBER, qui paraît avoir examiné plus particulièrement les Graminées; MM. Wil- DENOw, Persoon, Schrader et Décandole, à qui nous sommes redevables d'une première réforme dans quelques genres établis par LinnÉe ; comparons l'état actuel de cette partie de la science avec celui où elle se trouvait à l'époque où le D." Gahn a publié une nouvelle méthode, dans une thèse présidée par le célèbre Linnée , et imprimée dans ses Amœnitates,- et nous serons bientôt convaincus de la nécessité d'une réforme presque t^otale dans un ordre de plantes si peu observées , et si dignes de l'être , par l'utilité dont sont à l'homme, et aux animaux que l'homme associe à ses travaux, la plupart des genres et des espèces qu'il comprend. Pl. LXJ^III. Expl.desfig. Fig.\. ûî^ Epi détaché. Epiet. Fulcre. tZ, Stragule. e^, Fleur ouverte, f, Pistil, g. Graine enveloppée par les paillettes et supportée par les glumes. Écailles de la lodicule. i, Graine découverte. PONTEDERIE. PONTEDERIJ. PONTEDERIA LiNN. JuSS. WiLD. PeRS., CtC. — FaM. deS NARCISSES JUSS. Narcissoïdes Ven t. Hexandrie monogynie JLinn. Tf^iLD, Pers. CAPiACTÈPiES GÉNÉRIQUES. Calice infundibuliforme : limbe à 6 divisions, quelquefois inégales : 6 étamines; trois insérées au sommet, et trois au [milieu du tube : germe libre (supère): 1 style : i stigmate : capsule 3-loculaire, polysperme. Herbes aquatiques : feuilles radicales ou caulinaires en gaine , en cœur, presque rondes ou sagittëes. Fleurs en ombelle terminale, ou sortant de la gaine des feuilles. CARACTERES GENERICI. Calix infundibuliformis : limbo 6-fîdo, laciniis sœpè inaequalibus : stamina 6; 3 summo, 3 medio calici inserta : germeu superum : stylus i : stigma i : capsula 5-locularis, polysperma. 5 ^ i8 , Herbje aquaticse : folla radicalia aut caulina, vaginantia, cordata, subrotimda aul sagittata. Flores aut umbellatim terminales, aut è foliorum vaginâ exserti. PONTÉDÉRIE NAGEANTE. Feuilles en cœur, ovales, arrondies au sommet. Fleurs sortant du milieu du pédicule : tube très-long et très-ëtroit. A la surface des eaux. PONTEDERIA natans. Foliis cordatis , apice ovato rotundatis : floribus è medio petiolo enatis : tubo longissimo, angustissimo. Super aquas. Obs. Cette plaxite croît en abondance sur les bords du fleuve Formose , dans les lieux où le courant est peu rapide et presque nul. On la trouve mêlée avec \AzOLLA et la Pistia- Pl. LXVTTI.Pxpl. desfig. Fig. 9. r/,Fleiir (niverTe. h. Capsule, c, Portion de la capsule, d, Graine de grandem- naturelle, e, La même grossie, vue sur le dos. La même coupée longitudinalement. La même coupée horizontalement. WEDELIE. TFedelïa Jacq. Jass. Lam. Vent. W ild. Pers. Px)ly3inia Linn. — Fam. des CORYMBIFÈRES. JUSS. J^ENT. FaM. deS RaDIÉES, LeSTIB. SiNGÉnÉSIE POLY- GAMIE NÉCESSAIRE. LiNN. TV^ILD. PeRS. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Fleurs radiées : involucre (Calice des auteurs) simple, de 4 ou 5 folioles : demi- fleurons bilobës : fleurons à 5 divisions. Réceptacle palëacë : paillettes aiguës, mul- tidentëes et comme lacërëesj les extërieures (des demi-fleurons) grandes, berbacëes, reprësentant une espèce de calice- les intérieures (celles des fleurons), plus étroites, plus courtes. Graines couronnëes par un godetcampanulë,àplusieursdents,(io Juss. 4 — 10 WiLD. ) Plantes presque ligneuses, ou lierbacëes, grimpantes : feuifles opposées. CARACTERES GENERICI. Flores radiati : involucrum (Calix autorum) commune simplex,4— 5 pbyllam; ligulse 2-lob9e ; radii 5-dentati. Receptaculum paleaceum j paleis acutis, multiden- tatis, sublaceris^exterioribus magms,herbaceis, calicem mentientibus; interioribus angustioribus et brevioribus, Semina coronata caliculo campamilato, mulddentato (loJuss. 4 — lO WiLD.) Planta suffrutescentes aut herbacese , scandentes j folia opposita. WEDELIE d'aerique. Tige herbacée; feuilles lancéolées, ovales, dentées, aiguës, garnies de trois nervures principales. Pétiole court. Tige et feuilles pubescentes. WEDELIA APRicANA. Caule herbaceo; foliis breviter petiolatis, lanceolato-ovatis, dentato-serratis, acutis, trinervis, cauleque pubescentibus. Oes. Elle croît dans le royaume d'OwAEE sur les bords du fleuve Formose. Les pailleUes des demi-fleurons sont herbacées, grandes et peuvent aisément, comme l'observe Jacquin, être prises pour un calice. Pareil caractère se rencontre dans IslSigisbeekij. Il a induit en erreur Ca vanille, et quelques botanistes qui ont écrit d'après lui. Les paillettes des demi-fleurons pa- raissent être des folioles internes de l'involucre qu'il décrit comme étant double 5 mais , en examinant ce genre avec un peu d'attention , il est aisé de se convaincre que cet involucre est simple , et que les folioles que Ca VANILLE a prises pour une involucre interne, ne sont que les paillettes des demi-fleurons. Pl. LXIX. Expl. desfig. a, Amas de fleurs, h, Foliole de l'involucre. c, Paillettes des demi- fleurons, d, Demi-fleuron avec sa paillette, e, Paillette des fleurons.,^ Fleuron avec sa paillette.^, Graine couronnée par un godet multidenté. ÈO EUGENIE. EUGENIE. EuGENiA. LiNN. Juss. Lam. Vent- Wild. Pers. — Fam. des Myrthes Juss. des Myrthoïdes Vent, des Rosacées Lestib. Icosandrie monogynie Linn. TViLD, Pers, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice supère, quadrifide; corolle à quatre parties. Étamines nombreuses. Baie pyriforme ou spliërique, couronnée par le sommet du calice, i-loculaire, i-sperme. Arbres ou arbrisseaux. Feuilles opposées. CARACTERES GENERICL Calix superus , 4-fidus j corolla 4-partita. Stamina numerosa. Bacca pyriformis aut spherica, calice apice coronata, i-locularis, i-sperma. Arbores aut Frutices. Folia opposita. EUGÉNIE d'oware. Feuilles ovales, acuminées, entières, brillantes em dessus, rubigineuses en dessous. Fleurs en panicules terminales. Pédoncules tri ou multi- flores. EUGENIA owARiENsis. Foliis ovatis , acuminatis, integris, supernè lucidis, infernè rubiginosis. Floribus paniculatis, terminalibus. Pedunculis tri aut multi- floris. Obs. Ceue plante croît dans l'intérieur du royaume d'OwARE. C'est un arbre de moyenne grandeur. Les feuilles sont ordinairement ovales, quek|uefois rondes , elliptiques. Elles sont remarquables par les nervures late'rales-, disposées horizontalement et moins apparentes en dessous. Le genre Eugénie ser divise en plusieurs sections j savoir : les espèces à fleurs solitaires-, celles à plusieurs fleurs sur un même pédoncule; et celles à feuilles garnies de nervures obliques ou horizontales, vertes ou rubigineuses en dessous. -Px. EXX. Expl clesfig. a, Bouton. &, Fleur épanouie, c, Pétale vu en dehors, d, Le même vu en dedans, Étamine. Pistil. JPZ.ZJCX. EUGENIA OWARIE^SIS 21 GOMPHIE. GO MF H I A. GOMPHIA SCHREB. WlLD. PeRS. OcHKA LiNN. JusS. LaM. VeNT. JaBOTA^ FIT A Plum.- — Fam. des Magnoliers. Juss. Décandrie Monogynie Schreb. Jf^ILD. PeRS. CAKACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice à 5 -folioles persistantes. Corolle à 5 pétales. - Etamines 8, hypogynes, presque sessiles : anthères allongées, percëes au sommet* Pistil i. Style i , subulë, plus long que les etamines. Ovaire supère : 2 — 5 drupes i-spermes, presque rondes, inse'rëes sur un re'- ceptacle charnu. Embryon droit, sans përisperme. Arbrisseaux. Feuilles alcerues, accompagnées de stipules^ fleurs en ëpis ou en panicules terminales. CARACTERES GENERICI. Calix 5-phyllus, foliolis persistentibus. Corolla i-petala. - Stamina 8, hypogyna, subsessilia : antherœ oblongse, apice extrorsùm poro gemino déhiscentes. PiSTILLUM 1. Stylus unicus, subulatus, staminibus longior. Germen superum : 2 — 5 drupse 1- sperme, subrotundœ, receptaculo carnoso insertGe. CoRcuLUM rectum , absque perispermo. Arbuscul^. Folia alterna, stipulacea. Flores spicati aut paniculati , terminales. 6 / GOMPHÏE TRÈS-GLABRE. Feiillles lancéolées, oblongues, non-entièrement serrë- tëes, glabres, luisantes, très-aiguës; pëtiole court. Épis laxes. GOMPHIA GLABERRiMA. Foliis lauceolato-oblongis, scmi-serratis, glabris, nitidis, acutissimis : petiolo brevi : spicis Iaxis. Obs. J'ai trouvé cette plante dans l'intérieur du royaume d'Ow are , dans les déserts. Elle forme un petit arbrisseau très-élégant par ses épis et la couleur de ses fleurs qui sont d'un jaune éclatant ; ses feuilles ne sont pas entièrement serrétées; la moitié inférieure de chaque côté est entière. GOMPHÏE RÉTICULÉE. Feuilles lancëolëes, oblongues, glabres, serrëtëes, aiguës, rëticulëes. Fleurs en panicules plus ou moins diffuses. GOMPHIA RETicuLATA. Foliis lanceolato - oblongis , glabris, serratis, acutis, reticulatis. Floribus paniculatis ; paniculis plus minusve diffusis. Obs, Elle croît au même lieu. L'arbrisseau est moins élevé, les fleurs sont plus petites; les tiges et les panicules plus minces. Les petites nervures latérales sont très-visibles et font, paraître les feuilles comme réticulées, à peu près comme celles de la Jabotapita figurée par Plumier. On voit sur les feuilles des deux espèces ci -dessus une plante Aëthéogame parasite, dont la plupart des feu.illes sont couvertes : c'est un Xyloma qui se présente sous la forme d'une petite tache noire, dont le centre relevé ressemble à un mamelon. Nous proposons de nommer ce champignon, delà famille des Xylomiques, XrxoiKr^ Gomphiarwn. Pl. LXXI.Expl. desfig. Gomfhia glaberhima. a. Forme des étaraines. Drupes contenues dans le calice, c. Pistil. Pl. LXXIL Gomphia bbticulata. a, Drupes contenues dans le calice, b, Pistil. / RÉMIRÉE. REMIREA, Remirea Aubl. Juss. Yers.Miegia Schreb.Wild.— Triandriemonogynie LiNN. Fam. des Graminées J uss. Vent. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. , FuLCREa 2 glumes; glumes (calice Linn. Schreb. Wild.Pers.) inégales, carinëes, mutiques j l'infërieure plus grande. i Pl. . LXKI ■ J- G l'reirc Je/i/i- GOMPHIA GLABEimiMA J.G.Prflrr M. G OMPHIA RETICULAm . dey l'înip rimer u ' de Lanifloi^- Za/nherâ j-cu/p 23 Stragule a 2 paillettes; paillettes (calice Juss., corolle Linn. Schree. Wild, Pers.) inégales; l'infeiieure plus petite. LoDicuLE (nectaire Schreb. Pers.) à une seule écaille persistante, carinée, mucronée. Étamines 3. Filamens longs. Anthères linéaires. Style i. Stigmates 5, glabres. Semence oblongue, recouverte par l'écaillé. Chaume traçant : rameaux simples ou divisés. Fleurs en tête terminale, enfermée dans les feuilles supérieures. Feuilles très-rapprocliées, étroites, en gouttière. CARACTERES GENERICI. FuLCRUM 2-glume; glumœ (calix Linn. Schreb. Wild. Pers.) insequales, in- feriore majore. Stragula 2-paleacea; paleae (calix Juss., corolla Linn. Schreb. Wild. Pers.) inasquales ; inferiore minore. LoDicuLA ( nectarium Schreb. Pers.) unisquamata carinata, mucronata. Stamina 3, filamentis longis; antheris linearibus. Stylus i. Stigmata 3 glabra. Semen squamâ tectum. Culmus repens; rami aut simplices aut divisi. Flores capitati, terminales, inter folia suprema. Folia approximata, subimbricata, angusta, canaliculata. RÉ MIRÉE maritime. Feuilles linéaires, aiguës, en gouttière. Écaille acuminée. REMIREA maritima. Foliis linearibus , acutis , canaliculatis ; squamâ acuminatâ. MEMiREyl Maritima Aubl. In arenosis maritimis. Obs. J'ai décrit cette plante d'après mon nouveau travail sur les Graminées. Le genre ( Rémirée ) appartient aux Graminées par son fulcre, sa siragule, sa lodicule et par ses feuilles, dont les gaîues sont fendues; mais il s'en éloigne par d'autres caractères non moins essentiels, tels que : i.° le port; 2.° le style divisé en trois stigmates glabres; 3.° la lodicule aune seule écaille; 4.° enfin les nœuds des chaumes qui ne sont pas les mêmes , et d'où partent deux et luême trois feuilles. Les dififérences que présente ce genre, prouvent que le Rémirée, uni à d'autres genres à décou- 24 vrir, on rtiieux observés, poufra composer une nouvelle famille intermédiaire des Gra miné e>s auS Cypéracées, et dans laquelle devra probablement entrer le genre Manisuris, etc. Une nouvelle observation, faite tout récemment, vient à l'appui de cette opinion. En étudiant les genres BambusA et Arunvinaria j j'ai remaiTjué qu'ils offrent des différences bien im- portantes , mais qui demandent à être particulièrement suivies , pour en tirer un pa^ti conve- nable. De trois espèces de Bambusa Schreb. (Nastus Juss.) ime a la lodicul^ composée de deux écailles", les deux autres en ont trois. La première ne porte que deux styles et deux stigmates-, une des deux autres a également deux styles et deux stigmates; l'autre en a trois, et sa graine est surmontée d'une espèce de coiffe coriace , comme la Pestuca Diandra de Michaux , laquelle doit faire un genre rapproché , quoique les trois espèces ci-dessus, et qui forment chacime un genre, aient chacune six étamines. (^WildiYAiiUNïnNAniA, ce genre doit accompagner les quatre autres dans une distribution naturelle : il porte trois écailles à la lodicule , trois stigmates, un seul style , trois étamines. II diffère encore plus particulièrement par la paillette supérieure , émarginée et presque bidentée. Voilà de ces faits précieux à recueillir, mais qui étonnent, arrêtent souvent le naturaliste ob"- servaleur, et semblent contrarier toutes les méthodes. Dans fétat actuel de cette observation, qui, plus suivie , nous éclairera peut-être davantage , ne nous trouvons -nous pas dans fincertilude de placer les genres ci-dessus parmi les Graminées ou parmi les Cypéracées.'' Pi. LXXIII. Expl. des fig. a, Fleur entière développée. CRYPHIOSPERME. CRYPHIOSPERMUM. ^ Famille des chicoracées / usS' CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Réceptacle palëacë? Calice COMMUN, ou In voLUCRE, tripiiylle. Corolle petite, cuculliforme : onglet long : limbe court, arrondi, 5-dente'| dents très-petites. Étamines et Pistil comme dans toutes les plantes de la même famille. Graines presque triquètres , enveloppées dans deux écailles, sans aigrette^ mais terminées par une membrane qui se divise en cinq. Plantes rampantes ou traçantes. Fleurs axillaires. Feuilles oppose'es, sessiles* * De xfviBio; Occultus, et de r^r/p^s! Ssmen. lUu. 7.XXIV. de flmjtfr/merœ de^ -LafU/^ntf. CARACTERES GENERICf. Receptaculum paleaceum? Calix communis, seu involucrum tripliyllum. CoROLLA parva, cuculliformis j unguiculo longo; llmbo parvo, rotundato j dentibus minutissimisi Stamina et PisTiLLUM ut plurimùm. Semina subtriquetra, paleis 2 arctè obtecta : pappus membranaceus, quinque- fidus. Planta repentes. Flores axillares. Folia opposita aut alterna, sessilia* CRYPHIOSPERME rampante. Tige rampante : fleurs axillaires : folioles de l'involucre larges : feuilles oblongues, garnies à leurs marges de petites dents rares et peu marque'es» CRYPHIOSPERMUM repens. Caule repente : floribus axillaribus : involucro foliolis latis : foliis oblongis, margine subdentatâj dentibus minimis. Obs. Cette platite croît sur les bords du fleuve Formose : c'est une de celles dont les naturels du pays font usage pour la guérison des plaies. 11 est bon d'observer à cet égard que les nègres et les sauvages de l'Amérique seplentrioi^ale emploient beaucoup de plantes de l'ordre des composées pour leurs remèdes. Peut-on regarder les deux écailles qui enveloppent chaque fleur, comme de vraies paillettes, puisqu'elles tombent avec les fleurs ? N'est-il pas plus naturel de les considérer comme un calice partiel et propre à chaque fleur? PL' LXXIV. Expl. desfig. a, Involucre trîphylle. b, Fleur enveloppée dans les deux paillettes. c, La même, les paillettes écartées, dj Graine surmontée de la corolle, Corolle ouverte, grossie* 7 / 26 STIPULAIRE. STIPULARIA. Fam. des Rubiacées , Section X? Juss. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tige quadraogulaire : feuilles opposées, séparées k leur base par deux larges stipules opposées. Fleurs nombreuses , re'unies dans un involucre commun, axillaire, d'une seule pièce , caliciforme , campanule j limbe plisse , anguleux j angles au nombre de 5?aigus, presque dente's. Réceptacle très-velu. Calice i-pliylle, tubulé, à 5 ? divisions velues. Corolle d'une seule pièce, tubulëej tube long, grêle: limbe k 5? divisions. Cinq ëtamines. Style. . . . Stigmate. . . . Ovaire. . . . Fruit. ... CARACTERES GENERICI. Caulis quadrangularis : folia opposita : stipula magnse, rotundatoe, apice acutge. Flores numerosi, in involucro communi, villoso, i-phyllo, caliciformi, cam- panulato, aggregati. Involucrum axillare : limbo plicato, anguloso; angulis 5? acutis, subdentatis. R.ECEPTACULUM viHosum. ' Calix i-pyllus, tubulosus ; limbo 5?-dentato; laciniis pilosis. CoROLLA 1-petala, tubulosa ; tubo longo, gracili j limbo 5?-dentato. Stamina 5 ? Sty- lus Stigma.... Germen.... Fructus.... STIPULAIRE d'afrique. Stipules larges : feuilles lancéolées , presque sessiles , entières , jaunâtres en-dessous. STIPULARIA AFRicANA. Stipulis latissimis : foliis lanceolatis, subsessilibus , integris, basi atténua tis, subtùs flavidisculis. 27 Obs. Le jour où ]e trouvai cette pïaate sur ]e bord des eaux , dans les déserts, derrière le Galbar, fut précisément celui où, dans un moment critique, je me trouvai abandonné par deux de mes nègres. J'en avais pris une description sur une feuille volante : le danger, auquel je me suis vu exposé pendant plusieurs jours, m'a empêché de la transcrire sur mon journal. Les individus que j'en ai ceuillis à la liâte ont perdu leurs fleurs , de sorte que je ne puis donner tous les caractères de ce genre j mais il me paraît trop intéressant pour ne pas le faire figurer. Si quelques botanistes possèdent celte plante, ou si, par la suite, d'autres voyageurs la rencontrent, ils pourront suppléer à ce qui manque, ou corriger les erreurs que j'ai pu commettre en la décrivant seulement de mémoire. Cette plante se trouve dans les déserts au-delà du royaume d'OwARE et de Galbar , sur les bords du fleuve. La fleur est d'un jaune sale. Pl. LXXf^. Expl. des fig. a, Feuille de grandeur naturelle, b. Portion de la tigeravec ses stipules et les réceptacles, de grandeur naturellè. Galice et boulon de fleur, de grandeur naturelle. ROBINIER. Robin I A Linn. Juss., etc. — Famille des Légumineuses, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice petit, campanule, souvent tronque; limbe presqu'entier ou à quatre lobes peu marqués. Stigmate velu antérieurement. LÉGUME allongé, polysperme. Graines comprimées. Arbres ou Arbrisseaux. Pétiole articulé à sa basej feuilles composées, pinnées avec ou sans impaire, rarement ternées. CARACTERES GENERICI. Calix parvus, campanulatus, saepe truncatus; limbo subintegro aut obsoletè qua-r drilobo. Stigma anterilis villosum. Legumen elongatum, polyspermum, seminibus compressis. ^8 Arbores aut Frutïces. Petiolus basi articulatus; folia abrupte aut împari pîmiata^ raro ternata. ÏIOBÏNIER VIOLET. Calice tronque; pedicelles ordinairement bifîores; feuilles pinnëes avec une impaire; folioles lancéolées, ovales, entières, ordinairement un peu émarginëes. ROBINIA vioLACEA. Calix truncatus, pedicellis plerumque bifloris; foliis impari- pinnatis, foliolis ovato-lanceolatis , integris, plerumque apice subemarginatis. Arbre peu élevé j bois très-dur 5 sur les bords du fleuve Formose. RoBiNiA Fiolacea. Jacq. Amer. Liniv. Pers. Wild. Pi. LXXFI. Expl. des fig. a, Galice et ovaire, b, Étendard, c, Une des ailes, d, tlne foliole de la carêne. e, Paquet d'étamiues. Légume jeune. STYLOSANTHE. STYLOSANTHES. Stylosanthes Sw. Schreb. Wild. Rich. in FL Am. Bor. Wild. Fers. Fam. des Légumineuses. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice très-long, lubule', corollifère, à cinq divisions inégales. Corolle papillonace'e. Ét AMINES 10, libres au sommet. LÉGUME 1 ou 2 articule', termine par une pointe courbe'e en hameçon. Feuilles ternëes; base du pétiole stipulace'e, élargie. CARACTERES GENERICL Calix longissimus, tubulatus, corollifer, 5-partitus, laciniis insequalibus* CoROLLA papilionacea. STAMINA 10, apice libéra. J>L. LXXVl. i.T l^L . Lxxvn (7e IlmpT^neriey Zt ir/u^/aié: 29 Legumen 1 seu 2-articulatum, hamatum. FoLiA ternataj petiolus basi latus, stipulaceus* STYLOSANTHE droit. Tige droite 3 feuilles ovales-oblongues, glabres. Êpis très-longs, multiflores. STYLOSANTHES erecta. Caule erecta, foliis ovato-oblôngis, glabris; spîcis longis, multifloris. Pl. LXXFIL Expl. desfig. Fleur, hj Légume. NAPOLEONE. NAPOLEONA. Famille des Napoléonées. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice d'une seule pièce; garni à sa base de plusieurs petites écailles arrondies; k cinq divisions, coriaces, égales, lancéolées, persistantes; adhèrent ( semi-infère ) c'est-à-dire dont la base devient l'enveloppe du fruit. Corolle double, insérée sur le calice : l'extérieure d'une seule pièce, plissee, membraneuse, colorée, un peu campaniforme, chaque pli forme par une ligne âubulëe, coriace, enforme de rayon: l'intérieure, aussi d'une seule pièce membra- neuse, colorée, découpée vers le milieu en plusieurs lanières égales, en forme d'étoile à plusieurs rayons. Étamines5. Filamens pëtaliformes, insères sur la corolle intérieure, larges, réunis à la base, replies sur eux-mêmes, rapproches au sommet comme les branches d'une couronne, tronques et portant chacun deux anthères biloculaires, distinctes. Pistil 1. Germe arrondi, enfermé dans la base du calice. Style court. Stigmate aplati, pelté, à 5 angles égaux, sillonnes chacun dans son miHeu comme ceux d'une astérie ou étoile-de-mer, couvrant les anthères. 8 Baie molle, spliërique, couronnée par les divisions du calice, monoloculaire, po- lysperme. Semences renfermées dans une substance charnue*. Arbrisseau. Feuilles alternes : fleurs axillaires sur les rameaux. CARACTERES GENERICI. Calix monopliyllus, quinquelidus, bas! squamosus : squamis plurimis, minimis, rotundatisj lacinias coriaceae, sequales, lanceolatse, persistentes : adbërens (semi- inferus). CoROLLA duplex, calici inserta. Exterior monopetala , membranacea, colorata, subcampaniformis, plicata : plicœ singulae lineâ subulatâ, coriaceâ, radiiforme effiguratae : interior monopetala, membranacea, colorata, medio laciniata; laciniis plurimis, gequalibus, stelliformibus. Stamina 5. Fiiamenta petaloïdea, corollce interiori inserta, lata, basi coalita, inflexa, apîce approximata, coronam semulantia, truncata, singula biantherifera : antherse biloculares, distinctae. PiSTiLLUM 1. Germen rotundatum, basi calicis tectum : stylus brevis : stigma complanatum, peltatum, antheras obtegens , quinquangulare j angulis medio sulcatis, stellam inarinam (asterias) aequantibus. Bagca mollis, sphaerica, limbo calicis coronata, monolocularis, polysperma. Semina in pulpâ carnosâ nidulantia. Frutex. Folia alterna : flores ramulis axillares. NAPOLÉONE impériale. Arbrisseau: feuilles alternes ovales-oblongues, termi- ne'es par une pointe aiguë, entières, quelquefois garnies vers le sommet de deux ou trois dents irrëgulières et portëes sur un pétiole ëpais et très-court. Fleurs axillaires sur les rameaux, par bouquets, d'un beau bleu avec un reflet violet. NAPOLEONA imperialis. Frutex : folia alterna, ovato-oblonga , longe mucronata, intégra, interdùm versus apicem irregulariter biseutridentata, petiolata : petiolus brevis, crassus. Flores conferti; ramuli axillares, caeruleo purpurei. Obs. m. de Jussieu , dans son savant ouvrage, a fait entrer dans la famille des CucurbitacÉes les Passiflores, qu'il regarde cependant comme devant faire une famille distincte et particulière^ * Il ne m'a pas été possible d'examiner l'embryon ni l'intérieur des semences; mais j'ai tout lieu de croire que, comme dans les CucurbitacÉes proprement dites, l'embryon est aplati, et dépouvu de périsperme. / I 3i mais il n'avait pas de données assez certaines pour e'tablir cette distinction. 11 est indubitable qué les Passiflores, par l'organisation de leur calice, par la couronne intérieure qui entoure immé- diatement les organes de la génération, et surtout par leur pistil^ libre, supère et stipité, enfin par les semences aWchées aux parois du fruit, s'écartent trop des CucurbitacÉes, dont elles ne se rapprochent que par la réunion des filets des étamines à leur base , et par leurs tiges sarmenteuses et garnies de vrilles, pour pouvoir les confondre entièrement avec elles; La connaissance d'une plante qui détermine positivement cette séparation en formant, entré ces deux familles, une famille tranchée et intermédiaire, est donc d'une importance majeure, qui doit contribuer à la perfection de la méthode naturelle. Tel est l'avantage qu'offre à la science le nouveau genre dont je vais donner les détails. Il est indubitable que ce genre constitue à lui seul line nouvelle famille, qui, dans l'état actuel de nos connaissances, est intermédiaire des Cugurbi- TACÉES aux Passiflores; mais, comme le pensent quelques botanistes , les dernières doivent-elles continuer d'être placées à la suite des CucurbitacÉes, et comprises avec les plantes de la quin- zième classe, dont les premiers caractères sont d'être privées de pétales et d'avoir des étamines idiogynes, c'est-à-dire, portés dans une fleur différente de celle où se trouve le pistil? En adap- tant ces caractères à tous les genres compris dans cette famille, il est certain qu'ils deviennent néga- tifs pour quelques-uns dont les fleurs sont hermaphrodites, et pour d'autres qui ont un calice et une corolle bien prononces. Aussi paraît-il douteux à M, de Jussieu que la Fevilloe4l et la Zanonea doivent être comprises parmi les CucurbitacÉes proprement dites. Ces caractères peu- vent encore moins s'appliquer aux Passiflores, qui, outre quelques diflerences qui leur sont propres, s'en éloignent encore plus par le fruit libre, supère et stipité. La famille des CucurbitacÉes, proprement dites, paraît donc devoir être élaguée : i.° des CucurbitacÉes douteuses; 2° des Passiflores et autres genres qui ont de l'affinité avec elles. Cette division acquiert encore plus de solidité par la formation de la famille des Napoléonées^ ainsi qu'on a pu en juger par la description du nouveau genre, et dans laquelle entrera peut-être la Fevilloea et quelques autres genres, qui, mieux observés j y trouveront naturellement leur place. J'ai trouvé cet arbuste dans les environs do la ville d'Oware. Il s'élève à la hauteur de 1,894 à 2,1 65 mètres ( environ 7 à 8 pieds ); ses fleurs, d'un beau bleu, sont sessiles, réunies plu^ sieurs ensemble le long des rameaux. Il est très-remarquable par sa double corolle, par la forme particulière des filamens des étamines et par celle de son pistil. Nous ne connaissons point de famille de plantes dans laquelle on puisse la faire entrer* M. DE Jussieu, à qui je l'ai communiquée, est d'avis qu'elle constitue un nouvel ordre entre les CucurbitacÉes et les Passiflores; si j'eusse rapporté des fruits assez mûrs et assez bien conservés pour reconnaître la disposition et l'insertion des graines , on pourrait fixer sa place avec plus de certitude; mais, en attendant, nous nous rangeons à fopinion de M. de Jussieu. Des incrédules, sitôt après la publication de cette plante, se sont empressés de répandre qu'elle n'existait pas , et qu'elle n'était que le fruit de l'imaginadon. Instruit de cette calomnie répandue malgré la déclaration de M. de Jussieu, à qui je l'avais montrée le premier et qui m'en avait dit son avis, j'ai cru avoir trouvé le moyen de la Hiire cesser, en invitant pu- bliquement les botanistes et toutes autres personnes à venir la voir dans ma collecdon. Plusieurs y sont venues et ont vérifié l'existence de cette belle production. Malgré ce paru , qui aurait dû, ramener à la vérité, les doutes n'ont pas cessé : aucun botaniste, tant Français qu'étranger, si ce n'est M. Springel, dans la nouvelle édition de la Pkilosop/iia Botanica de Linnée , ne l'a comprise dans ses ouvrages. Je crois donc devoir, pour fintérêt de la science, la publier de nouveau ■ 32 clans ma Flore, et avec d'autant plus de raison que la riche collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris possède, parmi les plantes qu'il a reçues du Brésil, un genre nouveau, qui paraît .appartenir à la même famille. Il diffère de la NapolÉone par une corolle simple ; par un nombre d'étamines indéterminé, dont les filamens ne sont pas pétaliformes ; par un stigmate simple et aigu, et par une calice à plusieurs divisions. Malheureusement les individus de ce nouveau genre, intéressant sous tous les rapports , manquent de fruit. En mettant plusieurs parties de cet arbtiste dans l'eau, la liqueur est devenue d'un brun marron très-foncé ; ce qui semblerait indiquer qu'il pourrait être utile dans la teinture. Ses jeunes rameaux sont chargés d'une espèce de coccus très-grande, et dont l'enveloppe ( dans l'individu femelle ) a quelquefois un centimètre de diamètre. Les feuilles, comme celles de plusieurs arbres des pays chauds, se couvrent de différentes espèces de lichen j, qui ne sont pas déterminées. Ces espèces me paraissent devoir appartenir au genre Eudocarpon d'Aghartus. J'en ai distingué sur les feuilles de la NapolÉone impériale trois espèces, une blanche et une verte, qui ne sont pas assez avancées pour les rapprocher avec certitude d'un genre connu, et une troisième espèce qui se manifeste par des points noirs , mais sans aucune base ( Thallus d' Ach arius ) , ce qui semblerait indiquer qu'elle appartient plutôt à la famille des champignons épiphylles, en se rapprochant du. genre Xyloma de Persoon. Le ministre des cultes, M. Portails, ayant le porte-feuille du ministère de l'intérieur, sur un rapport que lui en a fait le conseiller d'état Fourcroy, directeur de l'instruction publique, l'a présentée à Sa Majesté, qui a bien voulu en accepter la dédicace, et permettre que je lui donne son nom. J'avais envoyé des graines de cet arbrisseau à M. Danglvillers, membre de l'Académie des sciences, avec qui je correspondais; il les a sans doute remises au jardin des plantes où elles n'ont pas réussies. Il est à regretter que nous ne possédions pas cette plante vivante ; mais lorsque les mers seront rendues libres par la paix, il sera facile de se la procurer. On la trouvera à peu de distance dans les bois , derrière les bâlimens de la demeure du roi d'OwARE 5 elle y est assez abondante. Pl. LXXJ^TÎÏ. ExpL desfig. a, Calice et Pistil, h, Plsdl vu en dessus, pour laisser voir la forme du stigmate, c, Corolle extérieure, d, Corolle intérieure, e, Étamines. f, Une Étamine détachée, g, Ovaire coupé transversalement, h, Graine mutilée et rongée par les insectes. \ N AP O L E ON A IMPE RIAL IS I 33 DORADILLE. jisPLENiUM Lin. Juss* Sw* etc. — Famille des Fougères [Filices) Juss. — - Crtptogamia [Filices) Lin. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Fructification en lignes obliques, sur les nervures des feuilles. Tégument latéral j s'ouvrant intérieurement. Capsules? i-loculaires^ entourées d'un anneau articulé , élastique et s'ouvrant irrégulièrement. CARACTERES GENERICL Fructificatio ( Sori Sw. ) linearis, obliqua ^ supra nervos foliorum, Lidusium latérale, interiiis dehiscens. Capsulae? i-loculares, annello articulato, elastico, irregulariter rumpente, cinctae. DORADILLE SI NUEE. Feuillage simple j lancéolé , aminci aux deux extrémités , sinué sur les bords et presque denté. Nervures simples à leur base , puis fourchues ASPLENIUM siNUATUM. Fronde indivisâ, lanceolatâ, utrinquè attenuatâ; mar- ginibus sinuatis , subdentatis ; venis basi simplicibus , ad médium furcatis. Dans le royaume d'OwARE. Obs. I. Cette Fougère a beaucoup d'affinité mecYAspLENiUM Serratum ; mais elle difïëre par plusieurs caractères : son feuillage plus aminci à sa base, les bords sinués et non serrete's ; les nervures , simples à leur base , se bifurquent vers le milieu de leur longueur, et deviennent comme géminées jusqu'à leur sommet ; les fructifications naissent sur une seule bifurcation, et ne se prolongent pas jusqu'à la naarge. Cette plante est couverte de diverses productions dont je n'ai pas encore déterminé la nature. Sont-elles des espèces de Lichens ou de Kermès non décrits ? Je ne prononcerai pas sur ces questions ; mais j'ai pensé que les Naturalistes en verront la des- cription avec plaisir. Il y en a de quatre sortes différentes. 9 34 Fig. II. Tubercules noirs , sur une base ou croûte membraneuse , verdâtre -, elles paraissent ^appartenir au genre Xiloma Pers. Fig. III. Mamelons blancs ou roussâtres, termine's par une petite pointe. Fig. IV. Espèces de tubercules tronqués, assez semblables aux scutelles des Lichens, et noirs au centre, qui est enfoncé. Fig. V. Tubercules de même forme que les précédens, mais moins élevés, plus ouverts, et truns au centre. Ces trois dernières sortes paraissent appartenir au règne animal. Toutes ces espèces naissent sur une croûte à peu près semblable, et qui ne difFère que par la couleur plus ou moins verte. Dans les climats chauds, dans ceux sui-tout qui sont situés entre les tropiques, les feuilles de la plupart des arbres, de beaucoup de plantes, et d'un grand nombre de Fougères, sont chargées de diverses productions, insectes et plantes. Je suis occupé depuis plusieurs années à les ras- sembler. J'en ai réuni un assez grand nombi'e, que je me propose de faire connaître dans un Traité, qui sera intitulé Des Phyllopolites. On compte dans ce nombre, outre les Erineum, PuociNiA, iEciDiuM, Uredo, Mucor, et autres décrites par M. Persoon dans son Synopsis Fungorum, plusieurs Lichens, dont quelques-uns en fructification, des Jungermannia , des SpHiERiA, des Xyloma, et même un Riccia, qui croît sur les feuilles du Laurus Pseudo-Benzoin MiCH. Toutes ces productions naissent et vivent sur les feuilles de différens arbres. Un ouvrage qui les réunirait m'a paru neuf, et la connaissance de ces Fausses Parasites manquait en partie. J'engage les botanistes qui posséderaient de ces sortes de productions, à m'en donner commu- nication, afin de rendre mon Traité autant complet que possible. Je me ferai un devoir, en leur témoignant ma reconnaissance, de citer ceux d'entre eux qui m'auront fait part de leurs observations. Pl. IXXIX. Expl. des fig. Fig. I. Plante diminuée d'un tiers, a. Amas de petits corps indétei'minés. Fig. II-V. Objets grossis au mici-oscope. Obs. II. AsPLENiuM paraît dériver de l'a privatif, et de otcXw, rate. Les anciens croyaient que l'espèce commune en Europe guérissait radicalement les maladies de la rate. Dioscoride l'a encore indiquée contre la jaunisse. Ces veilus pourraient bien être celles de toutes, les Fougères. SPOROBOLE. SPOROBOLUS. Sporobolus R. Brow. ^grostijdis Sp. Liis. JViijFje Sp. Adans. — Famille DES Graminées Juss. — Gram i n , A grosto graphie Scheuch. Gaud, — Triandria dig ynia Linn. — Gramina. J grost. Nob. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Axe florifère, en panicule composée, plus oia moins diffuse, allongée, et presque en forme d'ëpi. Glumes * uniflores , inégales , beaucoup plus petites que les paillettes j l'inférieure terminée par quatre petites dents inégales , aiguës; la supérieure presque tronquée et légèrement écliancrée. Ecailles de la lodicule entières , glabres. Etaraines 2-3. Style court, bifide , terminé par i stigmates velus. Cariopse presque carrée, anguleuse , non sillonnée;, non adhérente aux paillettes , et tombant immédiatement après la maturité. CARACTERES GENERICL Axis florifer paniculatus. Panicula composita, plus minus effusè elongata, spicae- formis. Glumae uniflorse , inaequales , paleis multo breviores. Palea inferior sub-l\- dentata; dentibus minimis , subspinœformibus ; superior tmncato-emarginata. Squamae integrge, glabrae. Stamina 2-3. Stylus brevis, bifidus. Stigmata 2, villosa. Cariopsis subquadrata , angulosa , libéra , decidua , haud sulcata. Obs. m. R. Brown a séparé les plantes qui composent ce genre de I'Agrostis de Linné. En effet les Sporoboles, outre leurs caractères particuliers, dont un des principaux est d'avoir la cariopse entièrement libre et tombant facilement, ont un port qui leur est propre, La plupart des espèces croissent sous les tropiques ; mais cette observation n'est pas aussi générale que l'annonce M. R. Brown : on en trouve dans la Virginie (États-Unis d'Amérique). Sporobolus dérive de oTropoç, semen;èokoc,, jactus : nom qui désigne le principal caractère de ce genre. Pour la juste application des mots Axes , Glumes, Paillettes , Écailles, etc. , voyez mon Essai d' Jgrostographie, 36 SPOROBOLE PYRAMIDAL. Panicule ouverte. Rameaux ordinairement verti- cillës, presque simples, rarement solitaires; les supérieurs alternes; les inférieurs sensiblement plus longs. Feuilles glabres. SPOROBOLUS PYRAMiDALis. Panicula effusa. Ramis plerumquè verticillatis , subsimplicibus , raro solitariis; superioribus alternis, brevioribus. Foliis glabris. Royaumes d'OwARE et de Bénin. Pl.LXXX. Expl.desjîg. Fig. I. Locuste complète. b^GAume. Paillette infe'rieure d, Paillette supe'rieure. e, Ovaire et Pistil, Cai-iopse. . AGROSTIS. AGROSTIS. u4grostis Adans. ^grostidjs Spec. Lin. etc. — Fam. des Graminées Ad ans. Juss. etc. — Trianbria DiaYNiA Lin. — Gramineje , j4 grosto graphie ScHEUCH. Gaud. — Gramina Nob. ^grost. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Panicule composée, plus ou moins étalée ou serrée. Glumes uniflores, presque inégales , plus longues que les paillettes. Paillette inférieure portant sur le dos une arête coudée et tordue; bifide au sommet, chaque dwision bidentée, dents extérieures plus longues; supérieure très -petite, échancrée. Ecailles ovales, entières, glabres. Style court, bifide, terminé par 2 stigmates velus. Cariopse libre, non sillonnée. CARACTERES GENERICL Panicula composita,plus minus effusa vel coarctata. Glumse i-florse, subaequales, paleis longiores. Palea inferior dorso arislata , aristâ plicatâ, tortilij apice bi- fidâ, laciniis bidentatis, dentibus exterioribus majoribus ; superior minima^ emar- ginata. Squamse ovatae , integrae , glabrae. Stylus brevis , bifidus ; stigmata 2 villosa. Cariopsis libéra , haud sulcata. . PZ.IjXXX. AGROSTIS DES T ROPiQTJES. Panicule serrée. Axe^ rameaux et gîuiiies hérisses de poils. Arête insérée plus haut que le milieu de la paille lté. AGROSTIS T ROPic A. Paniculâ coarctatâ. Axi, ramis glumisque pilis hirtis. Aristâ ' supra médium insertâ. Isle-du-Prince. Obs. t. m. Dupetit-Thouars ayant trouvé cette espèce à l'îsle-de-Fj ance , il est à présumer qu'elle est commune sous les Tropiques : de là le nom spécifique que je lui ai donné. Elle est remarquable par son arête insérée plus haut qu'on ne la voit communément dans les autres espèces du même genre. . Obs. II. La paillette supérieure est pour l'ordinaire d'une petitesse disproportionnée dans ce genre et dans le Wilfa ; ce qui avait donné lieu à la formation du genre Trichodium, qui a cette paillette extraordinaireroent petite ; mais je me suis assui-é qu'elle existe. Ainsi les espèces de ce nouveau genre doivent être réunies au genre Wilfa. Agrostis vient d'à'ypwçtç, gramen; d'a'ypè;, ager ; parce que la plupart des espèces de ce genre se trouvent dans les champs. Pl.LXXX. Expl.desfig. Fig.II. Locuste entière, Paillette inférieure, Paillette supérieure, Pistil. . ISO LE PIS. IsoLEPis R.Brow. iSc/iîPZ-Sp.LiN.WAHL.etc. — CaijAmarim Lin. — Famillê DES SoucHETs ( Cjpefoïdes Juss.) — C yperaceje Decand. R. Brow. — Tria iv- DRiA MONoavNiA LiN. — Cyperem Noh. udgrost. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Chalumeaux ronds ou triquètres , sortant d'une tige souterraine ( rhizome ) . Axe florifère en épi ou en corymbe terminal ou latéral , soutenu par une ou plusieurs folioles, ordinairement en nombre égal à celui des rayons, qui sont ocrés. Épiets multiflores , souyent accompagnés de deux petites spathelles assez semblables aux bractées ëcailleuses, imbriquées de tous côtés sur un réceptacle cylindrique, et. presque toutes fertiles. Point de glumes ni paillettes. i-3 Etamines. i Style, 3 stig- mates. Akène trigone et nue, logée dans des cavités ou alvéoles du réceptacle. 10 38 CARAGTEB.ES GEWERÎCI. C A L A M I teretes aut triquetri , è culmo suLterraneo ( rhizomâ ) egredientes. Axis florifer spicatus aut corymbosus, terminalis \e\ lateralis, mono vel polyphyllus; tôt foliolis plerumquè quot radiis. Spiculse multifiorce , sœpè bispatliellacese ; spathellis bracteis subsimilibus. Bracteae squamaef ormes , ferè omnes fertiles, undiquè ira- bricatas. Stamina i-3. Stylus i , simplex ; stigmata 3. Akena trigona , nuda. Obs. Le genre Isolepis, forme' par M. R. Brown, se compose des Scirpus de Linné, privés de stragule. Je l'ai subdivisé daprès les motifs consignés dans la seconde partie de mon ^gros- tographie (le nombre des stigmates) et de la manière suivante : Isolepis, qui comprend toutes les espèces à trois stigmates et dont l'akène est trigone ; DiCHOSTYLis, les espèces de Scirpus Lin. qui n'oxit que deux stigmates, et l'alsène à deux angles seulement, oi'dinairement comprimée d'un côté et convexe de l'autre, Isolepis est composé de deux mots grecs, feoç, œqualis , parj et AotÏç, squama : parce que , dans ce genre, la plupart des espèces ont les bractées presque toutes conformes, c'est-à-dii-e fertiles. ISOLEPIS A FEUILLES OBTUSES. Chalumeaux d'un pied environ , sillonnés, sans nœuds ni autres feuilles que celles de la base. Corymbe terminal ; rayons à courts pëdicelles, ocrés. 2 Spatlielles plus courtes, terminées, comme les feuilles, par une pointe très-obtuse, presque à trois angles. ISOLEPIS OBTUS iFOLius. Calami pédales, apice triquetri, sulcati, enodes, basi tantiim foHosi. Corymbus terminalis, radiis breviter pedicellatis , ocreatis. Spathellis 2 , brevioribus , ut et foliis apice subtriangulosis , obtusis. Scirpus Obtusifolius Vahl. Lam. Chama , Oware , dans le sable , sur le bord des eaux. Obs. Cette plante paraît être naturelle à l'Ancien et au Nouveau Monde. On en trouve dans les collections des diverses contrées où les voyageurs ont pénétré et que les Botanistes ont explorées. Pl. LXXXI. Expl. des fig. Fig. I. Plante de grandeur naturelle. PZ. LJ^XXI . z;^.^ IsoLEPis Obtusifolius 7^^.^ Rynchospora Aurea. \ 09 RYNCHOSP ORE. RYNCHOSPORJ. RrNCHOspoR^YkRL. ScHŒNi Sp. LiN. etc. Calamarim Lin. — Famille des SoucHETs [Cjperoïcles Juss.) — Cyperaceje Décatvd. R. Bsow. — Trian- DRIA MONOaYNIA LiN. Cv F ERE JE j/grOSt. Nob. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Chalumeaux orclinairement anguleux, garnis de nœuds et de feuilles, à gaines entières. Axe race'meux. Le rameau terminal et les axillaires en corymbes composés. Rayons ocres, soutenus par une spathe en forme de feuille. Epiets multifiores. Bractées squamif ormes , imbriquées de trois côtes ; les inférieures vides. Réceptacle denté. Stragule composé de 6 soies coriaces, subulées, épineuses; 3 extérieures et 3 intérieures. 3 Etamines. 1 Style à base prismatique, dure et persistante ; 1 stig- mates. Akène couronnée par la base du style. CARACTERES GENERICL Cal AMI plerumquè angulosi, nodosi, foliosi, vaginâ intégra. Axis racemosus. Racemi terminalis axillaresque corymbosi, compositi; radiis ocreatis. Spiculœ multiflorse. Bracteâe squamasformes , trifariàm imbricatse; inferiores vacu3e. Recep- taculum dentatum. Stragulum 6-partitum , setosum ; setis coriaceis, subulatis, retrorsiim aculeatis; 3 exterioribus, 3 interioribus. Stamina 3. Stylus basi prisma- ticus, induratus, persistens; stigmata 2. Akena basi styli coronata. ■ f RYNCHO SPORE comm une. Corymbe terminal plus composé que les axillaires, presque prolifère. Pédoncules glabres. Bec ou base du style de la longueur au moins de l'akène. RYNCHOSPORA aure a. Corymbo terminali, suprà decomposito, ferè prolifero, pedunculis glabris, rostello longitudine akenae, vel longiori. Rynchospora Aurea Wahl. Scirpus Corymbosus Lin. Sch RIA hllS. , etC. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Arbres élevés j écorce lisse ou épineuse. Périanthe (calice) d'une seule pièce, cam- panule, coriace; à 3 ou 5 lobes obtus, ou entier en forme de coupe. Périgone (corolle) de 5 pétales plus ou moins réunis à leur base. 5 Etamines, ou en nombre indéfini, réunies par la base en un seul paquet on en cinq faisceaux distincts. I Style ; stigmate capité , à 5 dents. Capsule cylindrique , ovale ou turbiuée , à 5 loges et à 5 valves. Graines nombreuses, enveloppées dans un duvet laineux, attachées à un réceptacle central à 5 angles. CARACTERES GENERICI. Arbores excelsae ; cortex lœvis aut spinosus. Perîanthium ( calix ) monophyllum , campanulatum , coriaceum , 3 aut 5-lobum aut integrum crateriforme. Perigonium (corolla) 5-partitum , plus minus basi connatum. Stamina 5, aut plura indefinita, basi coalita in urceolum sessUem integrum, aut in fasciculos quinque distinctes divisum. Stylus stigma capitatum , 5-dentatum. Capsula cylindrica, ovata vel turbinata, 5-locularis, 5 -val vis. Semina numerosa, lanata, receptaculo central! 5-gono affixa. î I 4^ BOMBAX DE Buowopozo. Arbre très-ëlevë , droit. Feuilles Përiantîie en forme de coupe, entier, bordé d'une zone à la marge, velu en dedans. Périgone d'un rouge très-foncë. BOMBAX BuoNOPOzENSE. Arbor procera, foliis Calice crateriformi, parvo, margine zonato , intiis villoso. CoroUa ruberrima. Obs. I. J'ai trouvé ce bel arbre dans les environs de Buonopozo, un des derniers établisse- mens du rôyaume d'OwARE, avant d'arriver au dései-t. Il était à peu de distance de FOmphal o- Carpum. Voy. tom. , Pl. V et VI. C'est un arbre très-élevé, dont je n'ai pas pu me procurer des feuilles. Les fleurs tombées couvraient un grand espace autour de son pied. Obs. II. Le ^enve Bombax parait susceptible d'êti^e divisé. La forme du périanthe, la différence et la disposition des étamines, leur nombre et leur arrangement, sont deux caractères assez saillans et qui distinguent les espèces entre elles. Déjà ScHRÉBEna remai^qué que le BoMBJX Pentandnim porte cinq étamines et une corolle à cinq pétales; que le périgone des BoMBAX Ceiba et Heptaphyllum est infundibuliforme, et les étamines en nombre indé- terminé. L'espèce ci-dessus se fait remarquer par son calice entier, court, en forme de coupe et zoné à sa marge; par son périgone presque à cinq pétales, et ses él aminés d'abord réunies à leur base, puis divisées en cinq paquets. Ces différences sont -elles suffisantes pour établir un genre? C'est ce que les Botanistes peuvent prendre en considération. Il y a dans l'Afrique plusieurs espèces de Bombax. Ces arbres s'élèvent à une très-grande hauteur, et parviennent à un très-gros diamètre en grosseur. C'est avec leurs tz'oncs que sont faites les pii'ogues d'une seule pièce. J'en ai vu d'assez grandes pour contenir soixante hommes et un pierrier à chaque extrémité. Pl.LXXXIII. Expl.desfig. Fig.I. «, Fleur fermée. 6, La même ouverte, c, Etamines et Pistil. UVAIRE? UFARIA? CoABVNATM LiN. — Fam. DES Anones [Anonœ) Adans. Juss. etc. — • Glyptospehmes Vent. — Polyandria POLYavNiyi Lin. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tige ligneuse. Përianthe (calice) tri-phylle. Folioles plus courtes que les pétales. Périgone (corolle) de 6 pétales^ 3 intérieurs et 3 extérieurs, plus longs que le l'L . Z XXXIII. I 43 périanthe. Etamines nombreuses ; filamens très- courts. Plusieurs ovaires rap- proche's, réunis en un seul , couvert de stigmates. Fruit CARACTERES GENERICl. Caulis lignosus. Perianthium (calix) triphyllum; foliola petalis breviora. Perigonium ( corolla ) , petala 6,3 exteriora , 3 interiora , perigonio longiora. Antherae nume- rosissimse, filamenta vix ulla. Ovaria concreta in unum, stigmatibus numerosis tectum. Fructus U VA IRE DE Chama. Folioles du périanthe coriaces. Périanthe à six pétales ligules. Feuilles alternes, entières, luisantes, petites, ovales. U VARIA Cham^. Foholis calicis coriaceis. Floribus 6-petahs , ligulatis. Foliis alternis, integris, parvis , ovatis, nitentibus. Obs. J'ai trouvé cet arbrisseau à Chama, sur les boi-ds du fleuve Santo-Iago. Pl. LXXXIIL Fig. IL INDIGOTIER. INDIGOFERA. In DIGO FERA luITH. InDIGO I S N . — P A P l Ll O N ACBM T O U R N E F. L I N. FaM. des légumineuses ^Z>^J*-5. JusS. DiADELPHIA DECAN- DRiA Lin. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tiges ligneuses ou herbacées. Périanthe (cahce) d'une seule pièce, à 5 dents. Péri- gone (corolle) papilionacé; étendard grand, ovale, renversé au sommet et sur les côtés; carène obtuse, ayant de chaque côté un éperon subulé. lo Étamines diadelphes (une seule détachée des neuf autres réunies en un seul paquet) ; i style, I stigmate simple. Légume long, linéaire, presque cylindrique, polysperme. 44 CARACTERES GEÎfERICI. Gaule lignoso aut lierbaceo. Perianthium ( calix ) monopliyllum , 5-dentatum; Perigonium (coroUa) papilionaceum ; vexillum oblongum, ovatum, apice etlate- ribus reflexum; carina obtusa , utrinquè subulato-calcarata. Stamina lo diadelphaj Stylus i j stigma i . Legumen oblongum , lineare , su]>cylindricum , polyspermum. INDIGOTIER A ONZE FEUILLES. FeuiUes pinnëes. Onze folioles oblongues, glabres , mucronëes au sommet ; stipules subulëes. Fleurs en épi , axillaires. Légumes anguleux , renversés, un peu velus. Tige herbacée , couchée à sa base. INDIGOFERA endecaphylla. Foliis pinnatis. Foliolis ii, oblongis, glabris, apice mucronatis; stipulis subulatis. Floribus spicatis, axiilaribus. Leguminibus angulosis, reflexis, villosis. Caule herbaceo , basi prostrato. Indigopera Endecaphylla Wild, Jacq. Ico. rar. tab. Syo. Royaumes d'OwARE et de Bénin. Très-commune. Obs. Il y a tout lieu de croire que c'est avec cette plante que les Nègres teignent le coton avec lequel ils font leurs pagnes. J'ignore le procédé qu'ils emploient pour en extraire les molé- cules colorantes. Pe. LXXXIF. I PASPALE. PAS PJ LU M. Paspalu M Lin. Juss. Paspalus Flugg. — Fam. des Graminées / uss. V^ENT., etc. Ordre IV, Classe XVIII. — Les Graminées Lestib. — Essay d'Agrost. P. 5. Triandria monog-yn ia\ji^. etc. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Chalumeau simple ou rameux. Epi simple ou composé. Locustes unilatérales. Pédicelles très-courts, disposés alternativement sur une, deux, trois ou plusieurs I>Z . ZXXXIF. INDIGOFERA ENDECAPHYLLA .W/^. 45 lignes de l'axe, membraneux. Glumes presque inégales, herbace'es; l'inférieure plus grande, concave , embrassant la base et les bords de la supérieure qui est comprimée. Paillettes dures , coriaces , persistantes et enveloppant la graine. Ecailles tronquées , presque échancrées. 3 Etamines. Ovaire oblong. Style bifide; stigmates divergens, aspergillif ormes. Cariopse globuleuse, non sillonnée. Om. Ce genre ne porte ordinairement que deux glumes apparentes, ou plutôt une glume et une fleurette avorte'e , comme dans le Panicum.I1 y a tout lieu de pre'sumer que la glume inférieure avorte ou tombe de très-bonne heure. Les affinite's que les Paspales ont avec les Panis rendent cette opinion très-probable. Aussi, dans une distribution me'thodique naturelle , ces deux genres doivent être rapproche's. On pourrait penser également que le caractère par- ticulier à ce genre serait de n'avoir qu'une glume ; mais cette organisation est trop opposée à celle de toutes les plantes de la famille , pour s'arrêter à une telle intei'prëtation. CARACTERES GENERICI. Calamus simplex aut ramosus. Spica simplex vel composita. Ijocustse brevissimae pedicellatae , i , 2,3, aut multiplici ordine, unilatérales. Glumae subaequales, her- bacese ; inferior major , concava , basim marginesque superioris complanatse amplectens. Squamse truncatae , subemarginatse. Stamina 3. Ovarium oblongum. Stylus bipartitus. Stigmata divergentia , aspergilliformia. Cariopsis globulosa haud sulcata. t\wWi\,\/X'wv\\/\rw\r%\/\.x\rk\\.'\i\yA\\M.\/\ PASPALE RORA. Glabre. Chalumeau rameux, coudé à la base ; gaines plus courtes que les entre-nceuds. Trois à cinq épiets droits, puis courbés, comme ailés à leur base. Locustes disposées sur deux ou trois rangées. Pédicelles simples. Glumes à cinq nervures. PASPALUM KORA. Glabrum. Calamus ramosus, basi plicatus. Vagina internodiis brevior. Spiculge 3 - 5 , duplici aut triplici ordine , alternjse ; pedicellis simplicibus. Glumge quinque-nerves. Obs. Les Botanistes savent combien il est difficile de distinguer entre elles les espèces de ce genre, de déterminer les véritables caractères spécifiques et ceux qui ne constituent que des variétés. L'espèce que nous publions a été confondue par M. Flugge. Ce savant Botaniste réunit sous une seule espèce trois plantes qui me paraissent très- différentes. Le nombre des nervures des glumes, les pédicelles non biflores , auxquels il n'a pas eu égard, ne sont pas des caractères variables. 12 / 46 PjsPALUM KoraWiLn.V^'KS. Paspalus Scrohiculatus Var.'^hV&G, Pl. LXXXF. Expl. des fig. Fig. i. a et b , Locustes fermées, vues de chaque côté, grossies, c, La même , ouverte, d, Écailles de la Lodicule. e , Portion du Rachis membraneux. PASPALE A LONGUES FLEURS. Cliaume rampant; chalumeaux droits , simples. Épiets géminés , rarement trois. Locustes sessiles, oHongues, disposées sur deux rangs. Feuilles distiques. Gaine et entre-nœuds très-courts, glabres. Ligule poilue. Limbe subulé. PASPALUM LONGiFLORUM. WiLD. Culuio repente ; calamis ascendentibus, sim- plicibus, erectis. Spiculis geminis, rarô ternis. Locustis sessilibus, oblongis, duplici ordine unilateralibus. Foliis distichis. Vaginis et internodiis brevibus, glabris. Ligula pilosa ; limbo subulato. Belicaraga ffort. Malah. XII , tàh. 47. Obs. Elle croîtàChama, à Oware, à Bénin et sur presque toute la côte d'Afrique, dans le sable , où son chaume s'allonge jusqu'à plusieurs mètres. Cette espèce , s'il était possible de la multiplier en Europe , pourrait tenir le premier rang parmi les plantes propres à semer dans le sable mouvant des landes, pour fertiliser le sol et favoriser les plantations qu'on pourrait y faire. Cette plante paraît être indubitablement le Paspalum Longiflorum'Wi-LT). Nous n'en dirons pas autant du Belicaraga de Rheede. La description et la figure qu'en a données cet auteur, sont trop imparfaites pour assurer rien de positif; mais il paraît très-probable que c'est la même espèce. Suivant ce Botaniste, les brames emploient cette plante dans plusieurs de leurs cérémonies religieuses. Ils s'en servent aussi en la mêlant avec l'huile de noix d'Inde {nucis indicée) pour apaiser les humeurs de la tête et des yeux , et pour adoucir les douleurs des gencives. Dans ce dernier cas, ils la mêlent avec une décoction de riz. Les habitans de Chama , d'OwARE et de Bénin n'en font aucun usage. Pl. LXXXF L Expl. des fig, Fig. s. Rhizome ou Chaume rampant, è;, Rameaux. Cj Épiets. PIy.LXXXV. ABJLGAAKDIA BARBATA. My.^VYCJŒUS POLYSTACHYOS. 47 ABILGAARDIE. ABILGAJRDIA. Abigaardia Vahl. R. Brow. C y péri Spec. Lin. etc. — Ciperem Nob. [les Oypérées). — Fam des Souchets. ( Oypéroides) Juss. — Cyperjceas Decand. R. Brow. — Triandria monogynia Lin. etc, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Port. Tige traçante, e'cailleuse. Plusieurs chalumeaux simples, sans nœuds ni articu- lations. Feuilles radicales, sëtace'es. Axe florifère en tête terminale, composée de un ou plusieurs épiets, garnis de deux ou plusieurs petites spathes. Caractères. Fleurettes distiques; inférieures avortées, i Bracte'e enferme d'e'caille. 3 Etamines. i Style LulLeuxà sa base , trigone ; 3 stigmates velus. Akène couronnée par la base persistante du style. CARACTERES GENERICL Ha BIT us. E rhizomate calami plures, simplices, enodes, basi tantiim foliosi. Folia setacea. Axis florifer capitatus. Duse aut plurimae spiculas, a-vel multi spathacese. Caractères. Flosculi distichè imbricati, i-bracteati; inferiores abortivi. Stamina 3. Stylus i , basi bulbosus , trigonus , cum ovario articulatus. Stigmata 3 , villosa. Akena basi persistente styli coronata. ABILGAARDIE barbue. Feuilles radicales sétacées. Chalumeaux anguleux, grêles, nus. Epiets terminaux. 3-5 Spathelles garnies à leur base de longs poils lanugineux. Bractée mucronée. Carène verte. ABILGAARDIA BARBATA. Foliis radicalibus , setaceis. Calamis angulosis, graci- hbus nudis; spiculis terminalibus. 3-5 Spathelhs basi pilosis, lanosis. Bracteis "tnucronatis. Carinâ viride. Obs. Royaume d'OwA RE, sur les bords du fleuve Formose. Pl. LXXXVI. Expl.desfig. Fig. a. Paillette des flem^ettes fertiles, h. Ovaire, Siyle, Étamines. c , Graiiae. 48 PYCRE. PYCREUS. Cyperus Lin. Juss. etc — Cyperoid^ Juss. Cyperace^ Décand. R. Brow> — Tri AN BRI A MONOGYNiA LiN. ctc. — Cypérée Nob. ^grostog. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Fleurettes terminales , plus souvent en corymbe , ou simple ou composé épiets distiques, multiflores, presque tous fertiles. Bractées en forme d'écaillés. 3 Etamines. Ovaire et Style simples. i Stigmates. Akène Biangulaire. CARACTERES GENERICI. Flosculi terminales , ssepiùs corymLosi ; corymbo simplici vel composito. Spiculae complanatse distichè vel trifariàm imbricatse ^ multiflorae ; flosculi ferè omnes fertiles : bractea squamseformis , navicularis. Stamina 3. Ovarium et Stylus simplicia. Stigmata 2. Akena nuda biangularis. PycrÉ a plusieurs Épis. Corymbe 4-6-pliylle, composé. Epiets nombreux , linéaires, rapprochés , plus courts que les folioles des corymbes. Pycreus polystachyos. Corymbo 4~6~phyUo ? composito. Spiculis numerosis, linearibus , confertis , corymbi foliolis brevioribus. Cyperus Fascicularis. Lam. TU. Tah. 58, 2. Desf. Atl. Cyperus Polystachios. Wahl. Obs. a Chama, dans les royaumes d'OwARE et de Bénin, sur le bord des eaux, dans le sable. Les individus que j'ai rapporte's de l'Afrique n'ont, comme l'a observé M. Brown, sur ceux * II est très-peu de plantes de la famille des Cypérées qui portent une ombelle parfaite; dans presque toutes, c'est un véritable corymbe. Les folioles qui , jusqu'à présent, ont été prises pour faire partie de l'involucre, sont alternes et placées à la base de chaque rayon du corymbe. De sorte qu'on peut établir en principe général qu'il y a autant de ces folioles que de rayons distincts. Celte loi présente très-peu d'exceptions. 49 de la Nouvelle-Hollande que deux stigmates ; mais je n'ai pas pu vérifier s'ils n'ont que deux étamines ; j'ai eru en voir trois. Chaque coiymbe partiel j chaque épiet , sont garnis à leui: l)ase de deux petites écailles. Pl. LXXXVI. Expl. des fig. Fig, 2. a, Fleurette entière, h, Étamines et Pistils, c , Rachis de chaque épiet. COMMELINE. COMMELINA. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. vol. i,pag.26et 64.) CARACTERES GENERICI. {Vid,yo\. i,pag. 26 et 64.) COMMELINE du bénin. Feuilles ovales-oblongues , scabres et serrulëes à leur marge -, fleurs petites , en panicules terminales. COMMELINA beniniensis. Foliis ovato-oHongis; marginibus scabriusculis, serrulatis ; floribus parvis , paniculatis , panicula terminalis. Obs. Dans une praixùe^ près la ville de Bénin. Cette espèce a quelques rapports avec la Commulina Paniculata de Wahl. Com- me lin a Tuherosa Forsk. ; mais elle diffère essentiellement en ce qu'elle est glabre dans toutes ses parties. Sa panicule est très -serrée, très-rameuse; les rameaux épars ; les pédicelles alternes. Ses feuilles ont de huit à neuf nervures de chaque côté de la nervure principale , en tout dix-sept à dix-neuf. Elles sont supportées par une gaine large mais courte , et formant tout au plus un cinquième ou un sixième de la feuille eî garnie de poils roides à son orifice. , Pl. LXXXFII. Expl. des fig. Fig. a, Fleur grossie. i3 5o NÉNUFAR. NYMPHEA. Nymphma Lin. Juss. etc. Ambel^ Hort. Mal. II , Tah. XXVI. — Fam. des Mo RÊNES [Hjdrocharides) Juss. — Htdrocharide^ Y^m, Class. XVII. Les Pavots 29 Fam. Lestib. — Polyandria monogynia Lin. etc. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Périgone polypliylle, 4 ou 5 folioles extérieures verdâtres ( calix Lin. ) j les inte- ideures , colorées ou Blanches , pëtaloïdes (petala Lin.). Etamines nombreuses , rangées par étages autour et sur l'ovaire. Filamens extérieurs larges, presque pëtalif ormes. Ovaire globuleux. Point de style. Stigmate sessile, peltë, radie. Baie sèche, ovale , multiloculaire ^ polysperme. Graines attachées aux cloisons. CARACTERES GENERIGL Perigonium polyphyllum , foHoHs 4-5 exteriorihus viridihus (calix Ijin.) , interio- ribus coloratis aut albis, petaloïdeis (petala Lin. ). Stamina numerosa, multiplici ordine germen cingentia , nonnullis epigynis. Filamentis exteriorihus , subpeta- loideis. Germen globosum. Stylus o., Stigma sessile, peltatum^ radiatum. Bacca sicca, ovata, multilocularis, polysperma. Semina dissepimento affixa. NÉNUFAR LOTUS. Feuilles presque rondes , cordif ormes , très-glabres et luisantes , ponctuées en dessus, chargées d'aréoles velues en dessous, crénelées et dentées à la marge. Fleurs blanches. NYMPH-^EA LOTUS. Foliis subrotundis , cordatis , suprà glaberrimis , nitidis, subtùs areolatis , villosis , margine crenato-dentatis. Floribus albis. Obs. Dans les eaux de l'intérieur du royaume d'OwARE, Une grande et importante question s'est élevée depuis quelque temps , pour savoir si ce genre appartient à la famille des Monocotylédones, ou s'il doit être rangé parmi les Dicotylé- donesy MM. de Jussieu, Corréa et Richard, ont, chacun de leur côté, fait des recherches et des observations curieuses , qui ne décident pas la question pour tous les Botanistes. I^L. LXXXW/I. 5i LesNyMPH^EA et les Nelumbo paraissent avoir un périanthe et un pe'rigyne bien prononce's. Les folioles du premier sont évidemment une continuité de l'épiderme ; au contraire j, les nombreuses divisions du second ont une insertion plus intérieure qui ne peut les faire con- fondre avec le véritable périanthe. Cette remarque peut donner lieu à une autre question : les divisions du périgone , dira-t-on ; ne sont-elles pas plutôt des étamines avortées ? La forme des étamines extérieures (Jig. a ), dont le filet est élargi et presque pétaloïde , semble favoriser cette opinion. Mais elle n'est plus admissible lorsqu'on lui compare la forme lancéolée des pétales et leurs nervures , dont les fîlamens des étamines sont entièrement privés. L'insertion des étamines sur l'ovaire , qui cependant n'est point infère , est une autre sin- gularité qu'offrent ces sortes de plantes, et qui justifie la formation d'une nouvelle famille projetée par M. de Jussieu, et dans laquelle entrera peut-être le genre Lemna, qui se distingue par le même caractère. ( F^oj. mon Mémoire sur les Lemna, Joui-n. de Phys. , févr. 1816. ) Pl. LXXXJ^II I. Expl. des fig. Fig. a , Etamines extérieures, h, Pétales, c, Fruit. QUAMOCLIT. IPOM^A. - IpoMMA Lin. Juss. etc. — Fam. des Liserons [Corn^olmlacece] Juss. Vent. R. Bropjt. — Les Infundibulées Lest, — Pentandria monogynia Lin , etc. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Périanthe quinquëfide. Périgone campanule ou infundibuliforme. Limbe plissé, quinquéfide ou à 5 dents. Etamines 5. Style simple. Stigmate capité. Capsule bi ou triloculaire , 2-4 sperme. Graines presque osseuses , attachées à une cloison centrale. Plantes volubiles ou droites, lactescentes. Feuilles lobées ou pinnatifides. Pédoncules axillaires ou terminaux , unis ou multiflores. CARACTERES GENERICL Perianthium quinquefidum. Perigonium campanulatum aut infundibuliforme. Limbo plicato 5-fido , vel 5-dentato. Stamina 5. Stylus simplex. Stigma capitatum. Capsula 2 vel 3-locularis ; 2-4-sperma. Semina subossea , dissepimento centrali affixa. 52 Plantje volubiles , seu erectse 5 lactescentes. Folia lobata seu pînnatifida. Pedun- culi axillares aut terminales, I vel multiflori. ' QUAMOCLIT iNYOLTJCRÉ. Pubescent. Tige yolubile. Feuilles en cœur, entières , pétiolées , lobes arrondis. Pédoncules axillaires , multiflores. Feuilles supérieures connées, en forme d'involucre. IPOM^A INVOLUCRATA. Pubcsceus. Gaule volubili; foliis cordatis, integris , pe- tiolatis , lobis rotundatis ^ pedunculis axillaribus, multifloris , foliis extimis comiatis, involucriformibus. Obs. Royaume d'OwARE. Pl. LXXXIX. INGA. iNGj. Inga Wilî). — ' MiMOSJE Spec. Lin. Juss. etc. — Fam. des Légumineuses JUSS. VENT.,elC. POLYGAMIA MON(ECIAhm.'YSlU).—MoNADELPHIA POLYANDRIA PeRS. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Polygame. Périanthe à cinq dents. Périgone tubulé , quinquéfide. Etamines nom- breuses , monadelphes. Fleurs hermaphrodites. Ovaire oblong. Style simple. Stigmate aigu. Légume uniloculaire , polysperme. Graines enveloppées dans une pulpe ou arille. Réceptacle paléacé. Des fleurs mâles entremêlées avec les hermaphrodites. CARACTERES GENERICL Polygama. Perianthium 5-dentatum. Perigoniurh tubulosum, 5-dentatum. Stamina numerosa, monadelpha; flores hermaphroditi. Germen oblongum. Stylus simplex. Stigma acutum. Legumen i-loculare , polyspermum. Semina pulpâ vel arillâ inyoluta. Receptaculum paleaceum. Floribus masculis cum hermaphroditis mixtis. ^Wt WX W\.W\\ Wl WWVWiW.XViJWXW^VW \ PL . L XXXIX . IVOMMA INVOLUCRATA / 53 ' INGA BiGLOBULEUSE. ArLre d'une moyenne élévation, rameux ; feuilles bipinnées, alternes ; folioles petites , presque linéaires , obtuses , glabres , nombreuses , le plus souvent opposées. Épi didyme , biglobuleux. INGA BiGLOBOSA TViLLD. (AcAciA Jacq.) Arbor mediocris, ramosa; foliis bipin- natis , alternis ; foliolis parvis , sublinearibus , obtusis , glabris , numerosissimis , sœpiiis oppositis. Spica didyma , biglobosa. Royaume d'OwARE , sur le bord des rivières , dans l'intérieur du "pays. Pl. XC. Expl. desJig.Fig. i,a, Fleur mâle complète, b , Paquet d'étamines. c , Réceptacle et les paillettes qui séparent chaque fleur, d, Paillette détachée. Obs. Le bois de cet arbre, comme celui de plusieurs autres de la même contrée , répand une odeur d'ail très-forte, et même fétide , lorsqu'on le casse. L'épi, lorsqu'il est couvert de ses fleurs , paraît biglobuleux ; mais le réceptacle est simple et en forme de massue. > Quoique M. Jacquin donne cette plante comme venant de la Martinique , je doute de ce fait. Il convient lui-même ne l'avoir pas vue. Je présume qu'elle a été importée dans cette île, comme à Saint-Domingue, où je l'ai retrouvée cultivée dans un jardin d'amateur, où elle prospérait ; maïs, Venue dii Sénégal, où , au rapport des nègres sénégalais , elle se nomme Néty. Je ne doute pas qu'elle ne finisse par se naturaliser dans cette île. Suivant M. Jacquin , les fleurs de cet arbre , trempées dans l'esprit-de-vin , donnent une couleur rouge. Je n'ai pas appris que les nègres , soit en Afrique , soit à Saint-Domingue , en fassent aucun usage pour la teinture. ASPIDE. ASPIDIUM. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. ( Fbj. vol. i, pag. 33.) CARACTERES GENERICL {Vid. vol. i, pag. 33.) ASPIDE RAMEUSE. Rhizome rameux, rameaux rampans hors de terre; feuilles alternes; folioles très-brièvement pétiolées, distiques, pinnées, avec une im- paire, entières, arrondies au sommet, auriculées à leur base supérieure ; l'impaire terminale lancéolée , peu ou point auriculée , sinuée ou obtusément dentée. 14 r 54 ÀSPIDIUMi RA-MOSUM. Rhizoma ramosum , ramis repentibus j foliis alterûis j foliolis brevissimè petiolatis , distichis , impari-pinnatis , integris, apice rotun- datis , basi sursiim auriculatis j impari terminali lanceolato , vix aut nuUo modo auriculato , margioibus sinuatis aut obtiisè dentatis. Royaume cI'Oware , près le village de Buonopozo. Pl. XCI. Expl. des fig. Fig. i . Aspide rameuse. Obs. I. Le défaut de fructification laisse quelque doute sur le véritable gem^e de cette plante ; mais les nervures latérales qui ne se prolongent pas jusqu'aux bords et sont terminées par de petits renflemens où doivent paraître la fructification , son port , etc. , me paraissent en cons- tituer un AsPiDE plutôt qu'un Polypode. Cette espèce a un caractère particulier, dont je ne connais que peu d'exemples. Son rhizome est rameux ; mais ses rameaux sortent de terre et rampent à la surface , ou s'attachent aux corps qui les avoisinent : d'où lui vient son nom spécifique. Obs. II. On trouve sur ces rameaux trois plantes différentes, non parasites. 1°. Fig. 2. Une Jongermanne très-petite, à feuilles distiques, alternes, et presque rondes * Elle a beaucoup de rapport avec la Jungermannia Prostrata de Swartz ; mais je la Crois différente. 2°. Fig. 5. Une mousse qui paraît appartenir au genre Leskea. Je ne l'ai pas trouvée décrite dans Hedwig , ni dans les ouvrages de MM, Swartz , Bridel et SchwjEGrichen. On peut la désigner sous le nom de Leskea Integra. Ses feuilles sont lancéolées , très-peu aiguës, distiques, alternes et privées de nervure. 3°. Fig. 4. Une autre mousse, que je crois appartenir au genre Hypnum , et qu'on peut nommer H. ? Nervosum. Ses feuilles sont éparses , très-rapprochées , garnies d'une forte nervure , et très-amincies au sommet , comme si elles étaient terminées par une longue soie. Je ne l'ai pas reconnue parmi les mousses décrites dans les auteurs. Obs. III. Le rhizome et les rameaux de l'AspmE Rameux , paraissent avoir une organisa- tion intérieure toute particulière. Les faisceaux de fibres sont partagés par une séparation semblable au dissépiment d'un fruit biloculaire , ainsi qu'on peut le voir en a , b , c. Ffj. 1 . ASPIDIUM I\z\MOSITM.7^;;/. 2. JUNGERMANNIA . $)| Fù/. 3. I. E SKE A . . . Fu/. 4- H YPN UM PASPALE. PASPALUM. Paspalvm Lin , etc. Paspalus Flugg — Triandrie monogynie Lm. — Fam. des Graminées ^o^iv^j-. Jvss. etc. — Agrostographie •S'ca^'t/z. Gaud. Nob- CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. ( ^oj. vol. 2,pag. 44.) CARACTERES GENERICL (ra.vol. 2, pag. 44.) PASPALE VAGINÉ. Glabre. Chalumeaux droits , rameux. Deux épiets alternes , rapprochés et comme géminés ; l'inférieur garni à sa base de deux petites folioles en forme de stipules. Ligule courte, membraneuse, presque tronquée et peu fimbriée. PASPALUM VAGiNATUM. Gkbrum. Calamis erectis, ramosis; spiculis 2 alternis, approximatis , subgeminis, inferiore bistipulaceo. Ligulâ brevi, membranaceâ) subtruncatâ , subfimbriatâ. Pjsp. P^aginatum Sw. Willd. Flugg. Royaume d'OwARE ; les bois. Pl. XCII. Expl. desfig. Fig. i , a. Portion grossie de la feuille avec sa ligule. PASPALE CILIÉ. Chalumeaux droits , simples ? Deux épiets divergens, filiformes, un peu alternes , très-rapprochés à leur base et presque géminés. Glumes gar- nies de soies à leur marge. Ligule courte , ciliée. PASPALUM ciLiATUM. Calamis erectis, simplicibus? Spiculis 2 divergentibus , subalternis , basi approximatis , ferè geminis. Glumis margine sericeis. Ligulâ brevi , ciliatâ. 56 Paspalum Ciliatum Lam. . Conjugatum Berg. Sw. Willd. Flugg. Les royaumes d'OwARE et de Bénin ; Chama , dans les bois. Obs. D'après la règle que je me suis faite de conserver aux plantes les noms qui leur ont été donnés le plus anciennement , je devrais , avec Berg. Sw. etc. , nommer celle-ci Conjugatum ; mais ce nom spécifique convient à un trop grand nombre d'espèces. Ce n'est pas que celui donné par M. Lamarck soit parfaitement convenable, puisque d'autres espèces ont aussi le même caractère; mais il eût été aussi inconvenant que difficile de créer un nouveau nom. ANÉILÈME. JNEILEMJ. AwEiLEMA ROB. BrOW. — CoMMELlNM SpeC. LiN. GtC. — TrIANDRIE OU HeXANDRIE MONOGYNIE Lljy. — FaM. DES JoNCS JuSS. — FaM. DES GoMMELINES KoB. BrOPF' • CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. PÉRiANTHE à trois divîsions égales , persistantes ; périgone à trois divisions colorées , - pétaloïdes, caduques; six étamines ; anthères dissemblables , trois ou quatre biloculaires , deux ou trois uniloculaires , ou presque privées de pollen ; ovaire oligosperme ; un style ; un stigmate simple ; capsule triloculaire , trivalve ; point d'involucre. CARACTERES GENERICL Perianthium 3-partitum , laciniis œqualibus persistentibus ; perigonium 3-peta- lum ; petalis coloratis, deciduis ; stamina 6; antherae dissimiles, 3 seu 4 bilocula- res , fertiles , 2 seu 3 uniloculares, vix polliniferae ; ovarium oligospermum ; stylus i ; stigma I ; capsula 3-locularis , 3-valvis ; involucrum nuUum. ANÉILÈME d' AFRIQUE. Tige ascendante; panicule pauciflore ; feuilles lancéolées , ovales, amincies et très-aiguës à l'extrémité; gaine courte, mais large, cou- verte de poils simples, articulés comme les Chantrausies. I FL. Kcni. Jï^. ^. AnEILEMA AîRICAN A.i^. 2.ELYTIlAiaA MAR&INATA.^î^. 3. JimOETUMANNlAELAVICANS ? Fi^. 4. ÏL3^".LIACUM MEL ANUHUM, Fû^.à.H L E UC O CERTJM . * 57 ANEILEMA africana. Caule ascendente ; panicula pauciflorâ ; foliis ovato-Ian- ? ceolatis , apice attenuatis , acutissimis ; vaginâ Lrevi , sed latâ , pilosâ -, pilis simplicibus , rigidis , ut Chantr ausi^e ai ticulatis. Royaumes d'OwARE et de Bénin ; à Chama et à Roto. Pl. XCIII. Expl. des fig. Fig. i , a , Fleur de'tache'e , grossie, b , Poils qui garnis- sent l'ouverture delà gaîne, grossis. Obs. I. Cette espèce parait se rapprocher des Comm^lina Umbrosa et Paniculata Vahl : mais je la crois différente ; la base atténuée des feuilles est garnie de poils semblables à ceux de l'orifice de la gaine. On en voit quelques-uns , mais tous disséminés à la surface supérieure , aux environs de la côte pi-incipale. Obs.W. On remarque à la surface supérieure des feuilles trois Phytopolites savoir : {Jig. 3), la JuNGERMANNij Flavicuns ? Sw. : (Jig.^-) ; un genre nouveau, qui parait être de la famille des Lichens , Hmlijcum Melanurum, dont les caractères sont une expansion foliacée , mince , lobée d'un vert glauque ; fructification subulée , noire : {fig. 5) , Hmlia- CUM Leucocerum expansion semblable à celle de l'espèce précédente ; fructification subulée , blanche. ELYTRAIRE. ELYTRJRIA. Elytraria Mich. Vahl. etc. — Jvsticim Spec. Lin. — Tvbiflor^ Spec. Gmel.— ■ DiANDRIE MONOGYNIE LlIV, — Fam. DES AcANTHACEES JuSS, RoB. BrOW. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. PÉRiANTHE à quatre ou cinq divisions coriaces , inégales -, l'intérieure plus large , renflée au centre , souvent fendue au sommet , entourée par trois bractées , dont l'extérieure très-ample, embrassant toute la fleur, et deux latérales, étroites et linéaires. Périgone monopétale , infundibuliforme ; tube court; limbe presque bilabië, à cinq divisions. Quatre étamines, dont deux stériles. Ovaire oblongj style capillaire ; un stigmate. Capsule biloculaire , bivalve ; valves semiseptifères vers le milieu ; graines presque lenticulaires , attachées à la base du dissépiment. * On pourra consulter le Mémoire que je me propose de lire incessamment à l'Académie des Sciences , sur ce sujet. ** Voy. ibidem. i5 58 CARACTERES GENERICI. Perianthi um 4-5 partitum, coriaceumj laciniae inaequales ; laciniâ interiore latiore, medio crasso-inflatâ, ssepè apice bidentalo-fissâ : bractese 3 ; exterior ampla , florem cingens; latérales aDgustae^ lineares. Perigonium i-petalum, infundibuliforme ; tubus brevis , limbus sul^bilabiatus , 5-fidus. Stamina 4 > 2 sterilia. Ovarium oblongum. Stylus capillaris ; stigma i . Capsula 2-locularis , a-valyis ; valyis medio semiseptiferis. Semina sublenticularia ad basim dissepimenti adnexa. ÉLYTRAIRE marginÉe. Écailles de la hampe et des fleurs ovales, entières, ci- liées et membraneuses à la marge ; feuilles entières , glabres , obtuses , amincies en pétioles à la base. Périanthe à cinq divisions. ELYTRARIA MARGiNATA. Squammis scapi floriumque ovatis, integerrimis , mar- gine membranaceo-ciliatis ; foliis integris , glabris , obtusis , basi in petiolum attenuatis. Perianthium 5-partitum, ^ Elytraria Marginata Vahl. Royaumes d'OwARE et de Bénin. Pl. XCIII. Expl. des fig. Fig. 7.. a , Bracte'e extérieure qui enveloppe toute la fleur. h h y Bractées latérales, c , Cinq divisions inégales du périanthe. d , Division intérieure plus large, renflée au centre, e , Capsule, f, La même , ouverte. Obs. I. Michaux ayant établi ce genre sur la seule espèce des Etats-Unis d'Amérique ( Eljtraria virgata), ne lui a donné pour caractère que quatre divisions au périanthe ; cette espèce n'a en effet que ce nombre. Vahl déciit cinq espèces Ôl^Elytraria. U attribue aux quatre premières le même nombre de divisions au périanthe ; il se tait à cet égard dans la description qu'il donne de la cinquième , qui parait être la même que celle décrite ci-dessus ; et cependant il donne pour caractère générique à toutes les espèces cinq divisions au pé- rianthe. Il était d'autant plus nécessaire de réformer ce caractère fautif , adopté par WiL- DENOW , et par M. Jaume-Saint-Hilaire , dans son exposition des familles naturelles , que Wahl s'est trompé dans sa description àe Y Elytraria Crenata {Justicia Acaulis Lin.). Cette ' espèce a cinq divisions au calice , et non pas seulement quatre , comme il le pré- tend. Des cinq espèces décrites par Wahl, je n'ai eu occasion d'en examiner que trois: les, El. Crenata, Marginata et Firgata. Les deux premières ont très-certainement le périanthe à cinq divisions, et la troisième, quatre seulement. Michaux et Vahl ne disent rien non plus de la division intérieure de cet organe, une fois plus large que les autres, e'paisse et comme renfle'e au centre, caractère commun aux trois espèces ci-dessus, et que j'ai lieu de soupçonner devoir l'être aux deux autres qui me sont inconnues. Obs. II. Le nom spe'cifîque donné par Vahl à VEl. Marginata est très-mal choisi. Les El. Crenata eiF'irgata ont, comme la première , les écailles bractéiformes membraneuses et ciliées à la marge. Mais il y aurait peut-être plus d'inconvénient à changer ce mot une fois adopté, que de lui en donner un autre , quoique plus convenable. Cette espèce se distingue principa- lement par ses feuilles entières , presque en spatule , et amincies à leur base en forme de pétiole. «*«*VVV%VllV»l(VV*VVW(VV\M*VVl/»»l»aVV»^^ BASILIC. OCYMUM. OcFMUMhm. etCi — DiDYNAMIE GYMNOSPERMIE Lm. etC. — FaM. DES LABIEES Juss. HoBé BRom CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. PÉRiANTfeÈ et périgOnê à deux lèvres , diversement divisées oii lobées ; tube du périgone court. Quatre étamines didynames , inclinées ; les deux plus courtes munies d'un appendice à leur base. Un style ; stigmate bifide. CARACTERES GENERICL Perianthium et perigonium labiata , labiis varié divisis aut lobatis ; perigonii tubus brevîs. Stamina 4 didynama, inclinata, quorum i breviora basi processum emit- tentia. Stylus i ; stigma bifidum. BASILIC A SEPT DENTS. Tige droite , rameuse. Feuilles pétiolées , ovales , créne- lées. Lèvre inférieure du périanthe à cinq divisions ; la supérieure bifide au sommet. Lèvre inférieure du périgone à trois dents ; la supérieure à deux lobes, OCYMUM HEPTODOJV. Caule erecto , ramoso. Foliis petiolatis , ovatis , crenatis. Perianthii labio inferiore 5-fido , super iore bidenlato. Perigonii labio inferiore-3 j superiore 2-lobato. 6o Royaume de Bénin. Pl. XCIV. Expl. des Jig. Fig. a, Périanthe. b, Pe'rigone. c. Une des deux plus courtes étamines. Pe'rianthe vu de face et ouvert lors de la maturité des graines, e , Graine séparée j le tout grossi. Obs. Le périanthe et le périgone de cette espèce ne sont nullement conformes aux carac- tères assignés à ce genre par les auteurs ; mais l'appendice dont sont munies à leur base les deux courtes étamines , ne permet pas de l'en séparer. Pensant , avec Linné , Schkeber , et autres , que le caractère essentiel de ce genre consiste dans l'appendice dont sont munies les deux courtes étamines , Essentialis character consistit in jilamentorum duorum processu rejlexo , j'ai donc dû réformer les caractères généiiques , quant à ce qui regarde les divi- sions du périanthe et du périgone. BASILIC? A UN SEUL ÉPI. Tige simple , velue , à un seul épi ; feuilles presque rondes , obtuses , dentées. Lèvre inférieure du périanthe à trois divisions ; la supérieure entière, à trois ou cinq petites épines. Périgone Graines spliériques , très-finement raboteuses. OCYMUM ? MONOSTACHYUM. Caulc simplici , villoso, monostachyo ^ foliis sub- rotundis obtusis , dentatis. Perianthii labio inferiore trifido , superiore intègre sub tri aut quinque spinoso. Perigonio Seminibus spliœricis , tenuis- simè scabrîs. Royaume de Bénin. Pl. XCV. Expl. des fig. Fig. i. a , Périanthe entier. Z> , Le même ouvert, c. Graine; le tout grossi. Obs. Les fleurs du seul individu que j'ai rapporté étant mal conservées , je n'ai pu m'assurer du véritable genre de cette plante , que je place parmi les Basilics , en ayant seulement égard à son port. La lèvre supérieure du périanthe , terminée par trois ou cinq petites pointes , qui ne sont que la saillie des nervures , et s'inclinent pour fermer l'orifice après, la chute du périgone , semblerait la rapprocher des Scutellaires , si la lèvre inférieure trifîde ne l'éloi- gnait de ce genre. Il est à remarquer que cette espèce est piivée de l'appendice aux étamines qui, comme nous l'avons dit ci-dessus , caractérise essentiellement ce genre. :pi.,. xciv. 6i «www vww\ vwi(wwvvvwwwiiwwwwwvtwvwwwwvwvw\wwwwwvvwwvwvwvwv>mi\i«^ Ï'LATOSTOME. PL^TosTOMj*. DiDYNAMIE GYMNOSPERMIE LlIY. etC. — FaM. DES LabIÉeS J'uSS' RoB. BrOIT. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Périanthe d'une seule pièce, tuLulé , à deux lèvres entières , bouche et fermé après la floraison par la lèvre inférieure. Périgone à deux lèvres , la supé- rieure pres(jue entière ; l'inférieure à trois divisions ; les deux latérales larges , obtuses j l'intermédiaire liguliforme , échancrée ; ouverture du Périgone large , très-ouverte. Quatre étamines didynames ; filamens larges, aplatis. Un style; stigmate bifide. CARACTERES GENERIGI. Perianthium monophyllum ^ labiatum , labiis integris , post florescentiam labio inferiore clausum. Perigonium labiatum ; labio superiore subintegro ; infe- riore trifido , lobis lateralibus latis, obtusissimis , intermedio liguliformi , bifido; ore Perigonii lato , apertissimo. Stamina 4 didynama ; filamentis latis , com- pressis. Stylus i j stigma bifidum. PLATOSTOME d'afrique. Tige rameuse. Feuilles ovales, dentées, serretées. Périanthe velu , plus court que le Périgone. PLATOSTOMA africanum. Gaule ramoso. Foliis ovatis , dentato-serratis. Pe- rianthio villoso, Perigonio breviore. Royaume de Bénin. PL XCV. Expl desfig. Fig. i. a, Fleur entière, h, La même, vue de face, c, Une étamine détachée, d , Périanthe ouvert après la chute du Périgone. e , Le même , commen- çant à se fermer, f ^ Graine j le tout grossi. (i) De 'Kkcf.x-oc-, latus ; ço|ji«, os. i6 Obs. Ce genre se rapproche des Scutellaria , des Cryphij et des Prostjwtherj , par le Périanthe ; mais il diffère de tous trois par le Périgone et le filament des e'tamines , et du dernier encore par les anthères , qui sont simples. HÉLIOTROPE. HELIOTROPIUM. Heliotropium Lin , etc. — Pentandrie monogynie Lus: etc. — Fam. des Boeraginées Rob. BrotT' Juss. etc. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. ' Périanthe à cinq parties , persistant , Perigone d'une seule pièce , hypocrate'ri- forme; orifice nu; limbe quinquefide , divisions plissëes, simples ou dentées, étamines renfermées dans le tube j un style court ; stigmate pelté ou en massue, presque conique. CARACTERES GENERICI. - * Perianthium 5-partitum , persistens ; Perîgonium hypocrateriforme ; fauce nudâ, limbo 5-fido , sinubus plicatis , simplicibus vel dentatis. Stamina 5 inclusa; Stylus I breyis ; stigma peltatum, vel clavatum , yel conicum. HÉLIOTROPE ANisoPHYLLE. Tige herbacée, rameuse , peu velue j feuilles pé- tiolées , lancéolées, ovales, glabres, presque entières, opposées et alternes, ^ inégales à leur base ; épis solitaires , terminaux et axillaires } fleurs blanches. HELIOTROPIUM anisophyllum. Caule herbaceo , ramoso , vix villoso ; foliis petiolatis , ovato-lanceolatis , glabris , subintegris, oppositis alternisque, basi inae- qualibus j spicîs solitariis , terminalibus axillaribusque ; floribus albis. « Royaume d'OwARE. Pl. XCVI. Expl. des fig. Fig. a , Fleur, h , Gràines et pistil grossis. PL. XCVI . Pl.. xcvir. F/ SOUCHET A CHAUME ÉPAIS. Epiets Dombreux , comprimés, sessiles , disposes en' tête , et composés de soixante à quatre-vingts fleurettes ; corymbe presqu'en om- belle , à cinq folioles inégales ; chaume presque rond , gros et épais , droit , garni de feuilles à la base. CYPERUS CRASsiPESi Spiculis numerosis , compressis , sessilibus , in capitulum congestis , 60-80 floris ; corymbo subumbellato , pentaphyllo , foliolis inaequa- libus culmo subtereti, crasso , recto , basi folioso. A Chama , Koto , royaumes d'OwARE et de Bénin. Pl. XCVII , Expl. des Fig. Fig. a. Épiets séparés, b. Axe de l'épietpourfaire voir que les fleurettes sont distiques. SOUCHET DU NIL. Épiets linéaires, comprimés, courts, composés de douze à quinze fleurettes en corymbe ; corymbes composés, universels et partiels garnis de bractées très-courtes; rayons inégaux, ochrés; chaume articulé, sans feuilles, CYPERUS NiLOTicus.. TVarl. Spiculis linearibus , compressis, brevibus, i2-i5- floris , corymbosis ; corymbis compositis , universalibus partialibusque bracteatis , bracteis brevissimis; radiis inaequalibus , ochreatis ; culmo articulato, aphyllo. Mêmes contrées que le précédent , lieux humides et bas. ' , 64 Pl. XCVII. Expl. des fig. Fig. 2. a. Base du chaume grossie, Axe de l'épiet^ pour faire voir les dispositions des fleurettes. Obs. Cette espèce, que j'ai sépare'e avec Vahl du Ctperus Articulatus , en diffère essen- tiellement par deux caractères ; i°. les corymbes universels et partiels sont tous garnis de deux folioles au moins ; les e'piets ne sont compose's que de douze à quinze fleurettes. Ceux du SoucHET articulé en ont au moins le double. Ces deux espèces ne portent point de feuilles proprement dites , mais seulement à leur base deux ou trois gaines arrondies au sommet. PHILOXÈPlE. PHILOXERUS.* P HiLoxERus V*.o^. Brow. — Caraxeron Vaill. — Illecebri Spec. Lin. —. Ama- RANTui Spec. Sloan. — Parexis Marg. Bras. Caaoponga Pis. Bras. GoMPHRMN/E Spec. Sw. Vahl. Lin. Wild. — Pentandrie-Dtgynie Lm . — FaM. des AmARANTHACÉeS JvSS. RoB. BrOJT. InFONDIBULÉeS X^:j'J'/B . CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. PÉRiGONE à cinq folioles , garni de trois bractées përianthiales ; cinq étamines réunies à leur base en un godet plus court que l'ovaire ; anthères uniloculaires ; un style court, deux stigmates; péricarpe en forme d'utricule , monosperme ne s'ouvrantpas. CARACTERES GENERICL Perigonium 5-partitum , tribracteatum , bracteis perianthium œmulantibus ; sta- mina 5 basi connata in cyathulam edentulam , ovario brevioreni; antherge i-lo- culares j stylus i brevis ; stigmata 2 ; pericarpium utriculatum i-spermum , evalve. PHILOXÈRE vERMicuLAiRE. Tige rameuse , rampante ; feuilles opposées , sessiles , allongées , charnues , entières, amincies à leur base; épis oval-oblongs , solitaires , pédoncules. * De çDvoç amicus j £>îp6ç , ariclus , siccus, parce que ces sortes de plantes se plaisent dans les lieux sablonneux et arides. PL. XCVIJI. 65 PHILOXERUS vERMicuLARis. Caule ramoso j foliis oppositis , sessilibus , elon- gatis , carnosis, integris , Lasi attenuatis ; spicis oyato-oMongis, solitariis, pe- dunculatis. GoMPHTLEWA Vermicularis Willd. Dans le sable , sur le bord de la mer^ le long de la côte occidentale de l'Afrique. Pl. XCVIII. Expl. des Jig. Fig. i. a, Pe'rigone et ses bractées périanthiales. Fleur dépourvue de ses bracte'es. c , Étamines et fruit. — Fig. 2. Variété dont les tiges sont plus grosses, les feuilles plus longues et plus épaisses. Les espèces de ce genre et du genre suivant sont sujettes à varier avec le sol plus ou moins aride et plus ou moins humecté. ALTERNANTHERE. JLTERNJNTHERA. Alternanthera^ o^s%.. RoB. Brow. — Illecebri Spec. Lin. Willd Gom- PHRMWM spec. Lin. — Coluppa Hort. Mal. — Olus Squllarum Rumph. — Pentandrie monogynie Lm. — Fam. des Amaranthacées Juss. Hos. Brow. — MONOCLINIES LeSTIB. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Périanthe 0 ; përigone à cinq parties ; cinq étamines réunies à la base en godet plus court que l'ovaire , simple ou muni de dents très- courtes ; deux fîla- mens souvent stériles ; anthères uniloculaires , ovales ; style très-court ; stigmate capité ; péricarpe en forme d'utricule , comprimé , ne s'ouvrant pas , presque réniforme , i -sperme. CARACTERES GENERICL Perianthium o ; perigouium 5-partitum ; stamina 5 , basi connata in cyathulum , ovario breviorem , cum vel absque dentibus brevioribus ; filamentis 2 ssepè castra- tis ', antherae i-loculares, ovatae ^-stylus brevissimus; stigma capitatum; pericar- pium utiiculiforme , compressum , evalve , obreniforme , i-spermum. ALTERNANTHERE ficoïde. Tige rameuse , rampante , glabre ; feuilles lancéo- 17 66 lëes , ovales , charnues , irrégolîèrement dentées , amincies en forme de pétiole à la Base ; ëpis en tête , axillaires , sessiles. ALTERNAWTHERA ficoÏdes. Caule ramoso , repente, glabro ; foliis ovato-lan- ceolatis, carnosis, irregulariter dentatis , basi in petiolum attenuatis j spicis capi- talis , axillaribus, sessiliLus. Mêmes lieux que le genre préce'dent. Pl. XCIX. Expl. desfig. Fig.ï. Heur complète. La même , dégagée de ses enve- loppes, c , Fruit. — Fig- 2. Variété beaucoup plus petite. Obs. Cette espèce a un caractère particulier dans la réunion des deuxfîlamens stériles^ ainsi qu'on le voit Jig. i, b. HYPOESTE, HYPOESTES. Hypoèstes Soland. Rob. Brow. — JusTiciJE Spec. Lin. — Diandrie monogynie Lm. — Fam. des Acanthacées Juss. Rob. Brow. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Involugre tétraphylle , triflore ( souvent uniflore par avortement ). Périanthe 5-fide : périgone à deux lèvres j la supérieure entière, l'inférieure 3-dentée ; deux étamines ^ anthères uniloculaires ; capsules bil oculaires ; loges dispermes; dissëpiment adné. CARACTERES GENERICI. Involucrum tetraphyllum, triflorum ( ssepè abortione uniflorum ). Perianthium quinquefidum : perigonium bilabiatum , labio superiore integro , inferiore tridentato j stamina 1 , antherse i-loculares -, capsula? dispermse ; dissepimentum adnatum. HYPOESTE ROSE. Herbacée j tige couchée j fleurs axillaires et terminales ; PL. XCIX. //^.xALTEKNANTHEIIA yiCOIDES.^^. 3. VAHlETASy^/ li^. I. IIYPOE STE S KO SEUS.^^. a, BRILL ANTAISLA. OWAKIENSIS . 67 feuilles lancéolées, aiguës, glabres, entières; invoiucre plus grand que le përianthe; divisions inégales. HYPOESTES ROSEA. HerLacea; caule incumbente ; floribus axillaribus termina- libusque; foliis lanceolatis, acutis, glabris, integris , inyolucro petiantbio majore, laciniis inaequalibus. Royaume de Bénin près Agathon. , Pl. C. Expl. des fig. Fig. i. a, Invoiucre et Périanthe. b, Péi'igone. c. Feuilles de gi'andeur naturelle. Obs. La disposition des fleurs est la même que VJïrponsTES floribunda de M. Rob. Brown ; mais ses tiges couche'es , qui prennent racine aux nœuds qui touchent sur la terre , et ses feuilles lance'ole'es aiguës pai-aissent en constituer une espèce distincte, BRILLANTAISIE. BRILLANTJISIJ CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Périanthe à cinq divisions inégales ; périgone à deux lèvres , la supérieure à deux dents, l'inférieure renversée, bossue extérieurement à sa base , tridentée : quatre étamines, deux plus longues, fertiles : antlières oblongues bifides à leur base , divergentes , deux stériles très-courtes : anthères rondes à peine poUinifères : I style; stigmate bifide : capsule biloculaire; loges multispermes ; dissépiment adné. CARACTERES GENERIGL Perianthium quinquepartitum, in:equale : perigonium bilabiatum, labio superiore fornicato, bidentato, inferiore tridentato , basi exteriore gibbo : stamina 4j 2 lon- gioribus fertilibus : antheris oblongis , basi bifidis, divergentibus ; 2 brevioribus Du nom de M. Brillantais -Marion , le principal armateur de la compagnie d'Oware , et qui avait donné des ordres pour faciliter mes recherches. 68 sterilibus, vix polliniferis : stylus i ; stigma bifidum : capsula bilocularis , loculis po- lyspermis ; dissepimentum adnatum. BRILLANTAISIE d'Oware. Tige droite, rameuse, quadrangulaire ; fleurs vio- lettes, en panicule terminale ; feuilles sessiles, très-amincies à leur base en forme de pétiole ailé, lancéolées ovales, chargées de fortes nervures, dentées, très-aiguës. BRILLANT AISIA Owariensis. Caule recto, quadrangulari ; floribus violaceis, paniculatis ; foliis sessilibus, basi in petiolum alatum attenuatis, nervosis^ ovato- lanceolatis , dentatis, acutissimis. Royaume de Bénin, près Agathon. Pl. C. JExpl des Jig. Fig. 2, Une Étamine de'tacKe'e. ^, Ovaire, c, Le même ou- vert pour faire voir les dispositions des graines, d, Feuille de grandeur naturelle. Obs. Ce genre est très-voisin des Justicia, mais il a des caractèi-es qui ne permettent pas de le confondre. On trouve sur les feuilles une multitude de taches noires , composées de fîlamens rameux , noirs, qui semblent partir d'un centre commun et s'étendre circulairement en rayons. Ils sont chargés, vers le centre , de petits tubercules de la même couleur. Ce Phytopolite me paraît ap- partenir au genre Astroma de M. Decandolle. Je propose de le nommer JstromaI Brillantaisiœ. QUAMOCLIT. ipoMEj. ÏPOMEA Lin. etc. — Pentandrie monogynie Z/iv. — Fam, des Liserons. Juss. Fam. DES Convolvulacées. Rob. Brow. Les InfondibulÉes Z^^t/^. CARACTÈRES GÉNÉI^IQUES. ( Toje^; vol. II , pag. 5i. } CARACTERES GENERICL ( ra. vol. II, pag. 5i. ) QUAMOCLIT A neuf lobes. Tige volubile, anguleuse; feuilles palmées à neuf lobes inégaux; pédoncules triflores ; fleurs pourpres. FZ,. CI. 69 IPOMEA ENNEALOBA. Caille voluMi , aiigiiloso ; foliis palmatis, ennealobis , loLis inaequalibus; pedunculis trifloris ; floribus purpureis. A Chama. Pl. ci. Expl. des fig. Fig. a, Style et stigmate. Obs. Cette espèce ressemble beaucoup aux CONVOLFULiJS Cdiricus Willd. , Enneaphjllus Barrel. , Ipomea Palmata Forsk. Elle ne diffère de la figure donne'e par Barrelier, Pl. 25o , que par l'absence des stipules digite'es. Forskal, dans la description de son Ifomea Palmata, ne parle point de ces stipules. N'y aurait-il point double erreur de la part deWiLLDENOw^ 1°. en plaçant la plante de Forskal parmi les Convolvulus j 2°. en confondant cette espèce avec la plante de Barrelier, très-différente par ses stipules? Quelque porté que je sois à soup- çonner que ma plante pourrait être la même que celle de Forskal , la confusion de Willde- Now /sur laquelle je me dispenserai de prononcer, m'a déterminé à ne pas la confondre délînitivement avec celle de Forskal. GREWIE. GREWIA. Grewla. Lin. etc. — Polyandrie monogynie . — Tiliacées Juss. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. ( Foj. vol. I , pag. 49. ) CARACTERES GENERIGI. ( ra. vol. I , pag. 49.) GREWIE MEGALOCARPE . Feuilles petites, oblongues ^ lisses, acuminëes , serretées , à dents obtuses; pédoncules solitaii-es , i -3 fleurs; fruit gros, noir, glabre, luisant, composé de quatre osselets. GREWIA MEGALocARPA Folia parva, oblonga, lœvia, acuminata, obtusa, serrata; pedunculi solitarii, i-3 flori ; fructus magnus, niger, glaber, nitidus , 4-coccus. Royaume d'OwARE. DeMiya;, viagnm ; KaoTro; , fructus. 18 70 Pl. CH. ExpL desfig. Fig. i. Rameaux de la plante en fleurs et en fruits. Fig. 2. Coupe horizontale du bois dont Te'tui médullaire est à six angles. Obs. Arbrisseau de moyenne grandeur ; bois très-dur , très-rameux • rameaux distiques en apparence , mais formant en réalité une spirale de 6 en 6 , ce qui rend l'étui médullaire hexagone. GANNAMELLE. Sacchari Spec. Lin. Juss. etc. — Fam. des Graminées Juss. Rob. Brow, — Triandrie digynie Lm. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Axe florifère, simple, non denté ni articulé, en panicule simple ou composée. Epiets multiflores, simples ou rameux, articulés. Locustes uniflores, géminées; l'une sessile, l'autre pédicellée ; toutes deux ordinairement hermaphrodites, rarement unisexuelles ? ( polygames, selon M. Rob. Brow. ) Glumes presque égales, aiguës, garnies à leur base d'un long duvet soyeux j en forme dlnvolucre ; une seule paillette plus courte que les glumes ; écailles petites, tronquées, fimbriées ; 2-3 étaminesj style divisé j 2 stigmates velus en forme de goupillons allongés j ovaire oblong ; graine Ligule courte , tronquée , terminée par des poils soyeux. CARACTERES GENERICL Axis florifer, simplex, nec denticulatus neque articulatus, paniculatus; panicula simplex aut composita ; spiculis multifloris, simplicibus aut ramosis, articulatis; locustae i-florge, geminaej altéra sessili, altéra pedicellatâ, omnibus pleriimque hermaphroditis , rarô unisexualibus ? ( polygamis ex Rob. Brow.) Glumae sub- aequales , acutae, basi villis longis, lanuginosis involucratae; palea i,glumis brevior^ squamae parvae, truncatse, fimbriatae,' stamina 2-3,- stylus 2-partitus; stigmata 2 , villosa, elongata^ aspergilliformia ; ovarium oMongum; semen LiGULA parva, truncata, lanuginosè pilosa. * Ess. d'Agrost. , pag. 6 , pl. IV, fig. X. PL. Cil. P L . (im. « 71 Obs. J'ai remarqué, dans mon Essai d'Jgrostographie, que le genre Sacchjrum présente des doutes que des observations bien faites sur les lieux où croissent ces plantes , peuvent seules éclaircir. CANNAMELLE spontanée. Feuilles très - étroites ; bords de la base lisses, dentés et serretés vers le haut / panicule simple , longue et pyramidale -, chalu- meau lisse a la base très-i^elue au-dessous de la panicule. SACCHARUM spontaneum. Foliis angustissimis ; marginibus basi Isevibus, «c? apicem serrato-scabris ; ]ianicu\à. simplici, longâ, pyramidatâ; calanio infrà pa- niculam hirsutissimo , basi lœ^^e. A OwARE, lieux aquatiques. Oss. Cette espèce est mal décrite par les auteurs, ce qui me parait démontré par les caractères ci-dessus , en lettres italiques, et opposés à ceux qui sont attribués par les auteurs au SjcchArum Spontaneum. Les nœuds des chalumeaux sont garnis de duvet. La côte très-large des feuilles compose le tiers de la largeur totale; et, ce qui m'a paru assez remarquable, l'intérieur des gaines est d'uii rouge semblable à celui de la cannelle des boutiques. Pl. cm. Expl. des Jig. Fig. a, Fleur complète, grossie, b , Portion de la base d'une feuille, c , Portion du chalumeau pris à l'endroit d'un nœud, d, Intérieur de la gaîne. ANEILÈME. ANEILEMJ. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. [Voy. vol. II, pag. 56.) CARACTERES GENERICL {Fid. vol. Il, pag. 56.) ANEILEME OVALE OBLONGUE. Tige presque simple, glabre ; feuilles ovales oblongues , lisses et glabres ; graine très-légèrement velue ; panicule terminale , ouverte et étalée ; stipules très-petites. 72 ANEILEMA ovato-obloî%xi:i/Vi;vvi.«/Vtu Obs. Les botanistes qui s'occupent de l'étude et de la classification des plantes Aëthéogames, principalement des Champignons , ne paraissent pas avoir adopté ce genre proposé dans la pre- mière livraison de cet ouvi^age. Je le crois cependant naturel et nécessaire : naturel par son organisation particulière , et qui consiste dans ses pores , qui sont une continuité , comme dans les Mérules {Merulius) , de la membrane inférieure du Champignon; une sorte de plicature régulière , à ouvertures grandes et hexagones, dont les parois contiennent , sous l'épiderme , la poussière ou les organes reproductifs. Il diffère des autres espèces comprises dans la même section du SriYOPSis de M. Persoon, tels que Boletvs Crjptanim, Destructor, Salicinus, etc., par la régularité et la largeur des pores, qui, dans ces dernières, sont irréguliers et inégaux, allongés , très-étroits, et pour l'ordinaire tronqués obliquement ; nécessaire , en ce qu'il diminue le nombre considérable des espèces de Bolet. (wti^vi%\'« vv» , W'> vv» -wi xw vvi ^v» x'^'y rwt vv» GUÊPIER GLABRE. Sessile, hémisphérique, mince, aplati, zone et diversement colore en-dessus , gris en-dessous. FAVOLUS GLABER. Pileo sessili, hemisphaerico , tenui, complanato ; suprà Isevi , zonato, zonis diversicoloribus , subtiis griseo. Royaume d'OwARE , sur les vieux arbres demi-pouris. Pl. CIX. Fig. j. a, b, Dessus et dessous. I 6 Fi^ .2. a.h.c. II YP N UM G RAT VM . Fuj. 5. a. h. 'i'lUCHOMAXE S i:R0STJ3I . Obs. Ce Guêpier ne fait pas son accroissement, comme la plupart des Bolets vîmces , par une nouvelle couche de pores superposes et qui prend naissance sur les pores de la couche antécédente , de sorte qu'en les coupant verticalement, on distingue , par le nombre des couches l'âge de l'individu , comme on le reconnaît dans certains arbres. Les accroissemens de celui-ci se font par une extension horizontale qui augmente sa surface sans rien changer à son épaisseur, HYPNE. HYPNUM. HrPNUM hm. Juss. Hedw. Brid. Schw., etc. — Fam. des Mousses Joss,^ etc. — Gryptogamie, Mousses Liw. — Musci diploperistomatl Hedw. Brid. — Mousses diplopogones Aëtheog. noh. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Fleurs latérales. Parocide * composé de plusieurs folioles ; urne tubulëe , droite ou légèrement inclinée ; coiffe cuculliforme ; opercule plus ou moins conique , aigu ; përistome externe , composé de seize dents lancéolées ; péristome interne , formé par une membrane divisée, à son extrémité, en seize lanières principales , et plu- sieurs cils entre chacune j capsule ? ( columelle Hedw. ) allongée , terminée par une pointe stigmatiforme, CARACTERES GENERIGI. Flosculi latérales. Perocidium ^ polyphyllum ; pyxis tubulosa , recta seu inflexa; calyptra cuculliformis ; operculum plus minus conicum , acutum ; peristomium exterius i6-dentatum , dentibus lanceolatis , interius membranaceum , membranâ apice i6-laciniatâ , laciniis intermediis ciliatâ. Capsula? ( columella Hedw.) elongata , acumine stigmatiformi terminata. * Jusqu'à présent les botanistes ont nommé cet organe Perichese, parce que les folioles dont il est composé en- tourent la base de l'urne qu'ils appellent improprement soie. J'ai démontré ( M. Bridel a tout récemment re- connu l'exactitude de cette observation ) que cette prétendue soie n'est qu'une continuité de l'urne dans la ma- jeure partie des Mousses, un véritable tube , comme on en voit dans la corolle de plusieurs plantes phanérogames. J'ai donc cru devoir adopter le nom proposé par M. Necker , en laissant aux Mousses dont l'urne est portée sur une véritable soie , comme dans les Sphaignes et les Andrées , celui àePérichese. Perocidium est dérivé de Trsp't , circum ; et de àyy.iniov , tuberculum. Peut-être eût-il été plus régulier de dire Perocipe? Mais j'ai suivi l'auteur de qui j'ai emprunté le nom. 20 t 7^ Ou s. Indépendamment des caractères ci-dessus, on trouve épars , sur les tiges de la ma- jeure partie des Hypnes, de petits jbourgeons compose's de folioles serrées , entre lesquelles ou au centre desquelles sont de petits corps de diverses formes : les uns , ronds et ovales , qu'HEDWiG prend pour les anthères ; d'autres , allongés , obtus , cloisonés , que le même bo- taniste regarde comme des filets particuliex^s et stériles Jîla succulenta , désignés depuis par WiLDENOW , sous le nom de paraphjses. On remarque encore à la base du tube de petits corps cjphiformes , que les mêmes auteurs croient être des urnes ( pistils selon eux ) avortés ou imparfaits , nommés par le premier adductores , et par le second prosphjses. HYPNE AGREABLE. Tige rampante , ïjipiiinée ; feuilles recourbées en dedans par la sëclieresse , lancéolëes-ovales , munies d'une côte entière à peine visible ; celles des tiges sont plus grandes -, opercule large à sa base , presque mamillaire. HYPNUM GRATUM. Caule repente, bipinnato ; foliis integris , siccitate intortis , ovato-lanceolatis , costâ intégra subinconspicuâ ; caulinis majoribus ; opercuîo basi crasso, submamillari. Royaumes d'GwAUE et de Bénin , au pied des arbres. Obs. La côte des feuilles, étant de la même couleur ne se distingue facilement qu'à l'aide d'une forte lentille du microscope. Pl. CIX. Fig. 2. ExpL des fig. a, Rameau de grandeur naturelle, b, Portion du même , grossie, c, Urne plus grossie, dépourvue de la coiffe, d, Feuilles grossies. TRICHOMANE. trwhomjnes. TmcROMANES Lin. Juss. , etc. — Fam, des Fougères Jms. — Cryptogamie , Fougères Z/W. FFild. — .■Ethéog amie. Fougères , iVo5. ^ CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. TÉGUMENT, marginal en godet campaniforme, d'une seule pièce, droit et contenant les capsules attachées à une columelle ,'le plus souvent sétiforme. 79 CARACTERES GEWERICI. Indusium marginale, urceolato-campaniforme , monophyllum , capsulas columellâ ssepiùs setiformi insertas inckidens. TRICHOMANE lacinié. Rhizome traçant filiforme ; feuillage dilaté , lacinië , et irrégulièrement pinnatifide à l'extre'mitë ; nervures principales fourchues , entre- mêlées d'autres nervures simples et plus minces. TRICHOMANES jerosum Wilb. Rhizoma filiforme , repens -, frons apice dila- tata , laciniata , irregularlter pinnatifida ; nervis principalibus furcatis , secundariis simplicihus , tenuioribus. Royaumes d'OwARE et de Bénin , au pied des arbres. O^c^. J'avais donné cette plante à M, FLijoGE, sous le nom de Trichomaises Laciniatum. Ce botaniste l'a communiquée à Wildenow, qui, sans motif, en a changé le nom, en se dispen- sant d'indiquer le voyageur qui l'a rapportée. Pl. CIX. Fig."^. a, Grandeur naturelle, b, Grossie. PANIS. PJNICUM, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. ( Voj. vol. i , pag. 82.) CARACTÈRES GENERICI. [Vid. vol i, pag. 82.) PANIS A FEUILLES OVALES. Chaiume rameux -, panicule composée , ouverte , glabre j rameaux capillaires, di- et polychotomes ; feuilles ovales, amplexicaules , en cœur, finement serrétées ,• gaine , ligule et base des feuilles velues. PANICUM ovALiFOLiuM. ( PoiR. , Encjcl. ) Culmo ramoso ; paniculâ compositâ, effusâ , glabrâ ; ramis capillaribus , bi- seu polychotomis ; foliis ovatis , amplexi- caulibus, cordatis, tenerrimè serratis; vaginâ, hgulà basique foliorum pilosis. Royaume d'OwARE et de Bénin. Obs. m. Poiret a de'crit cette espèce d'après un e'cliantillon que j'ai donné à M. Desvaux sous le nom de P. Amplexicaule , qui lui eût peut-être mieux convenu. Elle possède un carac- tère qui se rencontre dans un très-petit nombre d'espèces : la nervure principale est accorapa- gne'e de chaque côté d'un faisceau.de nervures plus minces et tellement rapprochées que la feuille , dans cette partie , pi-end une teinte plus foncée. Pl. CX. Fig. ExpL desjig, a y Fleur neutre grossie. Setaria Ess. d'Agrost. — Pawici Sp. Juss. — Fam. des Graminées de tous LES Auteurs. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES, ' . , Panicule serrée et presque simple ; locustes biflores , involucrées; glume inférieure plus petite ; fleurette inférieure neutre ou mâle , supérieure hermaphrodite ; inyo- lucre composé de i ou plusieurs soies j 3 étamines; stigmates pénicillés ; graines renfermées daus les paillettes cuiiaces et persistantes , l'inférieure lisse , luisante , ou quelquefois ridée transversalement. CARACTERES GEWERICI. Panicula coarctata , suLsimplex ; locustœ biflorse, involucratse ; gluma inferior, minor ; flosculus inferior neuter seu masculus , superior hermaphroditus ; inyolu- cro I seu multi-seto j stamina 3 ; stigmata penicellata j semina paleis coriaceis , persistentibus incîusa ; paleâ inferiore laevi , nitidâ , interdiim transyersè rugosâ. SÉTAIRE A longue soie. Panicule un peu laxe , glabre j rameaux inégaux ; invo- Incre d'une seule soie flexueuse , trois fois plus longue que la locuste ; feuilles longues , étroites , très-peu velues et finement serrétées sur les bords ; 'gaine ve- lue ; ligule tronquée , soyeuse ; paillette inférieure ridée transversalement. i PL ex. Fi^. 2 . a.h.c. d. SETARIA LONGISETA . SETARIA LONGISETA. Paniculâ laxâ , glabrâj ramis insequalibus involucro i setâ^ flexuosâ , locustae longitudine triplici ; foliis elongatis , angustis , marginibus paulô pilosis et tenerrimè serrulatis; vaginâ pilosâ^ ligulâ trimcatâ, setosâ,paleâ inferiori transYersè rugosâ. Royaumes d'OwARE et de Bénin. Pl. CX. Fig. 2. Expl. des fig. a, Locuste complète et son involucre. b, Fleurette infé- rieure mâle, c, Fleurette supérieure hermaphrodite, d, Ligule. PHLOMIDE. PHLOMIS? Phlomis ? Auct. — Fam. des Labiées Juss. Rob. Brow. , etc. — Didyjntamie ANGIOSPERMIE Z//iV". FFlLD. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Càlice tubulé, anguleux, dix nervures, dix dents épineuses, la supérieure plus longue , droite j corolle tubulée , labiée ; lèvre supérieure concave , inclinée , velue et écbancrée à l'extrémité ; l'inférieure a 3 divisions , l'intermédiaire entière , un peu plus grande ; 4 étamines didynames , à peine plus longues que la corolle ; pistil bifide ; quatre semences au fond du calice. CARACTERES GENERICL Calix tubulosus, angulosus, lo-nervosus et lo-dentatus, dentibus spinosis, supe- riori erecto; corollâ tubulosâ, labiatâ ; labio superiore apice fornicato, incumbente, villoso et emarginato ; inferiore trifido , laciniâ média intégra, majore; stamina 4 didynama , corollâ vix longiora ; pistilum bifidum ; semina 4 in calice persis- tente recondita. Obs. Les caractères ci-dessus diffèrent de ceux que les auteurs ont donne's aux PuLOMmcs^ Ces caractères ne conviennent , dans leur ensemble , qu'à la plante que j'ai rapportée d'Afrique, et dont je n'ai pas hasardé de faire un genre nouveau. Son calice , si ce n'est parle nombre des - nervui'es et des dents épineuses, est semblable à celui que Tournefort a i-eprésenté planche 88, 82 et qui est copié dans les Illustrations de l'Encyclope'die rae'thodique ; pl. Bio,fig. ï , a, b, c. L'extre'mite' de la lèvre supérieure de la corolle est velue , rabattue et échancrée en deux lobes comme dans les Phlomides 5 mais la division intermédiaire de la lèvre inférieure est entière : ce qui semble devoir l'écarter du genre et la rapprocher des Leowurus- Elle tient le milieu entre les Phlomides et les Molucelles. On pourrait encore la placer à côté du Phlomis Leo- nitis et du Leucvs de Burmann , genre que M. Pv.ob. Brown a fait revivre, PHLOMIDE ? d'Afrique. Tige qiiadrangulaire ; feuilles pëtiolées , pubescentes , obovales , un peu spatuliformes , dentées ; yerticilles axillaires , composés d'un grand nombre de fleurs ; tube du calice velu ; bractées linéaires. PHLOMIS ? AFRicANA. Caule 4-angulari ; foliis petiolatis, pubescentibus, obovatis , subspatulseformibus , dentalisj verticillis axillaribus, floribus numerosis, tube ca- licis villoso ; bracteis linearibus. Royaume d'OwARE. Pl. CXI. Expl. desfig. a, Calice et Paillette, b, Le même ouvert, c, Corolle, d. Graines. HERPESTE. HERPESTIS. Herpestis Rob. Brow. non Gjertjy. — Montera Gaertn. — Famille des SCROPHULAIRES JuSS.S CROPHULARIJE ROB. 5i50^. — DiDYNAMIE ANGIOSPERMIE. Lw. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice à cinq folioles inégales , deux intérieures plus étroites , presque linéaires ; corolle tubulée , presque à deux lèvres ; quatre étamines didynames , dont deux avortent quelquefois ; capsule recouverte par les folioles du calice , biloculaire , bivalve ; valves en deux parties j dissépiment parallèle , libre ; graines nombreuses , attachées à un axe centrale. Herbes ; feuilles opposées ; fleurs axillaires ; pédoncules ordinairement garnis de deux bractées. PL. CJ^I . PL . CXJI. 1 1 E RPE S TtvS CREN ATA 83 CARACTERES GENERICI. Calix 5-partitus , foliolis insequalibus , 2 interioribus aDgustioribus * corollâ tubu- losâ , limbo subbilabiato ; stamina 4 didynama , 2 interdiim sterilia ; stigma bi- partitum ; capsula foliolis calicis tecta , bilocularis , bivalvis , valvis bipartitis ; dissepimento parallelo , libero ; semina numerosa , receptaculo centrali afûxa. Herbue oppositifolise | flores axillares ; pedimculi plerumquè bibracteati. HERPESTE CRÉNELÉE. Rampante ; feuilles cunéiformes, dentées vers l'extrémité , de chaque côté ; pédoncule un peu plus long que les feuilles ; fleurs bleues. HERPESTIS CRENA.TA. Repens ; foliis cuneiformibus , versîis apicem utrinquè dentatis ; pedunculis foliolis paulô longioribus ; floribus cseruleis. A RoTo , lieux aquatiques. Pl. CXII. Expl. des fig. a, Calice et Fleurs complètes, b, Capsule surmonte'e de son pistil, c, La même coupée horizontalement, d, La même cuupée verticalement, e, Graine. VT vYxi v^vi vx'V» v wv» vxx^ xvcx vxxl wv* vx"* vvx'x vx^ vwl \xw \v\ \ XVI vxvt vi.\ w* ixv"> l wvi vxv> vxA vv* vxi vLxi vx^ vxT vv> w VI \ vxn HYLACIUM. HYLACWM*. Fam. des Rubiacées Juss, — Pentandrie monogynie Lm. W ild. , etc. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Calice à cinq dents j corolle infundibuliforme , à cinq divisions renversées; cinq étamines à l'ouverture du tube de la corolle ; un pistil plus gros et sillonné à sa base j stigmate cylindrique , tronqué aux deux extrémités , et sillonné dans sa longueur j drupe sec, couronné ; noyau comprimé , ridé , biloculaire ; loges mo- nospermes , une des deux graines avortant. * De ml sequalia; stylus i; stigma simplex, ohtusum; capsula subglobosa , bilocularis, 2 sub 4-valvis(bivalvis i?o/?. Brow. ); semina nuraerosa, placentae centrali inserta. SuFFRUTEX; folia terna , passim opposita ; pedunculi axillares, uniflori. HERBE A BALAIS douce. Tige très-rameuse; rameaux opposés; feuilles lan- céolées, amincies en forme de pétiole, dentées-serretées à l'extrémité. SCOPARIA DULcis. Jacq. Amer. Willd. Caule ramosissimo, ramis opposilis; foliis lanceolatis, in petiolum attenuatis, apice serrato-dentatis. Royaumes d'OwARE et de Bénin. Obs. Cette espèce, déjà connue depuis long-temps , et recueillie dans les Antilles, et en T>i. cxr. 87 Égypte , n'avait pas encore été indiquée comme se trouvant dans la partie de l'Afrique où j'ai séjourné. Ce motif m'a déterminé à en donner une nouvelle figure. Le fruit s'ouvre en deux parties qui se divisent chacune jusque vers la base. Pl. CXV. Expl. des Jîg. Fig. a, Fleur entière; h, Calice et ovaire surmontés de son style; c , Capsule ; Graines insérées sur le placenta central. ABUTILON. siDj. Sida Lin. etc. — Fam. des Malvacées Juss., etc. — Monadelphie polyandrie Lin. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. PÉrianthe simple , quinquëfide , anguleux; périgone quinquëfide; ëtamines réunies en tube; anthères à rextrémité du tube ; style rarement unique; même nombre de stigmates et de capsules i-3 spermes, mutiques ou aristées. CARACTERES GENERICI. Perianthium simplex , 5-fidum , angulatum ; perigonium 5-fidum : stamina in tubum coalita; antherse apice tubi ; styli plures (raro stylus unicus) ; stigraata et capsulas nunc muticag, nunc aristatas, totidem. ABUTILON d'Afrique. Tige un peu ligneuse, velue; fleurs axillaires; pédoncules, përianthes à l'extérieur, pétioles et feuilles en-dessus très-velues ; pétiole long, feuilles un peu en cœur, dentées, obtuses; capsules bi-aristëes. SIDA AFRICANA. Caule sublignoso, villoso; flosculis axillaribus ; pedunculis , pe- rianthiis extùs , petiolis foliisque subtùs villosissimis ; petiolo longo; foliis sub- cordatis, dentatis , obtusis ; capsulis bi-aristatis. Royaumes d'OwARE et de Bénin. Obs. Cette espèce par-aît avoir quelques rapports avec la Sida Ramosa Willd. , qui 88 croît au Sénégal; mais, Willdenow ne disant rien du duvet épais et velouté dont les pédon- cules , les périanthes, les pétioles et le dessous des feuilles sont garnis, j'ai cru devoir en faire une espèce distincte. Pl. CXVI. Expl. des Jlg. Fig. a, Fleur complète; b, Calice séparé; c, Capsule détachée. KETMIE. HIBISCUS. Hibiscus Lin. etc. — Fam. des Malvacées Juss. — Mokadelphie polyandrie Lin. etc. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. PÉRIANTHE double, extérieur polyphylle , intérieur à cinq divisions ou à cinq dents; pérlgone à cinq divisions profondes; étamlnes indéfinies, réunies en un tube coroUifère; un style; cinq stigmates; capsule de forme variable, à cinq loges, à cinq valves ; loges polyspermes , rarement monospermes. CARACTERES GENERICL Perianthium duplex, exteriùs polyphyllum , interiùs 5-fidum aut 5-dentatum; perigonium profundô 5-lîdum; stamina indeflnita, in tubum corolllferuni connata; stylus i; stigmata 5; capsula forma varia, S-locularls, 5-valvis; loculls polyspermis, raro i-spermis. RETMIE d'Oware. Tige presque ligneuse, velue; feuilles larges, un peu en cœur, trilobées au sommet , dentées ; dents acuminées , velues en-dessus ; pétioles plus longs que les feuilles ; fleurs terminales et axillaires ; pédoncules unlflores ; calice extérieur de 5 folioles , une fois plus long que l'intérieur. HIBISCUS owARiENSis. Suffrutex, vlllosus; follis latls, subcordalis, aplce tri- / SIDA AFRICANA. \ 89 ^ lobis, dentatis j denlibus acuminalis , subtîis villosis ; petioîis foliis longioribus; floribus termiaalibus et axillaribus; pedunculis i-floris; calice exleriori 5-phyllo , interiori semel longiori. Royaume d'OwARE. Pl. CXVIL CHIGOMIER. COMBRE TUM. CombretumIji^. Juss., etc. — Fam. des Onagres Juss. — Octandrie monogynie Lin, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Périanthe campanule, 4 o^i 5-denté, supère; périgone 4-5-partîte; e'tamines 8-10 ; lilamens longs, saillansj anthères oblongues ou arrondies; style i; stigmate simple; capsule oblongue , entourée de quatre angles membraneux , ailiformes, arrondies ; i-loculaire, i-sperme. Arbrisseau sarmenteux ; feuilles oppose'es ou presque oppose'es ; fleurs en ëpis, ou sur plusieurs ëpis disposés en panicules terminales et axillaires. CARACTERES GENERICL Perianthium campanulatum , 4-5-dentatum , superum ; perigonium 4-5-partitum ; stamina 8 seu lo; filamenta longissima, exserta; antherae oblongae seu rotun- datae; stylus i j stigma simplex; capsula oblonga , quadrangulata, angulis mem- branaceis, alatis, rotundatis; i-locularis, i-sperma. Frutices sarmentosi ; folia opposita vel ferè opposita j flores spicati, aut spicato- paniculati, terminales et axillares. CHIGOMIER A GRAPPES. Tige ligneuse; feuilles ovales-oblongues , entières , 23 90 glabres; pétioles très-courts, opposés ou presque opposés ; panicules composées , terminales et axillaires. - GOMBRETUM racemosum. Gaule lignoso ; foliis ovato-oblongis, integris , glabris , brevissimè petiolatis, oppositis aut suboppositis ; paniculis compositis , terminalibus et axillaribus. Royaume de Bénin. Oss. Cette espèce, que je crois entièrement nouvelle, ressemble par les feuilles à YJrbor malabarica folio Sambac arabuno , etc., de Plukenet. Alm. 42, tab. ^65, fig. 3. Pl. CXniI, fig. I. Expl. des fig. Fig. a, Fleur entière; b, Fruit coupé pour faire voir ses quatre ailes. l , ' • ■ - GHIGOMIER A GRAî^D FRUIT. Je n'ai rapporté que des fruits de cette espèce; ils sont fortement échancrés en cœur à leur extrémité. GOMBRETUM macrogarpum. Fructu maximo ; alis apice profundè cordatis. Mêmes lieux. Pl. CXVIII , fig. :i. I INDIGOTIER. INDIGOFERA. GARAGTÈRES GÉNÉRIQUES. ( Foj. vol. II, pag. 43. ) CARACTERES GENERIGI. ( Vid. vol. II, pag. 43. ) INDIGOTIER HÉRISSÉ. Tige, feuilles et fruits hérissés; 5 ou 7 pétioles; fleurs en épis ; légumes renversés ; stipules sé lacées. PL.CXJJC. \ 'S y INDIGOFEI^ HIRSUTA. 91 INDIGOFERA hirsuta TVilld. ? Caule , foliis et fructibus hirsutis ; foliolis 5 seu 7; floribus spicatis; leguminibus reflexis j stipulis setaceis. Royaume d'OwARE , les déserts. Pl. CXIX. KOLBIE. KOLBIJ. FaM. des CuCURBITACÉeS. — DiOÉciE MONADELPHIE. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Fleurs dioïques ? Les Males. Calice monopbylle, à cinq lobes obtus ; corolle monopétale, à cinq divisions profondes, aiguës et bordées de glandes; nectaire composé de cinq languettes lancéolées, pétaliformes , atténuées à leur base, légèrement dentelées, bordées de longs cils plumeux, alternes avec les divisions de la corolle, et plus courtes qu'elles j étamines au nombre de 5, insérées sur le bord d'une couroone; filets courts ; antbères longues , aiguës , conniventes. Les Femelles, inconnues. Tiges sarinenteuses , pourvues de vrilles , les unes opposées aux feuilles , les autres plus petites, opposées aux fleurs; feuilles alternes, pétiolées, en cœur, glabres; pédoncule commun , axillaire, se divisant en cinq autres beaucoup plus longs, inégaux , qui portent chacun une fleur. CARACTERES GENERICL Flores dioïci ? Masculi. Caltx monophyllus, quinquepartitus ; lobis obtusis ; corolla monopetala , quinque- partila, laciniis acutis, margine glandulosis ; nectarium quinquephyllum j foliolis 9^ lanceolatis, infernè attenoatis, margine ciliato-plumosis ; stamina quinqu€ , mona- delpha; filamentis brevibus; antheris longis, conniventibus. Feminei ignoti. Gaulis sârmentosus, cirrhiferus ; foliis alternis, petiolatis, cordatis ; pedunculis axillaribus, ramosis , quadrifloris. ROLBIE ÉLÉGANTE. Tige et feuilles glabres ; fleurs rouges ; nectaire bleu. ROLBIA ELEGANS. Caule foliisque glabris ; floribus rubris ; nectariis cœruleis. Obs. Cette belle plante, que j'ai trouve'e sur les buissons du royaume de Bénin , ne peut être rapportée à aucun des genres jusqu'à présent décrits. Elle se rapproche beaucoup des Tri caos antres, et quelque peu des Bryones et du Sicros; mais elle est probablement dioïque^ et, de plus, pourvue de cinq élamines et d'un nectaire. N'ayant point observé les fleurs femelles, je n'ai pu la faire connaître que fort incomplète- ment; mais ce que je viens de dire, et sa figure, suffiront pour donner l'éveil aux voyageurs qui porteront leurs recherches dans les contrées où elle croît. J'ai cru devoir lui donner le nom d'un des premiers explorateurs de l'histoire naturelle en Afrique j la justice que lui avait rendue Adanson , en lui dédiant le genre actuellement appelé Blairie, n'est, sous aucun rapport, dans le cas d'être méconnue. Pl. CXX. Expl des fig. Fig.a, Les étaminesj b, Une des languettes du nectaire. FIN DU SECOND ET DERNIER VOLUME. PL. CXX. * TABLE DES GENRES ET DES ESPÈCES CONTENUS DANS LE SECOND VOLUME. Le Chiffre Arabe indique la Page. Le Chiffre Romain la Planche. Pag. Abilgaardia barbata 4? Abilgaardie barbue ^7 Abulilon d'Afrique 87 Agrostis tropica Sy Agroslis des tropiques. ... 87 Allophjlla africana Allophjlle d'Afrique Ahernanthera Jicoïdes. ... 66 Alternanthère ficoïde 66 Alternanlhera litloralis. ... 72 Allernanlhere des rivages. . . 72 Aneilema africana Aiiéilème d'Afrique 56 Anéilème ovale-oblongue. . . 71 Aneilema ovato-oblonga. . . 72 Aspide rameuse 5j Aspidium ramosum. . , . . 5^ Asplène ëchancre'e 5 Asplène siuuëe 33 Asplenium emarginatum. . . 6 Asplenium sinuatum 33 B. Basilic à sept dents Sg Basilic à un seul ëpi 5g Bombax buonopozensis. ... 4^ Bombax de Buonopozo. ... 4^ Brillantesia owariensis. ■ . . 68 Brillanlésie d'Oware 68 c. Cannamelle spontanée. ■ . . 71 Ceranthera dentata 1 1 Ceranlhera subintegrifolia. . 1 1 Céranthëre dente'e 1 1 Pl. LXXXVL LXXXVL CXVL LXXX. LXXX. cvir. CVII. XGIX. XCIX. CIV. CIV. XCIiï. xcin. CIV. CIV. XCL XCL LXL LXXIX. LXL LXXIX. CXIV. cxv. LXXXIII. LXXXIII. C. C. cm. LXV. LXVI. LXV. Pag. Céranthère à feuilles presque entières 1 1 Chigomier à grappes 89 Clérodendron grimpant. ... 6 Clerodendrum scandens. . . 6 Combretum racemosiim. . . 90 Commelina beniniensis. . . 49 Commeline du Bénin 49 Crjphiosperme rampante. . . 25 Crjphiospermum repens. . . 25 Cjperus crassipes 63 Cyperus niloticus 63 D. Dolic émarginé 85 Dolichos emarginata. .... 85 Doradille sinue'e 33 E. Élytraire marginée. . . ... 58 Eljtraria marginata 58 Evgenia owariensis 20 Eugénie d'Oware 20 F. Favolus glaber 76 G. Gomphia glaberrima 22 Gomphia reticulata 22 Gompbie réticulée 22 Gomphie très-glabre 22 Grewia megalocarpa. ... 69 Grewie mégalocarpe 69 Grewia pubescens 75 Grewie pubescente • 7^ Guêpier glabre 7^ Pl. LXVI. CXVII. LXII. LXII. CXVIL LXXXVII. Lxxxvir. LXXIV. LXXIV. XCVIT. xcvii. CXIV. CXIV. LXXIX. XCIII. XCIII. LXX. LXX. CIX. LXXI. Lx\n. LXXII. LXXI. CH. CII. CVIII- CVIII. CIX. i 94 H. Pag. Hœliacum melanurum. ... 67 Hceliacum leucocerum ... Héliotro^ie anisophylle. ... 62 Heliolropium anisophjdlum. . 62 Herbe-à-balais douce 86 Herpesle crénelée 83 Herpestis crenata 83 Hibiscus owariensis 88 Hylacium d'Oware 84 Hjlacium owariense. .... 84 Hypoclitre des forêts 12 Hy-pocîitrum nemorum. ... i3 Hypne agréable 78 Hjpnmn gratum 78 Hypne nerveuse 54 Hjpnum nervosurn 54 Hypoeste rose 66 liypoesle rosea 67 I. Indigofera endecaphjlla. . . 44 Indigofera hirsula gi Indigotier hérissé go Indigotier à onze feuilles. . . 44 Inga biglobosa 53 Inga biglobuleuse 53 Ipomea ennealoba 5g Ipomea criosperma 78 Ipomea imolucrata 52 j Ipomea owariensis 40 Ipomea vesiculosa -jS Isolèpe à feuilles obtuses. . . 38 Isolepis obtusifolia 38 J. Jungermanne 54 Junge.rmannia 54 Jungermanne jaunâtre. . . . 56 Jung^rmannia Jlavicans. . . 56 K. Ketmie d'Oware 88 Kolbia elegans gi Kolbie élégante gi L. Leskea 54 Pl. XCIII. XCIIÎ. XGVI XCVI. cxv. CXII, cxn. cxvn. CXIII. cxiii. LXVII. LXYII. CIX. CIX. XCI. XCI. c c. LXXXIV. CXIX- CXIX. LXXXIV. XG. xc. CI. cv. LXXXVI. LXXXII. G VI. LXXXI. LXXXI. XGI. XCI. XCIII. XCIII. CXVII. CXX. cxx. Pas. Leskée 54 Loranthe à feuilles lancéolées. 8 Lorantbe à feuilles sessiles. . . 8 Loranihus lanceolatus 8 Loranthus sessifolius 8 N. Napoleona imperialis , Napoléone impériale. Wénufar lotus Nymphcea lotus. . . . o. Ocymum heplodon. . . . Oçymum, monostacTvyum. Ojjlisniène d'Afrique. . . Oplismenus africanus. . P. XCI. Panicum o\>alifolium. . . Panis à feuilles ovales. . Paspale cilié Paspale kora Paspale à longues fleurs. Paspale vaginé Paspalum, ciliatum. . . . Paspalum hora Paspalum longijlorum. . Paspalum vaginatum. . . Phlloxère vermiculaire. . Philoxents vermicularis. Phlomide d'Afrique. . . Phlomis africana Picrée à plusieurs épis. . Picrœus poljstachios. . . Platosloma africanum. . Platostome d'Afrique.. . , Ponlederia natans. . . . Pontédérie nageante. . . Quamoclit d'Oware. . . . Quamoclit ériosperme. . . Quamoclit involucrée. . . Quamoclit à neuf lobes. Quamoclit vésiculeuse. . Pi- xel. LXIV. LXIII. LXIV. LXIII. R. Remirea maritima. 20 3o LXXVIII. 3o LXXVIII. 5o LXXXVIII. 5o LXXXVIII. % XCIV. 59 XCV. i5 LXVII. i5 LXVIi. 79 ex. 79 ex. 55 XCII. 46 LXXXV. 46 LXXXV. 55 XCII. 55 XCII. 46 LXXXV. 46 LXXXV. 55 XCIL 64 XCVIII. 65 XCVIII. 82 CXI. 82 CXI. 48 LXXXVI. 48 LXXXVI. 61 XCV. 61 XCV. 18 LXVIII. 18 LXVIII. 40 LXXXII. CV. 52 LXXXIX. 68 CI. '73 CVI. 23 LXXIII. 1 Pas. fiemirée maritime aS Robinia violacea 28 Robinier violet 28 Bj-nchospora aurea 3g RynchosjDore commune. ... 3g S. Saccharum spontaneum. . . 71 Scoparia dulcis 85 Sétaire à longue soie 80 Setaria longisela 81 Sida africana 87 Souchet à chaume épais. . . 63 Souchet du Nil 63 Sporobole pyramidale. ... 36 Sporobolus pyramidalis. . . 36 Stipulaire d'Afrique 26 95 Pl. LXXIII. LXXVI. LXXVI. LXXXl. LXXXI. cm. cxv. ex. ex. CXVI. XCVII. XCVII. LXXX. LXXX. LXXV Pag. Stipularia africana 26 Stylosanthe droit 29 Stylosanthes erecta. ..... 29 Trichomane lacinié. . Trichomanes erosum. 79 79 U. Uvaire de Chama 4^ Uvaria Chamœ 4^ w. TVedelia africana 19 Wédelie d'Afrique 19 Pl. LXXV. LXXVJI. LXXVII. CIX. CIX. LXXXII. LXXXII. LXIX. LXIX. FIN DE LA TABLE DU SECOND ET DERNIER VOLUME. ,1 \